Ce 1/8ème de finale au Canonnier ne s’apparentait pas à une promenade de santé, loin de là ! La Coupe de Belgique génère un contexte si particulier qu’il convient de rester sur ses gardes, surtout en affrontant une formation qui n’a plus connu la victoire depuis le 23 septembre (3-2 en championnat, contre Eupen).
À l’exception de Parfait Mandanda, Felice Mazzù alignait donc les dix autres joueurs qui s’étaient illustrés à Beveren, question de réunir toutes les chances de son côté afin d’atteindre le seul et unique objectif défini en théorie d’avant-match : faire le maximum pour que la qualification soit entérinée au bout des 90 minutes.
Sur ce plan, les Carolos ont rempli leur devoir et assuré l’essentiel : marquer au moins un but tout en conservant le zéro, une définition toute simple, mais qui a son pesant d’or, de la conception d’une victoire.
Mircea Rednic, lui, s’était plus soucié que son confrère de la composition de son équipe puisqu’il devait tenir compte de nombreuses défections : un mal pour un bien pour les doublures qui avaient ainsi l’opportunité de mettre en valeur leurs qualités aux yeux de leur entraîneur et de le faire douter dans ses choix.
Le Sporting s’octroya logiquement la direction du jeu dès le début du match et chercha les meilleures combinaisons susceptibles de déstabiliser un bloc Mouscronnois qui évoluait très bas, avec un double rideau défensif déployé dans sa moitié de terrain.
À part la frappe de Gulan à la 12’, Parfait Mandanda passa une première période tranquille à regarder ses partenaires tenter de déjouer l’ingénieux schéma mis en place par le coach Roumain : une défense avec trois axiaux (Mezague-Godeau-de Medina) qui pouvait se muer en un cinq arrières avec les replis éventuels d’Huyghebaert et de Vojvoda.
Les Zèbres s’efforcèrent de varier leur circulation de balle en apportant de la constance et du rythme dans leurs échanges et en s’appuyant sur un pare-chocs Marco Ilaimaharitra/Gaëtan Hendrickx très efficace et lucide dans sa distribution et ses interventions.
Une sortie kamikaze de Butez faillit être à l’origine du premier but des Carolos à la 34’ : le portier français des Hurlus télescopa Mamadou Fall qui ne put se saisir d’un ballon finalement dégagé par Mezague. Une minute plus tard, Cristian Benavente avait… de la poudre à canon dans son pied droit mais son projectile, appelé à embraser la lucarne Mouscronnoise, était dévié par le gardien prêté par le LOSC Lille.
Peu après le repos, Mezague, à la conquête du ballon avec Dorian Dessoleil, était à deux doigts de marquer contre son camp. À la 53’, il était le témoin impuissant du but des Carolos, n’ayant pu s’opposer au jaillissement de Mamadou Fall, lequel prolongea victorieusement un assist de Fortuna Núrio.
Dans la foulée, Mircea Rednic procéda à ses trois remplacements en l’espace de dix minutes : Mohamed, Awoniyi et Van Durmen suppléaient respectivement Aidara, de Medina et Mbombo, avec pour mission impérative de rééquilibrer la balance.
Malgré des tentatives à distance de Van Durmen (68’), Mohamed (86’) et Rotariu (90’ + 2), celle-ci penchera toujours en faveur de Zèbres solides et… solidaires qui continuent ainsi à surfer sur la vague du succès !
Encore deux écueils pour approcher encore de plus près une Coupe tant convoitée… et que tout le bon peuple Carolo attend de voir brandir après les finales de 1978 et 1993 !
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !
