« Bello » Dal Mut insolite

24 décembre 2017

 

Des gens l’ignorent, mais tu as joué des années, au Sporting….

Tout à fait. J’ai joué au Sporting, depuis mes 6 ans, jusqu’en Juniors UEFA. J’ai dû arrêter suite à un accident, une double fracture, péroné-malléole.

Une blessure survenue lors d’une rencontre ?

Oui, si je me souviens bien, c’était contre La Louvière. Après une telle blessure, tu as toujours une crainte. Cela m’a marqué. De plus, j’avais été un peu délaissé et cela m’avait blessé, moralement.
C’est, aujourd’hui, bien loin. Les choses ont changé et, à présent, l’encadrement des jeunes a évolué de façon positive.

En dehors du foot, tu as des passions ?

Oui, je m’occupe de moi, avant tout. Mes loisirs sont la pêche et le tennis, bien qu’avec les kilos pris, j’en pratique un peu moins. Je fais du tennis de table, également.

Tu as déjà rêvé du Sporting ?

Bien sûr. Qui parmi les supporters n’a jamais rêvé des zèbres ?
Cependant, je rêve beaucoup plus de ma mère, décédée.

Tu avais des liens, très forts, avec François Sterchele….

Entre François et moi, c’était une grande histoire. Nous étions, régulièrement, en contact. Son décès, précipité, m’a beaucoup touché.
Je me souviendrai toujours de ce matin-là. C’est Carl Dufour, notre ancien kiné, qui m’a annoncé la mauvaise nouvelle. Il avait tenté de me joindre, à plusieurs reprises, tôt, le matin. Je ne pense pas être capable d’annoncer une telle nouvelle….

Un événement t’a-t-il marqué, ces dernières années ?

Si je devais en retenir un, ce serait la descente en D2. Il m’a fallu quelques jours, pour m’en remettre.
C’est, désormais, le passé. Aujourd’hui, nous nous sommes relevés. Avec la nouvelle direction, nous sommes devenus plus professionnels. Nous avons un groupe et un staff formidables, cela vaut aussi pour le personnel. Que pouvons-nous demander de mieux ? La Coupe de Belgique ?

Si tu avais un vœu à réaliser, quel serait-il ?

Je serais altruiste, je souhaiterais que tout le monde soit en bonne santé. Sans la santé, on est rien.
Donc, en cette fin d’année, je souhaite bonne santé à tous mes collègues, au personnel, aux joueurs, au staff, à la direction et aux supporters du Sporting Charleroi et surtout à ma femme, mon père et ceux qui m’aiment véritablement.

Y a-t-il une chanson qui ne te lasse pas ?

Beaucoup de chansons italiennes. Une, en particulier : Azzuro, d’Adriano Celentano, reprise par l’équipe nationale italienne. Cela m’avait marqué, tous ces joueurs qui chantent.
Pourquoi ne pas faire la même chose, à Charleroi ? Cela pourrait être pas mal….

 

 

Tu as un objet fétiche ?

Tout ce que je porte sur ma chaîne. Des cadeaux ou des souvenirs de ma mère, de ma femme. Ça me tient, très, à coeur.

Tes vacances idéales ?

J’ai déjà passé de superbes vacances, au Mexique, à la République Dominicaine, au Cap-Vert…. Ce sont des destinations de rêves. Je retournerais, avec plaisir, dans l’un de ces pays.

As-tu une petite faiblesse ?

J’aime bien les bons repas, cela se voit, d’ailleurs…. Comme la plupart des gens, j’aime ce qui est bon. Pourtant, on dit, ce qui est bon et mauvais pour la santé….

Ton pire défaut ?

Je ne sais pas si c’est un défaut, mais on me dit, souvent, que je suis trop bon avec les gens. Trop perfectionniste, pour cela, vous demanderez à la direction….
Je ressemble à ma mère. À travers le Sporting, elle sera toujours là et elle restera, à jamais, dans les mémoires de ceux qui l’ont, véritablement, aimée. Je sais qu’elle ne plaisait pas à tout le monde, elle avait du cran, du caractère et savait dire les choses en face. Ma mère a tout connu, au Sporting, et elle peut reposer en paix. Elle a consacré une longue partie de sa vie, au club et j’espère qu’, un jour, on lui rendra hommage.

Ta principale qualité ?

Je pense être serviable, dans le club et en dehors. Il suffit de demander au staff et aux joueurs, pour vous faire un avis.
J’essaye de donner le meilleur de moi-même, avec tout le monde.

Tu as une certaine notoriété avec les supporters….

Je leur dois beaucoup. Je n’oublierai jamais la banderole qu’ils avaient faite, à Malines, en souvenir de ma mère.
Ma mère est décédée, la veille du match. Pour lui rendre hommage, les supporters ont décidé de faire une banderole. Malgré le choc, je suis allé au boulot. Je ne suis pas certain que tout le monde aurait fait cela. Je l’ai fait pour ma mère, qui me disait d’aller de l’avant. Je n’oublierai jamais ce qu’ont fait les Storms, Maxou, André et ceux que j’oublie….

Tu n’as, parfois, pas envie de monter sur la pelouse ?

Non, je sais que, malgré quelques baisses de régimes, les joueurs donnent le meilleur d’eux-mêmes. On est pas deuxièmes, par hasard. Le club met tout le monde dans de bonnes conditions, ce qui ne fut pas, toujours, le cas. Un travail remarquable est fait, au quotidien, par Fabien Debecq, Mehdi Bayat, Pierre-Yves Hendrickx; Walter Chardon, le personnel qui met les joueurs dans de bonnes conditions ou les heures de travail effectué, avec mon père. Chacun est à sa place, dans le club, et donne le meilleur, pour le Sporting. Si nous sommes, aujourd’hui, dans le haut du classement, c’est grâce à des personnes comme cela.