M. Ferrera, quelle analyse faites-vous de ce match ?
"On l’a très très mal entamé en prenant un but après une ou deux minutes de jeu. Ça devenait déjà délicat de rentrer dans le match directement. On s’est ensuite bien repris, je pense, on s’est montré dominant, on a joué dans leur camp, on a essayé de bien combiner, de trouver la faille, mais on n’y est pas parvenu. Début de deuxième mi-temps, on reprend dans le même système en changeant un joueur et on voit que ça fonctionne car dès le tout début, on se crée une grosse occasion qu’on ne marque pas. On pousse, on reste dans leur camp, on se crée de nouvelles grosses occasions qu’on ne met toujours pas au fond. Eux contre-attaquent et mettent le 0-2. Ensuite, on frappe le poteau, la latte, ils contre-attaquent et mettent le 0-3. On obtient ensuite un penalty, on fait n’importe quoi… On ne marque pas, ils contre-attaquent, ils marquent… Scénario catastrophe. À certains moments, on a manqué de réussite, de chance, de professionnalisme, de qualité. Le score au final est de 0-4, mais il ne reflète pas du tout la différence de niveau qu’il y avait entre OHL et Charleroi ce soir, mais bien la différence au niveau de l’efficacité."
Que pensez-vous de la manière dont Bison a tiré ce penalty?
"Bison frappe des penalties presque tous les jours à l’entraînement. Moi, je suis ici depuis près de trois mois et je ne l’ai jamais vu faire une panenka. Aujourd’hui, il a tenté une panenka… C’est à lui qu’il faut demander pourquoi, mais pour moi, ce n’est pas normal."
En plus du penalty, ne vous a-t-il pas semblé que certaines choses étaient bizarres ce soir ? N’avez-vous pas l’impression que certains joueurs, à certains moments, ont saboté la partie ?
"Il y a des moments où l’on se demande "Mais qu’est-ce qu’il fait ? Ce n’est pas possible…". Maintenant, est-ce que le joueur, quand il fait quelque chose de mal, le fait parce qu’il est en stress ou pour une autre raison ? Je ne vais pas plus loin que ça dans mon analyse…"
Luka Peruzovic était sur le banc, à vos côtés, pour la première fois de la saison. Pourquoi?
"On s’est dit que l’apport de Luka serait plus précieux sur le banc de touche qu’en tribune. Tout simplement… Ça ne me dérange pas, ça ne me met pas plus de pression, on s’entend très bien avec Luka. Depuis le premier jour jusque maintenant, le contact est toujours bien passé. Si Luka peut nous faire partager son expérience sur le banc, c’est le bienvenu."
Qu’est-ce qu’il a bien pu se passer entre la très bonne prestation des Zèbres face à Genk et ces deux derniers fiascos au Cercle et face à OHL?
"Disons que cette dernière rencontre, on ne peut pas vraiment dire que ce soit un off-match ou un off-day… Ce sont des circonstances qui ont fait que ça a mal tourné pour nous à certains moments-clés. Je ne peux pas vraiment vous expliquer… La volonté était la même, les qualités étaient les mêmes, voire meilleures encore puisqu’on a continué à travailler. Simplement, il y a des matches où ça tourne mieux que d’autres et ici, on a manqué de ce brin de réussite… Si on revient à 1-1 en début de seconde mi-temps, peut-être que ça se serait fini 5-1, que si à 0-2, on marque le 1-2, ça nous aurait reboosté et qu’on serait revenu. On a encaissé à de mauvais moments et raté des occasions à de mauvais moments. Le score de 0-4 s’explique comme ça."
Après trois défaites consécutives en championnat, à quoi vous attendez-vous avec la Direction ?
"On aura probablement une réunion comme on en a après chaque rencontre. On discutera, on verra ce qui n’a pas été, où le bât blesse, et on verra ce qu’il adviendra…"