Il ne faut pas avoir décroché un graduat en math pour évaluer la progression chiffrée des Zèbres à la moitié des Play Off : de… 0 %, leurs résultats s’en trouvent majorés de 44 % !
Assurément, leur baromètre est à la hausse, les gros nuages se sont dissipés et ont laissé la part belle aux éclaircies.
Un beau et généreux soleil a chassé un temps maussade qui sévissait depuis trois mois et Dame Chance avait choisi de donner un petit coup de pouce aux Carolos pour renouer avec une victoire qui, au fil des semaines, devenait de plus en plus insaisissable.
Carolos Are Back ! Le parti solidaire zébré a déjoué les desseins les plus machiavéliques qui le vouait aux pires gémonies. Et soudain, tout paraît beaucoup plus simple et tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais comme notre Capitaine Javier Martos l’a dit, ce dimanche soir, les Zèbres ont montré qu’ils en avaient et… qu’ils n’avaient pas encore baissé les armes, que du contraire !
Malgré une possession de balle largement en leur faveur – un rapport de 38/62 – et deux fois plus de phases arrêtées que leurs opposants, les Gantois pouvaient légitimement être animés d’un gros sentiment de frustration au terme de la première période. Leurs deux tirs cadrés ne leur avaient rien rapporté alors que le même ratio avait permis aux Zèbres d’au moins trouver l’ouverture grâce à la clairvoyance de Mamadou Fall mais aussi à l’anticipation de Francis N’Ganga, à la base de l’action qui permit à Chris Bedia de servir idéalement son coéquipier à la finition.
Statistiquement, la seconde mi-temps fut presque du même acabit en ce qui concerne la possession et les Carolos affichèrent même 100 % de réussite puisque leur seul tir cadré en 45 minutes fut celui de la réalisation de David Pollet qui, avec beaucoup de lucidité, s’en alla tromper un Kalinic sorti loin de son domaine.
Les Gantois avaient beau se multiplier sur le porteur du ballon (ils étaient parfois au nombre de cinq !) et porter le danger dans le camp des Zèbres sur des reconversions initiées par Chakvetadze, Andrijasevic (ou Yaremchuk) et Kubo, ils ne parvinrent pas à trouver la bonne combinaison après leur réduction du score.
Evidemment, ils auraient pu revendiquer les deux indubitables opportunités qui s’offrirent à eux aux 12’ et 16’ lorsque Kubo et Kalu virent leur envoi… renvoyé, soit par le poteau droit de Nicolas Penneteau, soit par le repli de Francis N’Ganga sur la ligne de but. Sans pour autant omettre, entre ces deux grosses occasions, la formidable reprise de volée du gauche de David Pollet – sur une très belle diagonale au second poteau de Marco Ilaimaharitra, encore à l’assist sur la phase victorieuse de la 60’ – qui aurait mérité un meilleur aboutissement.
Les montées au jeu de Núrio, Cristophe Diandy et Kaveh Rezaei brisèrent les élans adverses et compliquèrent la propension gantoise à vouloir profiter des intervalles. La défense du Sporting veillait au grain, Javier Martos rassurait par la voix et le geste en s’autorisant même quelques intéressantes sorties audacieuses alors que Stergos Marinos verrouillait son flanc et que Dorian Dessoleil régnait dans les duels…
Enfin, on englobera dans les mêmes éloges, non seulement, les très bonnes prestations de Gaëtan Hendrickx , d’Amara Baby et de Nicolas Penneteau – qui, ce dernier, au prix d’une sortie salvatrice, réussit à préserver trois points diantrement précieux dans les ultimes arrêts de jeu – mais aussi, Parfait Mandanda, Gjoko Zajkov, Cristian Benavente et Romain Grange qui ne ménagèrent pas leurs encouragements envers leurs partenaires ! On vous le disait, avec une telle solidarité… On peut le faire !
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !