« Avant tout, l’ensemble du staff et du club souhaite dédier cette victoire à notre préparateur physique Philippe Simonin, actuellement dans la difficulté et la douleur avec sa maman qui ne se porte pas bien. L’analyse du match est à la fois simple et compliquée. Simple parce que nous avons, par moments, subi les événements face à une équipe que nous savions très joueuse, avec un bon football depuis le début de la saison, une équipe qui a acquis de la maturité et des automatismes très efficaces avec Philippe Clement. Je pense que notre première mi-temps n’a pas été bonne du tout mais, malgré ça, nous n’avons pas donné de grosse opportunité à Waasland-Beveren qui, il est vrai, a eu la possession pendant une grosse partie du match.
A la mi-temps, j’ai gardé un discours positif parce que le résultat était toujours de 0-0… Quand l’état d’esprit et la volonté sont là, il n’est pas toujours nécéssaire de se fâcher mais simplement d’essayer d’inverser la vapeur en demandant d’avoir un peu plus d’intelligence dans le jeu, de croire plus en soi et de se concentrer beaucoup plus. Parce qu’il s’agissait d’un manque de concentration quand, en ayant par moments la possession de balle, nous la perdions très vite et il fallait alors effectuer de longues courses vers l’avant et vers l’arrière, ce qui provoquait une grosse dépense d’énergie. En football, je pense que les moments les plus dangereux, ce sont les reconversions car c’est là qu’il y a le plus d’espaces. Vous me connaissez, ce n’est pas dans mon style d’être dans la dictature et de commencer à crier pour n’importe quoi. Nous sommes dans une période positive et mes joueurs ne sont pas des machines ou des robots et, quand ça fonctionne un peu moins bien, si on a la solution, il vaut mieux leur expliquer calmement.
Je pense que notre deuxième mi-temps a été d’un meilleur niveau, notamment dans les 10 premières minutes où nous aurions déjà pu inscrire un premier but. Autant nous avons manqué d’intelligence, en première mi-temps par rapport à ce terrain difficile et par rapport à l’adversaire, autant nous en avons eu en deuxième! Nous avons réussi à mieux conserver le ballon, à sortir par les côtés, à mettre de la vitesse et, finalement, à inscrire deux buts. Pour nos différents adversaires, ce sont certainement des défaites très difficiles par rapport au jeu qu’ils déploient mais nous avons décidé de jouer de cette manière, sans la possession et en essayant d’être bien organisés et en essayant de repartir le plus vite possible dans les espaces qui se créent. Si vous estimez que c’est la possession de balle qui compte en football, je vous dirai que cette victoire n’est pas méritée mais si vous me dites que c’est le résultat final qui compte, alors elle l’est!
Nous avons progressé dans l’efficacité dans le sens où Cristian Benavente est en train de jouer à son meilleur niveau, ou s’en rapproche en tout cas parce que je pense qu’il peut encore progresser. Nous avons aussi Kaveh Rezaei qui a montré en deuxième mi-temps qu’il était certainement l’un des meilleurs attaquants du championnat. En première période, nous n’avons pas su exploiter la qualité des flancs en place. On peut jouer dans les pieds avec Baby ou Lukebakio, mais il faut utiliser les espaces avec Fall et Nurio, d’autant que ce dernier est un arrière de formation et qu’il n’est jamais aussi bon que quand il vient de loin et a 30, 40 ou 50m de course à effectuer. Quand on joue dans les pieds dos au but comme ça a été le cas en première mi-temps, c’est un peu difficile…
Peut-être que par le passé, Charleroi n’aurait pas gagné ce genre de match, même si je me souviens que l’année passée, au terme d’un match très difficile du même genre à Waasland-Beveren, nous avions gagné à la 92e sur un but d’Amara Baby… C’est encore plus difficile cette année que les saisons précédentes car, là où nous étions plus dans le combat, il faut aujourd’hui affronter une équipe qui joue au foot en plus de faire preuve de physique! »
