"Jessy a une inflammation aux adducteurs. Il a ressenti des douleurs après le match de lundi en espoirs. C’est léger, mais il faut garder la prudence, avec le noyau qui s’est reconstitué complètement, ce sont des gars qui sont à 100 % qui méritent d’être là.
Je ne sais pas si c’est un match couperet, je dirais simplement qu’il ne nous reste plus que deux matches derrière et que notre sort ne dépendra plus que de nous. L’aspect mental et la manière d’aborder nos deux derniers matches seront différents évidement, si on a le bonheur de remporter le match demain. Pour moi, c’est le point essentiel et comme signalé, il y a 6 ou 7 semaines, chaque match sera important. La rencontre de demain est importante parce que Lokeren est un concurrent direct pour cette sixième place mais il peut se passer encore tellement de choses ce week-end et les deux dernières semaines…
Maintenant, il est vrai que nous serions un peu plus dans le confort et la sérénité et plus près de cet objectif si nous avions le bonheur de gagner demain.
Lokeren n’est pas une équipe facile à jouer, c’est une groupe qui évolue ensemble depuis très longtemps, c’est une équipe qui a l’expérience de la coupe d’Europe, de la Coupe de Belgique, qui a des joueurs et un entraîneur chevronnés. Cela m’étonnerait beaucoup que Lokeren soit sous pression. C’est à nous de passer au-dessus de tout cela. Nous avons prouvé contre La Gantoise que, lorsque nous sommes soudés à 100 %, quand nous affichons un bon état d’esprit, une grosse envie, nous pouvons réaliser de bonnes choses. Si tous ces paramètres sont présents, nous sommes capables de réaliser une grosse prestation demain.
Je ne pense pas que, pour Lokeren, la rencontre de demain soit leur dernière chance. Tant que mathématiquement, ce n’est pas fait… Il y a tellement de choses qui peuvent encore se passer dans ce championnat que je n’ai pas envie de dire que "c’est la dernière chance de Lokeren".
Qui aurait parié un cent sur la victoire de Monaco à Arsenal ?
S’ils sont battus demain, il resterait six points à prendre et ils seraient à cinq points de la place qualificative… Mathématiquement, rien n’est fait.
Il faudra peut-être aller chercher l’un ou l’autre point supplémentaire aux 46 ou 47 points que j’avais prédits pour se qualifier dans les POFF1.
Pour le moment, l’objectif, c’est la rencontre de demain et je ne calcule pas en disant: demain, contre Bruges ou Mouscron, il faut autant de points. Nous jouons étape par étape et nous nous concentrons sur ce match en espérant réaliser une grosse prestation.
Ce n’est ni un avantage ni un inconvénient de jouer avant nos adversaires directs. Nous n’avons pas à nous occuper des autres, nous avons notre sort en main et nous devons nous concentrer sur un bon match et essayer de le gagner. Ensuite si nous prenions les trois points, quels qu’ils soient, les résultats des autres ne seraient pas un souci.
On a assez parlé du fait que nous n’encaissions pas ; avoir mis trois buts la semaine passée, cela a fait beaucoup de bien à l’équipe, dans la sérénité et dans les têtes. On arrive à ne pas encaisser beaucoup et en plus, on se remet à marquer : c’est sûr qu’il y a une certaine confiance offensive. J’espère, en tout cas, qu’il ne s’est rien installé par rapport au résultat réalisé à Ostende.
Neeskens est dans la continuité de ce qu’il nous montre depuis son retour de la CAN. Il est présent, il n’a pas de soucis, il s’entraîne normalement et il garde d’ailleurs son plus grand sérieux.
Je ne sais pas s’il faut ressentir une attente ou autre chose par rapport au public. Je dis que le club commence à réussir tout doucement le pari de remplir le stade. C’est une très bonne chose. Nous sommes conscients qu’il y a beaucoup d’espérance, que beaucoup y croient.
Tant mieux que demain, le stade sera presque rempli, car cela veut dire aussi que les gens croient de nouveau en Charleroi et au groupe. C’est le plus important. Ensuite, c’est à nous à faire le travail pour rendre la pareille demain.
Lors de nos derniers matches, nous avons dû affronter de grosses organisations adverses. Nous avons demandé à "Didi" de se concentrer davantage sur sa tâche défensive. Face à La Gantoise, par exemple, le mouvement dans les intervalles de tout le secteur offensif des gantois était énorme. Le travail de "Didi" et de Clément dans ces couloirs-là, au niveau de l’aspect défensif a été hyper important; probablement 50% de la réussite de notre résultat.
Je lui ai demandé, au-delà de sa tâche défensive, de se libérer un peu plus offensivement et de redevenir le "Didi" de novembre dernier. Il doit effectivement trouver cet équilibre dans ces deux secteurs de jeu. Il est en plein dans le respect des consignes, c’est un point positif. Le travail de blocs effectué contre La Gantoise et Courtrai nous a permis de ramener des points.
Clément est un flanc atypique. Dès qu’il commence à percer dans le couloir, il amène le danger. La semaine dernière est un exemple. Il arrive maintenant à se concentrer et à avoir un équilibre sur ses tâches défensives et offensives, ce qu’il faisait peut-être moins l’année dernière et en début de saison.
Lors du match-aller, nous avons été réduits assez rapidement à 10. Le premier but, c’était une perte de balle, le deuxième un penalty et une exclusion, tout cela après 15 minutes… À 2-0, contre Lokeren, je ne sais pas quelle équipe du pays aurait pu revenir au score dans ces conditions. Ce match là est à oublier. Les circonstances, aujourd’hui, sont différentes. Nous sommes dans un état d’esprit où nous voulons accrocher quelque chose. Cela ne veut pas dire que le match est joué. À ce moment-là du championnat, j’estimais avoir joué contre la meilleure équipe du pays : ils avaient beaucoup de jeu dans les intervalles, beaucoup de percussions, de mouvements. Leurs résultats et leurs victoires étaient amplement mérités. Nous avons eu la force de nous redresser et n’avons pas été empruntés par cette gifle. Parfois, c’est lorsque l’on se fait très mal que cela nous permet de nous réveiller.
Après cette rencontre, beaucoup d’analystes auraient parié sur une descente ou en tout cas sur une saison très difficile du Sporting. Finalement, aujourd’hui, on a prouvé le contraire.
Pour moi, les statistiques, c’est comme un string, cela cache l’essentiel !