ZULTE WAREGEM – CHARLEROI : la 3ème mi-temps

14 septembre 2020

Si on voulait faire un bilan de leurs cinq premiers matches, les Zèbres se sont quand même farci le FC Bruges et l’Antwerp à domicile tout en ayant rendu visite à Zulte Waregem. Ce ne sont, ni moins ni plus, le dernier champion de Belgique, le vainqueur de la Coupe et un club, qui, depuis la saison 2012-2013 s’est hissé à quatre reprises dans le Top 6 de notre championnat, au terme de sa phase classique !

Par ailleurs, on s’en voudrait de passer sous silence les qualités du KV Ostende et de Oud-Heverlee Louvain qui ont opposé une farouche résistance à nos Zèbres avant de rendre les armes.

Karim Belhocine : "Nous avons vécu un match très difficile avec une équipe de Zulte Waregem qui nous a mené la vie dure. En première période, nos adversaires ont gagné pas mal de duels. S’il n’y a pas eu beaucoup d’occasions, c’était valable des deux côtés. Et si on a eu la chance de prendre l’avantage, Zulte a eu, par la suite, deux grosses opportunités pour revenir à la marque. Heureusement, nous avons pu compter sur nos défenseurs qui n’ont rien lâché. On a eu le brin de réussite qu’il fallait et puis, à 0-2, on s’est rendu compte que nous pouvions remporter ce match."

Guillaume Gillet, lui, emboîtait le pas à son coach dans le contenu de son analyse d’après-match : "Cela a été un match très compliqué pour nous. On sait bien que ce n’est pas évident de recommencer, après une trêve internationale. Il était essentiel de ne pas encaisser et nous l’avons réussi, une fois de plus, comme il était tout aussi important de compter sur un secteur offensif très efficace, surtout lorsqu’on est mis en difficulté comme nous l’avons été face à cette équipe de Zulte Waregem. Et de ce point de vue-là, le but a été également atteint."

Comme les spectateurs présents au Stade Arc-en-Ciel, le coach des Zèbres mit l’accent sur une première période de pauvre facture, de part et d’autre, au terme de laquelle les deux formations présentèrent des statistiques presque similaires : aucun tir cadré et deux coups de coin forcés, en faveur de Zulte pour un obtenu par le Sporting.

Karim Belhocine : "Après une période d’interruption, où, pendant 15 jours, il n’y a pas eu de compétition, on peut accuser un certain manque de rythme. J’en ai parlé à mes joueurs durant la mi-temps, je ne voulais pas le faire avant le match. Je n’ai pas été surpris par le rythme en première mi-temps, je m’y attendais car c’est toujours un petit peu comme ça que ça se passe après une trêve internationale. Je leur ai dit que cette première période allait leur servir afin d’être vraiment dans le rythme en deuxième. Je ne sais pas s’ils l’ont été mais, en tout cas, ils ont réussi à faire la différence."

Si les Zèbres affichèrent un total de quatre frappes cadrées sur l’ensemble de la seconde période (pour une à leurs adversaires, sur le tir de Govea), les joueurs de Francky Dury firent reculer les Zèbres au point de s’approprier, territorialement, un quatrième quart d’heure au cours duquel ils auraient très bien pu déflorer la marque. Puis, progressivement, les Carolos se mirent à sortir et développèrent des actions offensives de plus en plus significatives.

Karim Belhocine : "Si nous avons dû nous montrer patients, c’est surtout dû au fait que nos adversaires ont été valeureux et qu’ils nous ont mis en difficulté. Nous avons gardé notre calme. Il est vrai aussi qu’il y a eu assez bien de pertes de balle, des deux côtés, sans vouloir trouver des excuses pour les deux équipes. Mais l’état du terrain y était pour beaucoup. Au fil du temps, on a été mieux et le second but nous a libérés."

C’est fantastique que le Sporting garde son brevet d’invincibilité après cinq journées mais il ne faut pas se leurrer : celui-ci sera remis en question à chaque journée de compétition…

Guillaume Gillet : "N’importe quelle équipe peut venir à bout de Charleroi, c’est ce qu’on se dit avant chaque match. Plus on gagne et plus l’adversaire aura envie de nous faire tomber. C’est à nous d’être prêts dans la tête et les jambes afin de prolonger le plus longtemps cette série de victoires."

Quant à Lucas Ribeiro Costa, il commence à se complaire dans un rôle de Joker qui lui sied à merveille : "Je suis très content d’avoir pu aussi bien rentrer dans un match compliqué. Je suis également satisfait de mon assist mais je le suis encore plus pour l’équipe. C’est bien qu’à chaque fois que je rentre, je donne un assist (sourire) et que cela se révèle bénéfique à mes coéquipiers."

Joker, leaders, autoritaires… Au fil des semaines, les Zèbres entonnent le même air mais, attention, l’air ne fait pas la chanson. Les Zèbres vont devoir continuer à travailler leurs gammes, à l’unisson.

Enfin, Karim Belhocine a toujours les mots justes pour finir un beau chapitre : "On a vu des joueurs déterminés, avec une grosse débauche d’énergie. Et, heureusement que les joueurs sont prêts à donner et à se dépenser, cela fait partie de leur métier et de leur passion. Si on n’est pas prêt à tout donner dans les matches difficiles, que ce soit au niveau de l’état du terrain, de la fatigue ou de l’atmosphère, on ne réalisera pas de grandes choses. Malgré la fatigue, ils ont fait le maximum. C’est pour cela que je les félicite et qu’ils sont aussi respectables."

Par le petit bout de la lorgnette : Shamar Nicholson. Dès l’entame du match, il est idéalement positionné aux côtés de Guillaume Gillet pour contrer un coup franc de Govea et amorcer une manœuvre de reconversion. À la 16’, toujours bien à l’affût, il se faufile entre Dorian Dessoleil et Steeven Willems afin de guetter la trajectoire du ballon de Ali Gholizadeh. À la 37’, sur un nouveau coup franc de Govea, il fait quasi office de dernier homme derrière son Capi Dorian Dessoleil. À la 55’, sur le déboulé de Kaveh Rezaei, il s’infiltre habilement dans le dos de Deschacht et prend Bianda de vitesse pour, finalement, échouer de peu à la conclusion. À la 61’, il est encore à la réception d’un coup franc de Ryota Morioka; malheureusement, sa détente ne lui permettra pas un meilleur ajustage au moment où il reprendra le ballon de la tête alors qu’il était parvenu à devancer le marquage de Seck. À la 71’, à l’image de Morioka, la chance – mais il faut savoir la forcer quelquefois – lui sourit et sa frappe croquée permet à Kaveh Rezaei d’ouvrir la marque. Près de dix minutes plus tard, il manque la cible de très peu alors que son enchaînement est parfait. Ce n’est que partie remise puisqu’à la 87’, son timing est d’une précision remarquable afin de propulser proprement et implacablement l’assist ô combien précieux de Lucas Ribeiro Costa…