Au terme d’une rencontre âprement disputée, il y avait, forcément, un goût de trop peu, dans les bouches de Dorian Dessoleil et Massimo Bruno, nos deux invités à ce débriefing d’après-match.
D.D. : Pour ma part, comme pour l’équipe, on éprouve beaucoup de regrets, après avoir mené pendant, presque, toute une rencontre. On avait le match en mains, depuis notre ouverture du score, à la 44’. On avait un très bon bloc défensif et on a été solidaires. Malheureusement, on n’a pas réussi à tuer ce match, en seconde période, malgré les occasions qu’on s’est créé. Il est clair que ce résultat nous procure un sentiment mitigé car on voulait mettre fin à ces douze années de matches, sans victoire. Ça a failli bien fonctionner et cela aurait permis de se rattraper, après notre défaite face à Saint-Trond."
M.B. : "Avant le match, je crois qu’on aurait signé des deux mains, pour un nul. Franchement, on sentait qu’il y avait quelque chose à réaliser et on a eu cette possibilité de faire 0-2. Je ne pense pas qu’il faut être déçu. Les Liégeois ont poussé, en étant, constamment, encouragés par leurs supporters et on savait très bien qu’il y aurait eu beaucoup de moments chauds. Mais, on a su poser notre jeu et, finalement, revenir avec un bon point. On reste dans la continuité."
Aussi bien tactiquement que techniquement, le match a été très serré, d’un côté comme de l’autre et les Zèbres ont bien mis en pratique les consignes de leur coach.
D.D. : "Le coach nous avait demandé de faire un bloc moyen, en milieu de terrain. C’est ce que nous avions effectué, depuis le début de la rencontre, en produisant pas mal de contres – que nous avons bien exploités –, avec beaucoup de vitesse. Lorsque les Standardmen ne trouvaient pas les espaces et jouaient le ballon en retrait, on essayait de regagner cinq à six mètres. C’est ce que nous avons très bien mis en place."
M.B. : "Ce n’est pas parce qu’on joue bas qu’on subit. C’est un plan de jeu, il y a des moments où on presse plus. On savait très bien, contre une équipe comme celle du Standard, qu’il fallait appliquer un schéma de jeu avec un bloc compact, médian. Ensuite, il y a eu des moments chauds où on a dû reculer mais, dans la globalité, on s’est bien comporté et on a eu la possibilité de se créer des occasions franches."
Tous nos joueurs sont à englober dans mêmes éloges, dans l’acquisition de ce très bon partage, et on se permettra de citer, comme exemples, l’opportunisme de Ryota Morioka ainsi que le travail de sape ô combien précieux de Cristophe Diandy et Marco Ilaimaharitra.
D.D. : "Ryo soigne très bien ses positionnements. Il sent très bien les ballons, dans le rectangle, et il a bien flairé le coup, au second poteau. Parfois, on se demande s’il est sur le terrain, il sait si bien se faire oublier. Mais il effectue, à chaque fois, un gros abattage et peut faire la différence, à tout moment."
M.B. : "Cristophe et Marco ont vraiment abattu un très gros travail dans l’entrejeu car on savait que le Standard allait essayer de s’infiltrer, dans le secteur de jeu où ils évoluaient. Et puis, nous avions reçu, comme consignes, Mama et moi, de serrer fort, à l’intérieur, afin d’empêcher ces transitions."
Et puis, le Sporting ne faillit pas à la tradition. Après quatre rencontres face à des candidats au PO 1 (La Gantoise, Antwerp, Genk et le Standard de Liège), il en est à huit points sur douze. Par contre, il gaspille encore face à des équipes dites "de seconde zone" comme Zulte et Saint-Trond…
D.D. : "On est bien conscients qu’on a encore besoin de constance mais, ça va venir progressivement, avec l’expérience. On a un groupe assez jeune et nous devons encore acquérir de la maturité. C’est un travail conséquent, pour nous, avec l’arrivée d’un nouveau staff et je pense que, petit à petit, nous obtiendrons plus de régularité. Il y a, peut-être, plus d’envie et de concentration, lorsqu’on défie un grand, mais il y a aussi le fait que tout le monde travaille pour tout le monde et s’il y en a un qui est un peu moins bien, il sait que son coéquipier sera là pour faire le job."
Malencontreusement, la fin de partie a été perturbée par une interruption regrettable du chef d’un individu qui, tout simplement, n’a pas sa place dans un stade de football.
La grande famille du Sporting de Charleroi condamne fermement et déplore tout acte de vandalisme gratuit qui peut entacher son honneur et sa réputation. Elle appelle ses plus fidèles supporters à montrer l’exemple du fair-play et du respect d’autrui.
D.D. : "On peut regretter ces incidents, en fin de match. Je ne sais pas si cela résulte d’une colère envers les joueurs ou pas. Ce serait triste, parce qu’on a fait un bon match. Ce sont des choses qui ne doivent pas arriver dans le football mais qui, malheureusement, peuvent se produire. C’est comme ça, et, nous, en tant que joueurs, on ne saura pas changer ça."
M.B. : "C’est difficile à dire, si l’interruption du match aurait pu faire changer la physionomie du match. Dans un sens, ça aurait pu couper leur élan et les refroidir mais, dans l’autre, ça aurait pu les chauffer et les motiver, entre eux, pour revenir encore plus déterminés. De notre côté, on s’est efforcé de tenir les minutes qui restaient, d’autant plus que nous étions réduits à dix."
Pour nos interlocuteurs, le duel des Sporting, qui se profile à l’horizon, est déjà lancé. Il faut s’attendre à un nouveau gros match, d’autant plus que nos homologues mauves ont un cruel besoin de points pour s’extirper du bas de classement… où ils ne devraient pas s’y trouver.
D.D. : "Il ne faut pas se préoccuper des problèmes de l’adversaire, il faut regarder dans notre propre assiette. En ce qui nous concerne, on sait très bien qu’on peut être capable du pire, comme du meilleur. C’est le meilleur que l’on doit retenir, pour ce prochain vendredi."
M.B. : "On va recevoir Anderlecht qui n’est pas trop bien, pour le moment, mais il faut rester très vigilants. Il faut, vraiment, être prêts pour ce match et être chauds, toute cette semaine, afin de prendre les trois points, avant la prochaine trêve."
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !