Édito d’après-match : « Il suffit d’une cartouche, en Stock. »

11 décembre 2018

Il a donc fallu attendre ce duel, entre les deux Sportings, pour que, côté anderlechtois, la paire Dimata-Santini soit reconstituée. Bigre, Hein Vanhaezebrouck n’avait plus aligné, d’emblée, ses deux attaquants prolifiques (10 goals pour le premierp cité, 11 pour le second, soit 66 % du total des buts inscrits) depuis le 15 septembre 2018, autrement dit, la 7ème journée de Pro League, lors de leur déplacement à Genk.

Le retour de ce duo amenait, logiquement, la question suivante : comment nos deux défenseurs Dorian Dessoleil et Gjoko Zajkov – réunis, suite aux défections successives de Javier Martos et Gabriele Angella –, allaient-ils se comporter devant ces deux artilleurs ?

Eh bien, si le Belgo-Congolais et le Croate du Sporting d’Anderlecht n’ont pu dégainer efficacement, c’est dû, notamment et non seulement, au fait que nos deux défenseurs centraux se sont montrés clairvoyants et complémentaires mais aussi et surtout, qu’ils ne se sont pas trop découverts, ni avancés… la fleur au fusil !

D’autre part, si Dorian Dessoleil présentait, jusqu’ici, un bulletin de 17 sélections sur 18 rencontres (seule, celle à La Gantoise, du 26 octobre 2018, manque à son palmarès de la saison) et si Gjoko Zajkov n’était plus réapparu, en phase classique, depuis le fameux 3-3 décroché le 4 février 2018, sur la pelouse de l’ogre brugeois, il ne fallait pas, pour autant, se laisser submerger par un pessimisme démesuré et croire que les forces en présence étaient disproportionnées, même si cela pouvait s’avérer compliqué, d’entrée de jeu !

Exceptées les circonstances qui amenèrent le 1-0, à la 47’, et en tenant compte d’une meilleure possession locale en seconde période (55/45, alors que la première avait été, plus ou moins, équilibrée) – ainsi que, sur l’ensemble du match, quelques situations très dangereuses ayant nécessité la démonstration des talentueux réflexes de Nicolas Penneteau –, l’arrière-garde zébrée sut garder, pratiquement, son sang-froid, tout en soignant la circulation de balle et les reconversions afin d’amorcer quelques escarmouches de ripostes constructives.

Fortuna Núrio, Marco Ilaimaharitra, Cristophe Diandy, Victor Osimhen – pour ne citer que quelques-uns de nos joueurs, alors que tout le noyau est à réunir sous les mêmes éloges – effarouchèrent, même dans les moments les plus tourmentés, leurs opposants directs par des infiltrations judicieuses et percutantes.

Dans tout combat – aussi tactique soit-il –, il est préférable de faire bon usage de bonnes cartouches, les plus spécifiques. L’une d’entre elles a permis aux Zèbres d’obtenir ce coup de réparation – bénéfique (en quatre syllabes, comme Benavente) – afin qu’ils prennent leurs cliques et leurs claques, faisant fi de toute considération symbolique.

En résumé, le hic – compréhensible – de ce choc, pour tout supporter mauve qui se respecte, c’est ce retournement, surprenant et inattendu de la 89’, alors que tout semblait être réuni pour renouer avec une victoire à laquelle il n’a plus goûté, déjà, depuis un mois. Et pendant ce temps, plic-ploc, "la pluie fait des claquettes" sur le terrain – du Stade Constant Vanden Stock – à minuit…