"J’ai commencé à jouer au football dans le club de mon village en Yougoslavie. À 14 ans, je suis arrivé dans un club de D3 (A.I.K.) , à 17 ans, j’étais transféré en D1, toujours en Yougoslavie (Vojvodina). Suite à la guerre civile en Yougoslavie, j’ai quitté le pays pour la Hongrie. Là-bas, j’ai évolué dans un club de D2, Szarvas, où je suis resté 3 ans. Par la suite, je suis retourné dans mon pays pour faire mon service militaire et j’ai porté les couleurs de Bane. En 1996, j’étais transféré en D1, à Hajduk Rodic MB, où je suis resté jusqu’en 1999. J’ai connu un passage à Lleida, en D2 Espagnole et, ensuite, je suis arrivé au Sporting de Charleroi . Je suis resté 5 ans, chez les zèbres. Après je suis allé au Fc Brussels et, finalement, j’ai terminé ma carrière a l’Olympic, en D2.
Du Sporting, j’ai gardé de très beaux souvenirs. À l’époque, il y avait beaucoup de supporters, pour nous encourager. Le stade comptait encore 3 étages. Les temps ont changé, mais je suis heureux de voir que le public revienne au Mambourg. Je constate que le club revit et la ville de Charleroi mérite ça.
Je garde un souvenir particulier de la saison 1999-2000. Alors que tout le monde nous voyait basculer en D2, nous avons résisté jusqu’au bout et nous sommes maintenus en D1.
Lors d’une mise au vert, avant un match hyper important, alors que la journée s’était passée comme à l’accoutumée (entraînement, repos, repas équilibré, etc…). Un joueur, dont je tairais le nom, avait encore faim. À 22h, il a appelé le service de chambre et à commandé un steak-frites. Je vous laisse imaginer la réaction du coach, le lendemain matin, au petit-déjeuner….
Le football a évolué énormément depuis que j’ai arrêté ma carrière. Avant, les gardiens étaient là pour arrêter les ballons et les dégager le plus loin possible. Aujourd’hui, dans le football moderne, le gardien doit être bon au jeu aux pieds, mais il doit, aussi, posséder une bonne vision pour lancer une contre-attaque. Dans le football moderne, cela peut devenir une arme fatale.
Mon seul regret peut être d’avoir quitté le Sporting pour le Brussels. J’ai pris cette décision, car je ne voulais pas rester dans l’ombre de Bertrand Laquait, qui était un excellent gardien. Je me sentais encore capable de jouer en D1, mais, au vu de mes nombreuses blessures ma carrière n’aurait plus duré longtemps . Qui sait, si je n’avais pas quitté le Sporting, ce qu’il se serait passé….
Cette année, le Sporting possède une très belle équipe, bien équilibrée, compétitive, avec de bonnes individualités. C’est la première fois, depuis que je suis en Belgique que je vois une chance pour que le Sporting puisse être champion. Bien sûr, il faut compter sur la chance, mais nous sommes nombreux à y croire et à rêver.
Depuis que j’ai arrêté ma carrière de joueur, je suis devenu coach des gardiens. Cela fait 10 ans que je suis le responsable des gardiens , et que j’entraîne les gardiens U16/Équipe Première, à l’Olympic. J’ai transité par Tubize et La Louvière, lorsque l’on parlait de faillite, à la Neuville."
Le Sporting Charleroi, version 2001-2002 :
Toletti, Dufour, Calvo, Lendvai, Emamifar, Herreman, Rojas, Foguenne, Yazdani, P. Dal Mut, X.
D. Dal Mut, Rabbah, Milovanovic, Biakolo, Minavand, Dudas, Negouai, Boon, Rassart, Kere, Remacle, Etchi, Bertinchamps.
Sustendael, Huel, Gulyas, Eduardo, Defays, Galinella, Scifo, Bayat, Dufer, Martine, Brogno,