"Pendant cette semaine, l’état d’esprit a été assez bon, par rapport à la grosse déception, non seulement, du fait que les Play Offs 1 se sont, quasiment, éloignés définitivement, mais aussi, du fait que les joueurs ont bien presté face à Genk. Je pense que, jamais, contre Genk, on ne s’est créé autant de situations de but. On en a dénombré 25, à la vidéo, dont des grosses, face au gardien, en un contre un, face au dernier défenseur central, en un contre un également, face à des centres qui sont passés devant le but et sur lesquels on n’a pas plongé au bon moment.
C’est, peut-être, notre meilleur match face à cette équipe de Genk qui est, actuellement, la meilleure du championnat, avec un grand nombre de situations offensives. Malheureusement, notre animation, notre manière d’avoir évolué, contre Genk, est arrivée un peu tard pour l’objectif. Maintenant, on doit continuer comme ça et, tout d’abord, bien terminer la phase classique et, ensuite, se mettre en tête, comme objectif, de vouloir gagner les Play Offs 2, bien évidemment.
Si l’Antwerp est actuellement troisième, c’est une équipe qui dispose de beaucoup de forces, de moyens, de capacité. Ils ont leur jeu qui leur est propre, à savoir, des duels, de la taille, de l’impact. Ils ont de la roublardise, dans le chef de certains joueurs. On l’a encore vu, ce dernier week-end, dans la manière dont certains ont pris des cartons jaunes, pour être tranquilles pour les Play Offs. Ils sont assez complets, par rapport à la saison dernière, ils ont ajouté de la qualité technique, de la créativité avec Refaelov. Ils ont des attaquants assez vifs, intelligents dont Mbokani qui a un CV, un passé. À nous de trouver les solutions, quand on doit jouer contre une formation qui a ce plan de jeu – son plan de jeu –, son style. On l’avait très bien fait, l’année dernière, chez eux. J’espère que l’on réussira à appliquer le même plan de jeu.
Je n’ai pas envie d’analyser une équipe en disant qu’elle a plus de qualités qu’une autre, surtout pas quand on veut la comparer avec la mienne. La différence qui s’est faite, cette saison-ci, entre cette équipe de l’Antwerp et la nôtre, elle est très simple. C’est que c’est l’équipe dont le gardien a le plus de "clean sheet". Cela veut dire qu’ils ont très souvent gardé le zéro et quand c’est le cas, l’équipe prend des points, elle se positionne haut dans le classement. Le deuxième aspect, c’est qu’ils ont gagné très souvent des matches par un but d’écart (ndlr : à 9 reprises) et cela signifie qu’ils sont efficaces. Ils l’ont été dans les deux rectangles et c’est là que se situe la différence.
J’ai mis l’accent, surtout, sur le fait qu’on devait reconstituer un bloc, comme on l’avait fait dans le passé. C’est ce qui a bien fonctionné contre Genk. Seulement, je voudrais dire que l’équipe évolue en fonction des profils. Dans le passé, on a toujours eu des profils de reconversion rapide, ce qui nous permettait de récupérer le ballon, dans une certaine zone du terrain, pour pouvoir profiter des espaces. Aujourd’hui, on a d’autres profils; il a fallu, toute la saison, du temps, pour trouver le bon fonctionnement, avec des joueurs qui préfèrent jouer dans les pieds et qui profitent moins des espaces laissés par l’adversaire, ce que l’on n’a évidemment pas fait contre Genk.
Même avec ces profils-là, on a réussi à jouer dans les espaces, comme quoi, tout est possible, avec Ali (Gholizadeh), David (Henen), Victor (Osimhen), et, parfois, même, Ryota (Morioka) qui ont fait des appels verticaux. Cela nous a permis d’exploiter les espaces et c’est ce que nous devons faire plus souvent.
L’important, contre une équipe comme celle de l’Antwerp, c’est d’avoir une bonne possession de balle et d’essayer à ne pas leur donner l’occasion d’aller au tampon, cela veut dire, faire voyager, bouger, énormément, et les faire dézoner, comme on avait réussi à le faire, l’année passée.
Si on veut jouer le style de l’Antwerp, je ne pense pas qu’on aura beaucoup de chance, on doit plutôt, justement, aller à l’opposé de leur système de jeu et de leur fonctionnement, dans l’équipe.
Pour ma part – et je vais le dire, aux joueurs –, l’enjeu n’est pas moindre, tout simplement, parce que le noyau est présent et que tout le monde, quasiment, est revenu dans le groupe. Chacun devra se battre pour sa place, d’abord, pour pouvoir démarrer les PO 2. On a eu tellement de détails en notre défaveur ou des manquements sur toute la saison que, pour l’honneur du Club, de l’équipe et pour l’honneur personnel de chacun d’entre eux, les joueurs se doivent de sortir des grosses prestations. Je n’accepterais pas – et je ne comprendrais pas –, de toute façon, celui qui n’est pas motivé. Ce sont des professionnels, des compétiteurs; ils n’ont que cela à faire, de la journée. La moindre des choses, c’est d’aborder un match avec un très gros mental pour le gagner. Quand on travaille – je vais plutôt dire, quand on joue, sinon on va encore déformer mes mots – quand on joue au football et que c’est son métier, c’est aussi pour gagner de l’argent et, donc, il y a des primes aussi.
Younès Delfi est absent du groupe. On avait remarqué qu’il n’était pas à 100 % et il est allé passer une échographie qui a révélé une petite déchirure, au niveau du tibia.
En termes de résultats, j’attends beaucoup de choses. J’ai envie de terminer septième. C’est l’objectif à court terme et c’est la meilleure manière afin de se préparer pour les PO 2. Il n’y a pas de rotation ou de faire plaisir à l’un ou à l’autre qui tienne, je joue les deux derniers matches pour les gagner.
On peut encore terminer sixième ex-aequo mais alors, au niveau de la différence de buts, il faudrait qu’on reprenne toutes nos occasions de Genk et qu’on les mette dans les deux derniers matches.
L’Antwerp s’est qualifié mathématiquement ou, en tout cas, par rapport à la prévision des matches qui lui restent, il ne peut plus rien lui arriver. Personne ne leur en voudra s’ils ne terminent pas la phase classique de la meilleure des manières. À Charleroi, c’est différent, j’alignerai la meilleure équipe qui me semble possible, pour le moment."