J. Martos : « Notre 3-6-1 de départ n’était pas défensif. »

4 mai 2019

"C’est important, surtout, d’avoir gagné les trois points et d’avoir pris la première place du groupe, ici, chez nous.

Nous avons beaucoup travaillé pour rattraper notre retard, du début des PO où nous étions morts, complètement, et cette équipe s’est réveillée progressivement. Mais il ne faut pas que ça s’arrête, il reste encore trois rencontres qu’il nous tient à cœur de bien négocier.

Il faut garder notre calme et notre tranquillité parce que Saint-Trond est une équipe qui ne va rien lâcher. Ils n’en ont pas le droit.

Après le premier match de ces PO chez eux, nous avions très bien analysé leur jeu et leurs automatismes. On les a travaillés en semaine avec le Coach et le staff; notre plan a bien fonctionné.

Je ne trouve pas que notre 3-6-1 de départ était un système défensif. Ce n’est pas parce que l’on joue avec plus d’attaquants que l’on va être plus offensif. Il y a beaucoup d’équipes qui évoluent avec un seul attaquant et on remarque que ce sont les joueurs qui viennent de l’arrière qui créent des situations de buts.

On n’avait pas envie de rester trop bas mais, à un moment donné, où les automatismes de Saint-Trond ont été performants, nous avons été contraints de reculer. Toutefois, en seconde période, on a cherché à exploiter toutes les opportunités pour pouvoir sortir et remonter le bloc. Si on reste trop bas, la distance est d’autant plus longue que pour atteindre le but adverse.

Pour ma part, jouer au milieu d’une défense à trois, c’est à cette position que j’ai été formé. C’est dans le 3-4-3 de Johan Cruijff que j’ai fait mon apprentissage, à Barcelone. De là, je vois tout ce qui se passe, c’est comme si je retrouvais mes origines. Cela me fait du bien et, de toute façon, c’est mon rôle de cadrer, de parler, de gérer, de donner confiance à mes partenaires, et de rester une équipe, en bloc.

Notre dispositif actuel fonctionne bien. Mais, nous avons déjà prouvé que nous pouvions tout aussi bien évoluer en 4-4-2 ou en 4-3-3. On retrouve des automatismes défensifs et offensifs. Il faut insister sur ces paramètres, c’est très important.

Avant ce succès, nous étions déjà en confiance mais il ne faut surtout pas penser que, depuis, plus rien ne peut plus nous arriver. Deux déplacements très compliqués nous attendent avant de terminer à la maison, nous devons impérativement maintenir notre rythme de croisière et ne pas nous relâcher.

Pour nous, en tant que défenseurs, le fait de ne pas encaisser, c’est la base. On doit faire en sorte de garder le zéro derrière. En phase classique, nous y sommes parvenus, parcimonieusement. Depuis le début de ces PO, nous y sommes arrivés quatre fois en sept matches.

Après le 0/6, le Coach a remis l’ouvrage sur le métier. Notre base de travail et la façon qu’on l’exécute est identique depuis les six dernières saisons. Le recadrage, le dialogue et le fait de redonner confiance aux joueurs font que le travail porte ses fruits. Mais ce n’est pas que sur un match, comme celui-ci, que nous arriverons, un jour, à jouer l’Europe. Il faudra beaucoup d’autres matches, du même acabit."