Edito : « Seul le nom est d’époque… »

19 avril 2019

Profitant du jour férié qui viendra compléter ce weekend de Pâques, les instances gérant le calendrier ont planifié la rencontre opposant le Sporting de Charleroi au KFCO Beerschot-Wilrijk à lundi.

Si le nom de cet adversaire issu de D1B sonne familier aux oreilles de nombreux supporters carolos – et ne génère pas forcément que de bons souvenirs – la confrontation de lundi sera en réalité la première entre ces deux formations…

De quelle magie noire retourne-t-il ? D’aucune, pardi ! Chez ce « Beerschot »-là, seul le nom est d’époque… Pour comprendre, il faut un peu remonter dans le temps. 20 ans précisément. En 1999, donc, le Beerschot « matricule 13 » – suivez bien les matricules, c’est important – met la clef sous le paillasson. Club historique du pays qui aura été sacré Champion de Belgique à sept reprises dans les années 20 et 30 et qui aura remporté deux Coupes dans les seventies, le Beerschot ne deviendra jamais centenaire, disparaissant trois petits mois avant de fêter son siècle d’existence.

Souhaitant déménager, le Germinal Ekeren saute sur l’occasion pour s’exiler au Kiel, mais le « matricule 3530 » ne « piquera » pas que son stade à feu Beerschot, mais aussi son nom. Le Germinal Beerschot Antwerpen – GBA pour les intimes – est né ! Tandis que le « Germinal » d’Ekeren est préservé dans un premier temps, « Antwerpen » s’avère vite être de trop… mais un règlement de l’Union belge interdit de changer deux fois de nom à moins de 10 ans d’intervalle. En 2011, des tensions internes finissent par mettre le nom « Germinal » au ban, et le GBA devient « Beerschot AC ». Le « Canada Dry » du football anversois a le nom de l’autre, son stade, ses couleurs et même son logo… mais pas son palmarès !

En 2013, le Beerschot « matricule 3530 » n’a plus les reins assez solides et doit se déclarer en faillite. Pour continuer à vivre, il faut fusionner. Plusieurs choix s’offrent au Beerschot, mais c’est finalement sur le KFCO Wilrijk que ses fantômes jettent leur dévolu. Le « matricule 155 » avait déjà absorbé l’Olympia Wilrijk en 1993, il allait désormais phagocyter un Beerschot pour devenir « Beerschot Wilrijk ».

Lundi, donc, ce sera une première pour les Zèbres, mais pas pour deux anversois qui viendront évoluer dans un Stade du Pays de Charleroi qu’ils connaissent déjà : Loris Brogno – à la fois fils du Pays, mais aussi de l’une des Légendes du Sporting – et Grégory Grisez, dont les plus jeunes ne se souviendront pas puisque son aventure carolo date déjà de 2009…

Tous au Stade ! Tous derrière les Zèbres !