Dommage, vraiment… Les Zèbres n’ont pu récolter les fruits de leurs efforts. Pourtant, ils en avaient, dans le citron, après une nette domination dans la possession, encore plus significative durant la seconde période. Le nombre de frappes (20 contre 7) et de phases arrêtées (24 coups francs et 10 corners contre, respectivement, 15 et…1) plaidaient également, largement, en leur faveur.
Malheureusement, ils n’ont pas pu en extraire tout le jus et ils ont même pris une pêche en pleine poire avec cette prune de Tomasevic, dans le temps complémentaire. Un pépin dont ils se seraient bien passés…
La cueillette ne s’est donc pas révélée plus fructueuse. En bons chrétiens, les Carolos ont partagé. Mais ils n’ont pas perdu la foi en les Play Offs 1, pour autant. Non, en d’autres termes, ils n’ont pas fait une croix sur leur principal objectif.
Comme il l’avait fait remarquer en conférence de presse, Gert Verheyen pouvait se féliciter du travail de ses défenseurs qui furent les grands artisans du résultat forgé. C’est d’ailleurs en forgeant que l’on devient forgeron : les Côtiers sont bien placés pour le savoir puisque la moindre unité glanée peut s’avérer salvatrice, dans l’âpre lutte pour le maintien. Les joueurs de l’ancien fer de lance brugeois n’ont plus gagné depuis leur match du 08/12/2018 face à Lokeren et… le point ramené du Mambourg est le second qu’ils réussissent à décrocher en sept rencontres !
Même si les Ostendais se contentèrent de défendre la plupart du temps, leur schéma tactique initial avait de quoi intimer les Zèbres à prendre de sages précautions : un 4-3-3 qui n’avait pas piètre allure avec un triangle Faes-Vanlerberghe-Vandendriessche, derrière un trio offensif composé de l’inusable Canesin, de De Bock – que l’on avait plus l’habitude de voir, lors de son époque brugeoise, en position d’arrière gauche ou de défenseur central, le cas échéant – et de l’inaltérable De Sutter qui, d’un coup de patte ou d’un coup de tête peut toujours faire la différence.
En ce qui le concerne, Felice Mazzù avait choisi d’en revenir à une disposition plus "classique" avec une défense à quatre – et Maxime Busi en remplacement de Stergos Marinos, suspendu –, deux milieux récupérateurs, deux ailiers – Massimo Bruno et notre nouveau flanc Iranien, Younes Delfi, pour qui, cette première titularisation s’apparentait à un… défi – et Ryota Morioka, à l’affût pour flairer le bon coup, derrière Victor Osimhen.
7 coups de coin à zéro, à la demi-heure, et 2 réelles possibilités de but (sur une frappe de Massimo Bruno et un centre de Núrio, qui ne trouva personne à la réception, dans le petit rectangle de Dutoit) : les Zèbres auraient déjà pu faire le job avant la pause.
La montée de Jérémy Perbet à la 72’ obligea nos adversaires à resserrer davantage les espaces entre les lignes mais ce changement tactique provoqua une autre animation offensive et l’obtention d’un coup de réparation – seulement le deuxième, depuis le début de la saison – bénéfique.
Malheureusement, les Zèbres laissèrent deux points se perdre, à 120 secondes du coup de sifflet final : un pour chacun des deux duels qui permirent à Tomasevic de se trouver en position idéale pour scorer.
S’ils veulent mettre la cerise sur le gâteau au terme de la phase classique, les Carolos savent trop bien ce à quoi ils doivent s’atteler pour les cinq dernières rencontres… La moisson n’en sera meilleure que s’ils affichent la maturité adéquate à une qualification en PO 1 !
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !