Edito : Un match plein !

22 mai 2017
 
 
0-2 à la mi-temps, notre petit doigt nous disait que le score allait encore évoluer… En faveur ou au détriment de quelle équipe ? Une simple question pour laquelle il était difficile d’apporter une réponse et Francky Dury, qui n’est pas né de la dernière pluie, avait vu où le bât blessait dans sa défense qui avait vu s’engouffrer les mêmes Zèbres à l’origine des deux goals visiteurs : Gaëtan Hendrickx, Mamadou Fall et Cristian Benavente, à chaque fois, à la concrétisation.
 
L’entraîneur flandrien trouva les mots justes afin de recadrer et remotiver ses joueurs. Les acteurs du redressement local eurent pour noms Dalsgaard pour le 1-2, qui signa un but sorti de nulle part, avec un « sale » ballon, comme on pourrait le qualifier, qui surprit tout son monde même son auteur, et Mühren, pour l’égalisation, entré juste après la pause en place de Baudry, dépourvu de tout marquage, qui reprit victorieusement de la tête un très bon centre de… Dalsgaard.
 
Oui, d’accord, les Carolos eurent le 1-3… 4 fois au bout des crampons; dans l’ordre chronologique, par Enes Saglik (d’une belle frappe enveloppée qui passa à quelques centimètres du poteau droit de Bostyn), Mamadou Fall (sur un service de Chris Bédia, notre attaquant qui, après une sublime course de 60 m, arriva en extension à la réception et ne parvint pas à cadrer), Cristian Benavente (qui trouva un Bostyn inspiré sur la trajectoire de son tir) et David Pollet (pas en réussite, dont la reprise instantanée frappa la barre transversale sur un caviar de Mamadou Fall).
 
Au lieu de ce scénario idéal, les Zèbres subirent l’orgueil des pensionnaires du Stade Arc-en-Ciel et leurs rivaux revinrent donc à la marque après une série de 8 occasions franches, y compris les deux réalisations fructueuses.
 
Si l’on tient compte du contexte particulier avec lequel notre Coach a dû composer son onze de base, c’est un très bon résultat que notre formation est allée chercher sur le terrain du vainqueur de la Coupe de Belgique.
 
S’il convient de mettre en exergue la prestation éblouissante de Parfait Mandanda entre nos perches, il faut souligner également les très bons comportements de Damien Marcq dans l’axe central de notre défense, victorieux de bon nombre de duels aériens, de Gjoko Zajkov, aligné à droite, très sobre dans les situations les plus délicates, de Gaëtan Hendrickx et Benjamin Boulenger qui se sont bien tirés d’affaire dans un rôle inédit pour eux.
 
On pointera bien entendu l’opportunisme de Cristian Benavente (8 goals et 3 passes décisives depuis son arrivée chez nous début janvier 2016), la très bonne lecture de jeu d’Enes Saglik, l’intransigeance de Christophe Diandy mais aussi les très bonnes dispositions de Mamadou Fall et de Chris Bedia qui se démenèrent tant et plus pour le bien de la cause collective.
 
Enfin, ce fut un réel et grand plaisir de revoir Djamel Bakar monter sur la pelouse d’un match officiel et que l’on peut créditer d’une excellente entrée au jeu comme en témoigna, notamment, sa passe géniale qui transita par Mamadou et aboutit à David sur la terrible occasion de la 81’.
 
En tout cas, les spectateurs présents, aussi bien les partisans de Zulte que nos immuables supporters dont l’indéfectible soutien à ses favoris est devenue une tradition louée aux quatre coins du Royaume, auront vécu une très bonne après-midi de football avec de l’intensité, un engagement constant, un suspense haletant et quatre jolis buts à la clé… Un match plein, quoi.
 
Voici donc une nouvelle saison qui s’achève dont les enseignements, d’un bout à l’autre, ont été nettement positifs en tout point de vue et laissent augurer des lendemains très prometteurs.
 
Le Sporting vit, le Sporting s’enhardit et, petit à petit, le Sporting grandit ! Une page se tourne… Écrivons-en vite une autre ! Pour cette équipe qui fait toujours battre nos cœurs… Pour Charleroi !