Karel Geraerts : « Le football a donné une image positive de Charleroi »

4 novembre 2015

 "C’est un plaisir de pouvoir enchaîner plusieurs matches en quelques jours. C’est de cette façon que tu retrouves le rythme. Cela faisait longtemps que ce ne m’était plus arrivé et je peux constater que, grâce au travail effectué durant les entraînements, ma condition est bonne. Comme le dit le dicton: le travail paye toujours.
Comme tous les joueurs qui ne jouent pas, la situation que je vivais n’était pas facile. Mais je n’ai jamais baissé les bras et je me suis toujours donné à fond durant la semaine. De plus, l’ambiance dans le groupe est excellente et personne ne fait la différence entre titulaires et réservistes.
Avec mon parcours, je peux aider les autres joueurs et leur donner quelques conseils. C’est avec plaisir que je fais cela et il arrive que d’anciens joueurs, comme Kebano ou Coulibaly, me contactent pour être conseillés.
À trente-trois ans, je pense avoir tout vécu, en Belgique: La D1, la coupe, le titre de champion, l’Europe et aussi la descente en D2. J’en suis à plus de 400 matches et je ne compte pas en rester là. J’ai toujours envie d’autres récompenses. La coupe pourrait être l’une d’entre elles. Cela passe par Genk, mais nous sommes capables de réaliser cet exploit.
Après le derby, nous avons tous été frustrés du résultat et de ce qui a découlé de cette rencontre. Je suis convaincu que sans les interruptions, nous nous imposions. Malheureusement, les détails ont joué contre nous…. Mais bon, se nourrir de regrets est inutile. Tu dois tirer les leçons et continuer à avancer.
Gand est un gros client, mais nous n’avons pas peur. Nous allons suivre leur rencontre face à Valence, afin de les observer. La saison dernière, Gand nous avait très bien réussi. Il est certain que M. Van Haezebrouck va rappeler cela à ses troupes, afin de les motiver. Ce sera le dernier match du premier tour et bien des choses ont changé. Comparativement à l’an dernier, nous avons perdu quatre titulaires et nous devons réapprendre à nous connaître. Mais l’équipe a du potentiel et il manque peu de choses pour que la sauce prenne. De plus, j’ai un bon pressentiment sur ce match, je suis optimiste.
Suite au match face à Ostende, nous avons discuté avec Francis N’Ganga. Ce penalty l’a beaucoup touché dans son orgueil. Ce sont des choses qui peuvent arriver à tout le monde et nous ne pouvons pas le blâmer pour cela. Francis est un exemple de mental et de caractère. C’est l’un des meneurs du vestiaire, il ne lâche rien, sait parler et se bat continuellement. C’est pour cela que nous les respectons tous. Aussi, si vous analysez ce but, vous constatez que Francis n’est pas le seul responsable. Un ballon perdu dans la partie de terrain adverse ne doit jamais arriver aussi facilement dans notre surface.
Aujourd’hui, nos adversaires connaissent nos qualités et nous respectent. C’est fini le temps du "petit" Charleroi. Lors des matches, les autres équipes nous laissent beaucoup moins d’espaces. Mais pour grandir, tu es obligé de passer par là.
Depuis que MM Debecq, Bayat et Hendrickx, sont à la tête du club, beaucoup de choses ont changé, de façon positive. Cela fait que désormais, Charleroi est vu différemment, depuis la Flandre. Il y a quelques années, la région était connue pour ses mauvais côtés et l’équipe était généralement houspillée. Mais cela, c’était avant. Le football a donné une image positive de Charleroi."