Pas sûr qu’au restaurant, nos Zèbres choisiraient « le coucou de Malines » comme plat principal, tellement il est consistant…
Si, progressivement, en première période, la marmite zébrée commençait déjà à surchauffer, les carottes faillirent être cuites au moment où Monsieur Vertenten désigna le point de penalty à dix minutes de la fermeture…
Heureusement, Parfait Mandanda maintint ses partenaires « chaud boulettes » et, la chance ayant tourné le dos aux Malinois, elle pouvait changer de camp et, soyons honnêtes, offrir une victoire usurpée aux Zèbres, surtout en rapport avec leur maigre contenu offensif de la seconde période, si l’on excepte les deux incursions des 54’ et 65’ alimentées par Kaveh Rezaei, mais soigneusement mises au frigo par la défense locale.
Malgré l’absence de sa spécialité péruvienne et de son piment grec, le Chef Mazzù avait rassemblé les meilleures victuailles qu’il avait « sous la main ».
Un quatre arrières bien en chair avec un Anthony D’Alberto qui a faim de football, un milieu bien assaisonné et un duo aussi appétissant que goûteux avec le duo Kaveh Rezaei/Chris Bedia reconduit, le onze Carolo valait beaucoup plus qu’une suggestion du jour et avait de quoi se pourlécher les babines.
La recette de Dennis Van Wijk était également très attirante – aux premier et second degrés – avec un 4-1-4-1 – qui se muait, à certains moments, en un 4-3-3 – et l’unique Pedersen pour faire sauter le couvercle carolo. Mais le très dangereux Danois, ex-Ostendais, se voyait assister, selon la dynamique, par Tainmont et Bandé ainsi que par les infiltrations de Schoofs et Rits, qui n’hésitaient pas à apporter leur grain de sel, afin de mettre le dispositif défensif Carolo sous pression.
Alors que Bandé et Bagayoko se dédoublaient avec subtilité sur leur flanc droit et que Pedersen revenait chercher des provisions dans la ligne médiane pour créer des décalages, Francis N’Ganga fit office d’ouvre-boîte et trouva le bon dosage pour servir admirablement Chris Bedia.
Les pensionnaires de l’Afas Stadion se rebiffèrent, tantôt avec des combinaisons entre Rits, Schoofs et Bandé, tantôt avec des manœuvres initiées par Cobbaut, Syllah et… toujours Schoofs, au four et au moulin pour la cuisson malinoise.
À force de repasser les plats, un nouveau coup-franc de Rits – et ponctué par la tête de Mera – fut mal digéré par l’arrière-garde du Sporting qui put, néanmoins, atteindre le repos sans aucun autre déboire.
Après la vaisselle, les Zèbres remirent les couverts et, malgré une nette amélioration de leur possession de balle (de 41 à 47 %), ils ne cadrèrent qu’à une seule reprise tout en concédant à leurs adversaires presque autant de coups francs (13) qu’en première mi-temps (14).
Afin de faire monter la mayonnaise, Felice Mazzù décida d’introduire Romain Grange et Núrio – avant David Pollet à la 86’ – mais l’amélioration escomptée ne dépendait pas uniquement d’eux…
Manifestement, Dennis Van Wijk et ses troupes voulaient laisser le soin aux Zèbres de régler l’addition mais la caisse enregistreuse malinoise s’enraya et Parfait Mandanda fit le nécessaire afin que la note ne se corsât pas davantage.
Finalement, les Zèbres s’en tirèrent à bon compte et ont toujours la possibilité de faire fructifier leur capital d’ici le terme de la phase classique, en prévision des Play Off 1.
Si l’appétit vient en mangeant, le bénéfice s’accroît en gagnant !
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !