Les avis d’après-match ont été unanimes : si les intempéries ont rendu le terrain du Mambourg à la limite de la praticabilité, elles ont eu une large incidence sur la qualité des débats.
Comme les propos de Joris Kayembe et Karim Belhocine le laissaient sous-entendre, c’était le genre de match où c’était l’équipe qui marquait en premier qui avait les meilleures chances de l’emporter.
J.K. : "C’est vraiment frustrant d’avoir pris un but comme cela, suite à une phase arrêtée alors que le niveau de jeu déployé par les deux équipes était sensiblement le même. L’issue du match s’est jouée sur des détails…"
K.B. : "Le résultat pouvait tomber d’un côté comme de l’autre mais il est clair que nos adversaires se sont révélés plus efficaces. Hairemans a mis son but suite à un coup de coin, sur le retour d’un second ballon, tandis que nous, nous avons hérité au moins de deux occasions franches que nous n’avons pas réussi à mettre au fond."
Et si l’on prend la peine de disséquer la phase qui a amené le but adverse, c’est peu de dire qu’il n’en faut pas beaucoup pour provoquer une situation de concrétisation.
Sur le coup de coin, Hairemans transmet le ballon à Shved qui le fait sauter. Modou Diagne le renvoie et tous les acteurs se concentrent sur l’endroit où le cuir va aboutir. Pendant ce temps-là, Hairemans est isolé, sans réel marquage. Positionné dans l’axe, Engvall parvient à renvoyer le ballon qui échoue, à bout portant sur le front de notre défenseur central sénégalais. Hairemans hérite du cuir et enchaîne subitement la frappe au contrôle, ne laissant aucune chance ni à Ryota Morioka de l’en empêcher, ni à Nicolas Penneteau de pouvoir s’interposer…
Le sursaut des Zèbres, peu après la montée au jeu de Amine Benchaib, conjugué à la formidable occasion sur la frappe de Saido Berahino, peu avant la fin du temps additionnel, n’auront fait que raviver des regrets sur une première période où les événements auraient pu prendre une toute autre tournure si le fantastique retourné de Shamar Nicholson avait connu une meilleure conclusion et si le geste de Walsh, quelques minutes plus tôt, sur l’action où il semble retenir notre attaquant jamaïcain, pouvait légitimement laisser penser qu’un coup de réparation n’aurait pas été usurpé… Mais avec des "si", vous connaissez la suite de l’adage.
J.K. : "On ne joue pas si mal que ça. On concède juste des buts qui engendrent des revers et ce qui fait mal, c’est que nous avons moins de réussite…"
K.B. : "Tout en essayant de faire le maximum, on ne s’est pas créé assez d’opportunités, on n’était pas assez présent dans les trente derniers mètres…"
Ce n’est peut-être pas plus mal que le rythme des matches va s’accélérer d’ici la fin du mois de janvier. Les Carolos devront rapidement tourner le bouton et s’atteler à la tâche suivante sans trop réfléchir.
J.K. : "On n’aura pas le temps de cogiter, il y a deux déplacements importants qui se présentent à nous très prochainement. Il nous faut des points pour rester dans le quatuor de tête et on va faire le maximum pour réaliser de bons résultats, à la fois, à Anderlecht et au Standard."
K.B. : "Chaque match a son histoire. Soit on choisit la comptabilité, soit on tient compte du contenu des matches. Si on veut analyser le contenu de notre match à Ostende et ceux d’avant, ce sont les joueurs eux-mêmes qui peuvent en parler puisqu’ils ont vécu les matches. Mais il est vrai que sur le plan comptable, on est appelé à faire mieux. Maintenant, la question de s’en tenir aux séries de victoires ou de revers, c’est le bilan de fin de saison qui se révélera déterminant…"