Sans tronc, pas d’aumône !

5 mars 2018

À la veille d’affronter un adversaire, on ne sait jamais de quel bois il peut se chauffer… Encore plus quand l’équipe d’en face s’appelle Saint-Trond !

Si les Zèbres espéraient envoyer du bois (être performant, efficace), ils n’en ont pas touché suffisamment pour se porter chance.

Et même si, 48 heures après, beaucoup de fidèles du Sporting n’ont toujours pas bien encaisser ce nouveau partage et se sont même réveillés le dimanche avec la gueule de bois, on ne peut reprocher aux Carolos de ne pas avoir essayé de faire feu de tout bois (employer tous les moyens pour parvenir à quelque chose).

Il est vrai qu’en première période, on avait la nette impression que les Zèbres ne pouvaient aller plus loin que l’orée du bois, c’est-à-dire, la première ligne de l’armée des arbres qui peuplaient la forêt de Saint-Trond. Une métaphore qui nous paraît judicieuse provenant d’une citation de l’écrivain français, Sylvain Tesson… Eh oui, comme quoi la littérature peut avoir certaines accointances avec le football !

En revenant à un système 4-4-1-1, Felice Mazzù faisait de Cristian Benavente son démineur de service, son électron libre afin de procurer – à l’aide de sa technicité et de sa vivacité – des espaces suffisamment exploitables à ses partenaires de flancs.

Par son inlassable travail de ratisseur, Kaveh Rezaei devait également – tout en essayant se défaire du marquage de De Petter – récupérer et amener des ballons susceptibles d’être à l’origine de contres bénéfiques. Ce ne fut point le cas et malgré deux coups de coin à zéro et plus de phases arrêtées à leur actif, les Zèbres ne purent cadrer qu’un tir en première période, l’action, la plus franche, se situant à la 27’ sur un long ballon de Gaëtan Hendrickx que Mamadou Fall – au duel avec De Norre – ne put qu’effleurer du bout de ses crampons.

Du côté de Saint-Trond, les offensives étaient animées par la densité d’un trio très technique composé de Botaka/Vetokele/Dussaut – derrière le seul Akpom – mais qui, heureusement pour nos Zèbres, pêchait aussi par manque de précision à la finition.

Le danger adverse pouvait tout aussi bien provenir des combinaisons entre De Norre et Botaka que du travail d’Alexis De Sart, lequel n’hésitait pas à alerter Vetokele, friand de bon ballons. Comme quoi, malgré la pauvreté de jeu proposée par les deux équipes en première mi-temps, il y avait quelques enseignements intéressants à en tirer.

Le début de la seconde période faillit être faste pour les Carolos avec une grosse opportunité sur un centre de Stergos Marinos, un ballon à destination de Chris Bedia – entré au détriment de Gaëtan Hendrickx – mais finalement touché et dévié par Kotysch, en cloche, sur la barre de son propre gardien.

Cet avertissement n’intimida pas toutefois les Trudonnaires qui obtinrent pas moins de 4 corners durant la deuxième mi-temps dont l’un, peu avant l’heure de jeu, s’avéra extrêmement dangereux pour le domaine Carolo avec une double reprise de la tête de Teixeira et de De Petter sauvée conjointement, à même la ligne, par Dorian Dessoleil et Parfait Mandanda.

En fin de partie, le Mazzù Time fut sur le point de fêter son grand retour par l’entremise de Cristian Benavente dont la reprise instantanée – sur un service d’Enes Saglik, en relais avec Amara Baby – n’inquiéta pas un Steppe très attentif.

Aux Zèbres de retenir les leçons de ce sixième match nul consécutif et nul doute que Felice Mazzù ne maniera pas la langue de bois dans le discours qu’il tiendra à l’égard de ses joueurs tout au long de cette nouvelle semaine afin de les encourager à renouer avec la victoire !

Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !