M.Bayat : « Je n’ai jamais eu de contacts avec Aoulad. »

4 janvier 2013

" Tout d’abord, afin de clarifier les choses, Mohamed Aoulad est arrivé au Sporting sous forme de prêt. Grâce aux bonnes relations régnant entre les deux Sporting, et aussi entre Mogi Bayat et le club Bruxellois. Il est arrivé le 31 aout accompagné de deux autres joueurs et sous le choix de Y.Ferrera.
Mogi Bayat n’est nullement l’agent de M.Aoulad, ni des autres anderlechtois en prêt. M.Bayat a juste joué un rôle d’intermédiaire entre les deux clubs.

Lors de ses premiers matches, M.Aoulad n’avait pas le rendement que nous pouvions attendre de lui.
Je n’ai jamais eu de contacts avec Aoulad concernant ses prestations. La seule fois où j’ai vu M.Aoulad, excepté lors de la signature de son contrat, était après ce fameux but, de ses signes vers la tribune et de cette phrase, dont tout le monde a parlé.

Intrigués par ce geste, nous décidons de convoquer Mohamed Aoulad, dans mon bureau.
Le joueur précise, directement, qu’il s’excuse. Que ce geste était seulement de la frustration et que personne n’était visé.
Il est évident que la sanction aurait été toute autre, si le joueur n’avait pas présenté ses excuses. Nous décidons de le suspendre un match et je lui précise, à ce moment-là, que nous attendons beaucoup plus de lui. Qu’il devait montrer, à son coach, ses qualités et que nous lui donnions une deuxième chance.
Que c’était à lui de gagner sa place en faisant de bons entraînements et en affichant un esprit d’équipe.
Après cette entrevue, pour moi, la page était tournée.

Il a, par la suite, réalisé de bonnes prestations. J’en parlais avec Y.Ferrera, disant que cette entrevue avait eu un effet d’électrochoc sur lui.
Vous comprendrez, donc, mon étonnement lorsque l’on m’a fait part de cette interview dans Foot Magazine. Au départ, cela me paraissait tellement gros que je n’y ai pas cru…. Jusqu’à ce que je lise l’article. Ensuite, j’ai pris acte de ce qui était écrit dans cet article.
Il disait, clairement, que ces gestes me visaient – chose qu’il n’avait pas dit, dans mon bureau – .Ces propos m’ont surpris, je dirai même qu’ils m’ont déçu. Alors que j’avais, personnellement, insisté pour que la première sanction ne soit pas sévère. Je mettais cela sur le compte d’une erreur de jeunesse et je pensais que cela allait le relancer.

En tant que dirigeant, cela me servira de leçon. Je suis triste par rapport à sa situation, mais à partir du moment où un joueur insulte, ouvertement, sa direction. Nous ne pouvons pas le tolérer. Les choses auraient été les mêmes si il avait insulté le coach ou un membre du staff.
La seule chose qui me restait à faire, était de prendre contact avec l’employeur du joueur, le SC Anderlecht et les prévenir que nous ne pouvions plus accepter la présence de Mohamed Aoulad à Charleroi.
J’ai, ce matin encore, eu une discussion téléphonique avec Mr. Van Holsbeeck et je sais qu’Anderlecht prendra la bonne décision concernant le joueur."