Mehdi Bayat :  » J’ai été très ému à la fin du match. « 

13 mars 2017
 
 
" Nous avons perdu une semaine de travail… Si nous avions pu terminer le boulot contre Courtrai, cette semaine nous aurait permis de mettre en place beaucoup de choses. Je n’ai pas voulu me lancer dans des projections, par superstition, je le reconnais. Nous n’allions pas nous positionner sur un tas de choses tant que le travail n’est pas fini. Maintenant que c’est fait, nous allons préparer la campagne d’abonnements, le programme sportif avec Felice et son staff. Ils sont d’ailleurs en congé jusqu’à jeudi inclus. Ensuite, on va devoir préparer le reste. C’est quoi, le reste ? Une possibilité de stage : oui. Nous devrons trouver un lieu correspondant aux attentes du coach. Habituellement, nous allions en Hollande. Nous apprécions l’endroit, mais le problème, c’est qu’il y a une équipe qui joue là-bas. Lorsque nous y allons, début de saison, le terrain est nickel. Actuellement, je ne connais pas l’état des terrains, des infrastructures et des disponibilités. Nous aurons donc beaucoup de travail à partir de… Tout de suite (rires).


J’ai été très ému à la fin du match. J’ai encore quelques larmes que seul, le football peut procurer via ces moments intenses. Cette émotion est le reflet d’un travail collectif, de tout un club, de toute une ville. La ville de Charleroi est en train d’évoluer, de grandir avec des symboles comme "Rive Gauche", c’est une cité en pleine mutation et j’étais extrêmement fier et heureux parce que ce soir, la première ville francophone de Belgique a comme ambassadeur, le premier club wallon. C’est symbolique, c’est anecdotique, mais le fait que Charleroi a pu terminer deux fois sur les trois dernières saisons dans les Poff1 et qu’il a gagné les POff2, la saison dernière en allant jusqu’aux barrages pour la dernière place qualificative européenne, je crois, que c’est le signe, finalement, d’un travail qui est bien fait. Ce travail, ce n’est pas Mehdi Bayat qui la fait tout seul, ce n’est pas Felice Mazzu non plus… C’est tout un club et je suis extrêmement fier aussi que nous avons gagné en crédibilité. Ça veut dire quoi ? La crédibilité, c’est dire quelque chose et le réaliser. Ce que l’on a mis dans le projet 3-6-9, se révèle être tout à fait exact aujourd’hui, avec même un peu plus d’avance maintenant. Charleroi est entrain, tout doucement, de montrer qu’il est un réel acteur du haut de classement belge. Est-ce pour autant, on peut se dire que l’on peut s’arrêter-là ? Certainement pas. Nous allons devoir travailler encore plus. C’est une dure réalité qui correspond à notre chemin et à notre situation. On va devoir travailler encore plus, parce que l’appétit vient en mangeant. On ne peut plus se permettre avec Charleroi d’être un petit acteur. On ne pourra être qu’en liste, la saison prochaine, pour viser les POff1, sinon, ce sera une grosse déception pour tout le monde. On doit tout doucement préparer l’équipe, la ville, les supporters, le staff à assumer le nouveau statut que le Sporting est en train de se forger. Mon travail sera surtout de faire en sorte que les choses se passent bien et ne pas mettre, finalement, une pression inutile et permanente, sur notre dos, dès maintenant. C’est un travail de préparation.


Je n’ai pas honte de dire que je n’étais pas bien pendant ces deux dernières semaines. Mon devoir, c’est de faire des calculs, de voir quel peut-être le scénario éventuel d’un Sporting de Charleroi en POff2. Je peux vous dire, qu’il était effrayant. Non pas qu’il aurait mis à mal le club dans sa santé financière, mais il aurait mis un sacré coup de frein à l’évolution permanente que nous avons aujourd’hui. Nous nous sommes engagés dans la rénovation du stade. Nous sommes engagés sur de gros chantiers sur le site de l’École des Jeunes de Marcinelle et nous avons un projet sur un centre d’entraînement pour les "Pros" et le noyau "Elites". Tout cela doit se financer. Les POff1, vont nous permettre finalement de nous donner un "coup de booste". Il s’agira d’une recette supplémentaire de 1 million 1/2 d’euros.


Les POff1 vont être un booster naturel pour les spectateurs. C’est certain qu’ils auront l’envie d’être-là. Nous l’avons vu, d’ailleurs, il y a deux ans, la moyenne des abonnés POff1 était largement au-dessus de la phase classique. Nous savons qu’il en sera de même cette saison. Le but sera pour nous, en phase classique que les abonnés renouvellent leur abonnement. Nous allons bien réfléchir à cette problématique. Lancer très vite la vente des abonnements POff1 et réfléchir peut-être à donner un avantage pour les abonnés actuels pour la saison prochaine. Nous avons un département commercial qui travaille très bien et qui a toujours de très bonnes idées. Je suis certain que nous trouverons des formules attractives. "