Stage à Mierlo : Michel Iannacone : « Nous ne ferons pas de la figuration. »

24 mars 2017
 
 
 
" Ce stage à Mierlo n’est pas comme les autres. Il ne s’agit pas d’une entrée en matière de début de saison ni lors de la trêve d’une saison, mais bien d’une continuité de travail située entre la phase classique du championnat et les POff.
 
Nous avons voulu mettre l’accent sur le groupe, le Team Bulding et la poursuite du travail. Les joueurs sont bien préparés. Ils ont eu une petite coupure de quatre jours ; il n’y a donc pas grand chose à changer. Les garçons n’ont rien perdu au niveau de leur jeu. Ils sont tous "fit", ils se sentent bien et il n’y a pas de blessés. Nous n’avons vraiment pas à nous plaindre. Ils ont travaillé normalement, très dur, mais normalement.
 
Nous avons voulu renforcer un peu le groupe en faisant un Team Bulding, en s’entraînant quasi tous les jours, deux fois. C’était quand même autre chose qu’à Marcinelle. Nous avions ici toutes les conditions possibles pour bien s’entraîner, pour vivre ensemble, pour garder une bonne hygiène de vie. Nous étions durant cinq jours, tous ensemble.
 
Le stage, c’était la volonté du coach et des staffs médicaux et sportifs. Nous étions tous là, réunis comme une famille, et nous étions prêts pour parer au moindre pépin. Le doc et les kinés pouvaient intervenir immédiatement si le besoin se faisait sentir. Les joueurs étaient réellement comme dans un cocon. Rien n’a été mis à l’écart ; les plats équilibrés avaient été composés par notre diététicienne. C’est une organisation totale d’un club professionnel qui est déterminé à bien préparer les POff1. Nous sommes prêts à jouer un rôle dans ce nouveau défit afin de grappiller une place européenne. Nous ne ferons pas de la figuration.
 
Mes deux jeunes gardiens (Clément et Valentin) ont effectué le même travail que les deux titulaires (Parfait et Nicolas). Lorsqu’il y avait, de l’entraîneur, le besoin d’avoir deux gardiens pour faire une mise en place, là, je prenais les deux plus jeunes pour un travail plus technique et plus spécifique : technique de frappes, de longs ballons, vitesse de réaction.
 
Nous sommes un club privilégié, car nous disposons de deux gardiens de haut niveau. Nous n’avons pas de formules ou de changements à faire au niveau du choix de gardien. Nous continuerons comme en phase classique. Parfait est toujours à l’affût. C’est un grand professionnel. Il s’entraîne comme s’il allait jouer tous les samedis. Il est comme cela. Il sent qu’il peut jouer. C’est une bonne chose. Cela veut dire que tout le monde est tiré vers le haut. Nous avons terminé la phase classique avec Nicolas dans les poteaux. Il ne devrait pas avoir de changement. Au risque de me répéter, nous avons une chance inouïe d’avoir deux excellents gardiens.
 
Les gardiens forment une famille qui est fort unie. On tire tout le monde vers le haut. L’entente est très bonne ; qu’ils soient plus ou moins âgés ou expérimentés. Il n’est pas étonnant dès lors qu’un gars comme Nicolas, communique régulièrement avec Valentin et Clément pour leur promulguer des conseils ou des remarques. C’est comme cela que les jeunes progresseront. En fin d’entraînement, il y a régulièrement des discussions sur des phases de jeu.
Nicolas et Parfait sont d’excellents gardiens. Mon travail vis-à-vis d’eux se fait au quotidien ; j’essaie de leur fournir des entraînements adéquats afin qu’ils conservent leur vitesse de réaction, qu’ils conservent leurs forces, la condition physique, éviter des fatigues inutiles, les aider à se sentir concernés à chaque minute, et avoir la force de réagir dans certaines situations. J’analyse les situations qui me semblent justes par rapport à certaines phases de jeu et j’essaie de les replacer à l’entraînement pour améliorer les réactions.
La perfection n’existe pas. Tout le monde a des défauts et des qualités. Nous tentons de gommer au maximum les défauts ou les lacunes
 
J’admire la façon dont on joue maintenant. Le football est de plus en plus moderne. Je suis inspiré par cette nouvelle façon de voir évoluer les gardiens. Nous sommes dans un monde où les gardiens sont pro-réactifs, cela veut dire qu’ils doivent participer au jeu, être constamment en mouvement, parler régulièrement avec leurs défenseurs, être toujours bien placés, guider son équipe et être précis dans tout ce qu’ils font. Avant, le gardien restait sur sa ligne, de temps en temps, il faisait une sortie correcte ou pas, il tapait le ballon le plus loin possible, c’était bon. Les choses ont bien changé : un gardien de but est plus concerné par le jeu qu’auparavant.
 
Je suis très exigeant sur le terrain. Je veux que mes gardiens, surtout les jeunes, le soient également : au niveau de la prise de balle, les passes. Je ne veux pas de relâchements. C’est comme cela que l’on arrive à grandir.
 
Chacun a son caractère et sa personnalité. Moi, je ne sais pas me retenir, et c’est vrai qu’après une victoire ou un but inespéré, j’explose. J’étais déjà comme cela lorsque j’étais joueur. C’est ma nature. "