" Dewaest et Willems se sont entraînés normalement. François s’entraîne également, mais évite le contact avec le ballon. Le seul point d’interrogation concerne Tainmont, qui ressent une gêne à l’adducteur. L’échographie s’est révélée négative, il s’agirait donc d’une petite inflammation. Nous verrons s’il peut être aligné dimanche. Face à Courtrai, ce sera un déplacement compliqué. Courtrai mérite sa place dans le Top 6 et non pas par surprise. Quand je vois la qualité de cet effectif et de sa ligne d’attaque, c’est une très belle équipe. J’en veux pour preuve leur victoire contre Bruges, la semaine passée. Je garde une certaine réserve sur la non-sélection de Santini et Matton. On le sait tous, chaque entraîneur aime bluffer avant chaque match. De toute façon, nous ne préparons pas notre match contre un joueur, mais contre toute l’équipe de Courtrai. Donc, cela n’influence pas la préparation de la rencontre. Même si cela peut intervenir sur certains paramètres dans le jeu.
Avoir rencontré Gand, la semaine dernière, peut aider. Les deux équipes ont des bases similaires, toutes deux évoluent avec un pivot, un joueur venant de la deuxième ligne et trois arrières fixes. La grosse différence se situe dans l’animation du jeu. L’état d’esprit et la manière dont l’adversaire évolue fait en sorte que vous évoluiez défensivement ou offensivement. Peu importe que vous jouiez avec deux 6 ou deux 8. Dans l’optique d’une place européenne, Courtrai n’est pas le seul adversaire à dépasser. Dire, cela serait minimiser Courtrai, mais également Charleroi. Car cela voudrait dire que nous ne sommes capables de ne dépasser que Courtrai. Dimanche, nous en serons à notre troisième match et il en restera sept derrière. Nous avons prouvé que nous pouvions battre La Gantoise, à nous de sortir des grosses prestations et de prendre des points dans chaque matchons. Je ne me permettrais pas de dire que nous ne sommes capables que de dépasser Courtrai, cela serait sous-évaluer mon groupe et je ne me le permettrais pas.
Mon groupe sait que j’ai une logique et une cohérence. Vous verrez dimanche si Francis N’Ganga est titularisé ou si Steven Willems fait son retour. Je suis heureux de la prestation de Francis face à Gand, mais d’autres critères pourraient entrer en compte (le match, l’adversaire, etc…..) et vous savez également que j’ai un peu changé ma ligne de conduite, durant ces play-offs. En phase classique, nous avions le temps de nous rattraper, mais ici, il n’y a que dix matches.
Un premier constat ressort de ces play-offs : Toutes les équipes jouant à domicile se sont imposées. Donc, on peut penser que le public joue un rôle important et que cette phase est plus excitante que le championnat classique. On est dans une période où il commence à faire beau et où les gens sortent de chez eux. Alors, il peut y avoir un avantage pour l’équipe qui reçoit. Ensuite, comme je le dis aux gars, un match reste un match et l’on doit pouvoir, lorsque l’on joue à l’extérieur, mettre de côté le public adverse ou se l’approprier et tirer une énergie supplémentaire du fait d’être conspué ou hué. Mentalement, on doit être capables de renverser cette situation.
Le nul acquis ici, en phase classique, ne sert pas, nécessairement, de référence. Je me souviens que c’était une période délicate où nous avions connu deux défaites face au Cercle et où, mentalement, nous avions besoin de changements pour reconcentrer les gars. Ce point, pourtant décrié à l’époque, nous a permis de nous qualifier pour les PO1. Les joueurs doivent, par conséquent, garder à l’esprit que nous avons réalisé un match consistant, face aux hommes de Yves Vanderhaeghe. Cela doit nous servir pour le déplacement de ce dimanche, car ce sera le même style de match.
Les avants ne sont pas nécessairement meilleurs lorsqu’ils rentrent en cours de match. Divers paramètres entrent en ligne de compte, par exemple, la fatigue de la défense adverse. De plus, il est normal qu’un gars qui a de l’envie, des qualités et qui a commencé sur le banc veuille montrer quelque chose en montant au jeu et c’est le cas tant pour Fauré que pour Coulibaly."