Surtout, ne pas s’arrêter court !

12 mars 2018

Le Sporting a-t-il été pris de court à Courtrai ? A-t-il été à court d’arguments ? Sur le plan offensif, Felice Mazzù et son staff savent où mettre l’accent dès la reprise des entraînements fixée au 17 mars. Si, sur la pelouse – sautillante – du Stade des Éperons d’Or, les Zèbres n’ont pas eu la possibilité de secouer les filets adverses pour la sixième fois de la saison, c’est la première fois qu’ils alignent deux matches sans marquer. Faut-il s’en inquiéter pour autant ? Non, car cela est aussi arrivé, notamment, à Anderlecht lors de ses deux revers à Ostende (2-0) et à Saint-Trond (1-0) avant de retrouver leur efficacité et planter 9 buts lors des trois dernières journées.

Faisons donc confiance à notre ligne d’attaque et à ses pourvoyeurs afin de couper court à toutes sortes de spéculations hasardeuses car cette phase classique ponctuée par un très bon podium ne peut tourner court… Très bien, revenons à présent à l’objet de cet édito d’après-match.

Pour la onzième fois, Felice Mazzù remettait son schéma en 4-4-2 avec un double 6 en pratique. Auparavant, ce dernier lui avait permis de récolter 17 points sur 30 (4 victoires, 5 nuls et une seule défaite).

Quant à Glen De Boeck, il avait choisi une disposition en 4-3-3 avec un triangle médian à une seule pointe, Ajagun, et le duo Van der Bruggen/Makarenko en récupérateurs devant une défense composée, dans l’axe, de Kumordzi et Kagelmacher, et des arrières-latéraux D’Haene et Verboom. La division offensive courtraisienne ne manquait pas… d’attrait avec un trio Ouali-Perbet-Chevalier capable de dynamiter n’importe quelle défense de la Jupiler League.

À peine les Carolos avaient-ils commencé à prendre leurs marques pour évoluer dans une situation de domination propre à leurs desseins tactiques que leur échafaudage s’écroula comme un château de cartes dès la 4’ : Jérémy Perbet – et son jeu en pivot devant Javier Martos – donnait dans la foulée de Ouali, lequel ne tardait pas à servir Chevalier qui, d’un tir croisé – et dévié par Francis N’Ganga –, laissait Nicolas Penneteau sans réaction.

Pourtant, avec un peu plus de chance, le Sporting aurait pu rapidement revenir au marquoir avec Chris Bedia qui, se jouant du marquage de trois Courtraisiens, obligea Kaminski à sortir de son domaine, le ballon revenant dans les pieds de David Pollet dont la frappe du gauche aurait dû faire mouche… Malheureusement, Kumordzi était bien replié sur la ligne d’un but déserté par son gardien tout heureux de voir la trajectoire du cuir filer en coup de coin.

Les animations locales s’articulaient autour de trinômes variés avec Ajagun à la base de la plupart des mouvements. Ce dernier s’appuyait sur Makarenko pour solliciter Jérémy Perbet ou combinait avec D’Haene et Van Der Bruggen en reconversion offensive. Par ailleurs, Chevalier pouvait également compter sur les apports de Verboom – que De Smet suppléa peu avant le repos – et Kumordzi pour se dépêtrer du marquage Carolo.

Si les Zèbres s’adjugèrent la possession de balle en première période (45/55), le rapport fut inversé de la 45ème à la 90ème minute et s’ils échouèrent de peu à la 68ème sur cette action folle initiée par Enes Saglik où, tour à tour, Cristian Benavente, Chris Bedia et Francis N’Ganga eurent le 2-1 au bout de la tête ou du pied, ils ne purent non plus tirer profit des… onze coups francs (6 pour Courtrai) qui leur échurent.

Le calendrier des PO 1 ayant été tout fraîchement dévoilé, les Zèbres ont jusqu’au vendredi 30 mars, jour de leur premier affrontement au Standard de Liège, pour remettre l’ouvrage sur le métier. C’est long… et court à la fois, on y sera très vite !

Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !