Alors que Felice Mazzù plébiscitait Amara Baby pour occuper le couloir droit de sa ligne offensive afin de permettre à Mamadou Fall de souffler un peu, Ivan Leko chamboulait carrément son équipe en écartant son défenseur Togolais Dakonam et ses deux attaquants français Bamba et Boli en faveur de Bagayoko, Tchenkoua et Proschwitz.
Si les qualités intrinsèques de l’avant Allemand sont redoutables, on a pu constater que celles de ses deux partenaires le sont tout autant… Ces deux perles auront certainement des offres à examiner très attentivement dans les mois à venir car s’ils ont donné le tournis aux Zèbres, qui ont dû recourir à de nombreuses fautes (au total, le double de leurs adversaires) afin d’entraver leurs très dangereuses infiltrations, gageons qu’ils useront de leurs fabuleuses compétences techniques pour désorganiser d’autres systèmes de jeu !
Deux noms à retenir assurément car ils furent à la base des actions les plus perforantes et les plus… performantes de leur formation ! La preuve, notamment, par cette combinaison entre l’Ivoirien et le Français, dès la 6ème, et ce ballon en retrait de Proschwitz pour le premier nommé qui avait déjà failli faire des dégâts dans la défense carolo.
Pourtant, le premier but vint dans l’escarcelle des Zèbres sur un très bon débordement d’Amara Baby et une fulgurance de Sotiris Ninis qui devança l’intervention de De Petter. La réplique trudonnaire ne tarda pas avec un nouveau centre de Bagayoko repoussé vaille que vaille par Javier Martos dans l’axe. Peeters jaillissait et n’avait plus qu’à ajuster pour ramener, logiquement, les deux équipes à égalité.
La progression tactique des Zèbres était endiguée par l’ingénieux positionnement, très haut, des Valdivia, Ceballos, Proschwitz mais aussi par les démarquages de Tchenkoua et de Bagayoko qui pouvaient compter sur l’inépuisable créativité de Peeters. Mais le danger venait également de la dernière ligne comme avec cette montée, heureusement improductive, de Ruben Fernandes sur un splendide coup franc de Peeters à la 35ème. Au crédit des Carolos, Christophe Diandy aurait pu inscrire son deuxième goal en deux matches si Dutoit n’avait pas eu un réflexe prodigieux pour détourner sa reprise de la tête au départ d’un très bon coup franc de Sotos.
Toutefois, les Trudonnaires auraient pu revendiquer l’avantage juste avant le repos si Proschwitz ne s’était pas emmêlé les pieds devant Nicolas Penneteau pour conclure.
Le début de seconde période faillit être euphorique pour les Zèbres avec cette tête d’Amara Baby qui échoua sur l’équerre gauche du but de Dutoit et on pensait que leur seconde réalisation par David Pollet allait décontenancer les partenaires du talentueux gardien du STVV.
Comme en première mi-temps, ceux-ci réagirent promptement; à l’origine, une double intervention fautive sur Tchenkoua qui provoqua deux coups francs de Peeters dont le second fut bénéfique pour la tête, cette fois-ci, imparable de Pulido, ce dernier se rachetant ainsi de son manque d’à-propos sur l’action qui amena le but de David.
Si Felice Mazzù avait révélé qu’un nul constituerait un bon résultat, ce nouveau point conquis (et ces deux nouveaux perdus) chez une formation en difficulté est à même de nourrir certains regrets car les Zèbres, à chaque fois au commandement, ont été finalement rejoints en n’ayant pu contrôler la vitesse de pénétration d’un seul joueur en particulier, Fabien Tchenkoua, qui avait presque écrit d’avance le résultat de la rencontre dans le synthétique du Staaienveld.