Suite à leur succès face au Beerschot, les joueurs de Karim Belhocine ont écrit un nouveau chapitre de la grande Histoire du Sporting de Charleroi. Pour eux, cette perspective, c’était déjà une source de motivation avant le coup d’envoi.
Comme pour tous leurs coéquipiers, Marco Ilaimaharitra et Joris Kayembe ont saisi toute l’importance qu’une sixième victoire consécutive pouvait revêtir.
Marco Ilaimaharitra : "Cette sixième victoire, cette continuité, c’est ce que nous voulions faire et nous sommes allés la chercher. On sait qu’on vient de marquer l’Histoire du Sporting, c’est super bien mais il ne faut pas s’emballer, on n’a encore rien fait. On n’est encore qu’au début du championnat, il reste encore énormément de matches."
Joris Kayembe : "Avant le match, le coach nous avait motivés sur la question de marquer l’Histoire du Club et nous sommes très heureux de l’avoir fait. Nous allons maintenant essayer de continuer sur cette lancée."
Pour Karim Belhocine, cette belle série est le fruit d’un travail collectif : "Cette sixième victoire en six matches montre qu’il y a une équipe, à Charleroi, qui a envie de faire de belles choses ensemble. On donne tout, à chaque match."
Si, en première période, les Zèbres ont progressivement pris la mainmise sur l’entrejeu et les flancs, la dernière demi-heure fut concrètement à l’avantage des joueurs de Hernan Losada, lesquels s’octroyèrent deux grosses opportunités alors que le score était de deux buts à zéro.
Marco Ilaimaharitra : "On a eu des périodes un peu plus confuses mais on a su faire le dos rond et finir comme il fallait. Durant cette bonne séquence du Beerschot, nous avons coulissé et essayé d’être en bloc. Nous avons été patients et n’avons pas perdu notre confiance. Nous avons juste attendu le bon moment pour repartir offensivement, tout simplement."
Joris Kayembe : "Nos adversaires nous ont plus compliqué la tâche en seconde période en effectuant quelques sorties dangereuses. Finalement, ils n’ont pas eu la possibilité de se créer beaucoup d’occasions et nous avons pu gérer notre avantage."
Du banc de touche, Karim Belhocine a pu voir que les Anversois n’étaient pas venus pour faire de la simple figuration : "Comme prévu, nous avons eu affaire à un adversaire valeureux qui a montré de la qualité et de l’engagement. On le savait et on s’était préparé en fonction de cela."
Et puis, Raphael Holzhauser n’a pas eu le rayonnement escompté. Il a occupé une position plus en retrait durant la première période où on l’a même retrouvé à l’arrière gauche. S’il a évolué plus haut avec plus de décrochages en seconde mi-temps, le métronome autrichien ne s’est pas montré sous son meilleur jour. Marco Ilaimaharitra, d’abord, et Gaëtan Hendrickx, ensuite, ont fait en sorte de limiter et neutraliser son champ d’action.
En tout cas, l’absence de Guillaume Gillet et la sortie de Ryota Morioka n’ont eu aucun préjudice sur le rendement de l’entrejeu carolo. Tout comme la défense n’a pas été perturbée par le remplacement de Joris Kayembe.
Marco Ilaimaharitra : "Gaëtan se tient toujours prêt à rentrer et on sait ce qu’il a déjà fait dans le passé. On sait aussi qu’on est complémentaire tout comme Ivan (Goranov) l’a montré lorsque Joris est sorti. Il a d’énormes qualités et c’est quelqu’un de patient. Il vient d’arriver dans un noyau qui a de la réussite. Il a montré qu’on pouvait compter sur lui. Sa présence rajoute de la concurrence au groupe et cela permet de nous pousser vers le haut."
La présence et l’apport des supporters a également beaucoup pesé dans la balance. Nos trois interlocuteurs sont bien conscients du rôle déterminant qu’ils ont joué dans la conquête de ce nouveau succès.
Marco Ilaimaharitra : "Le public a su faire la différence, ils nous ont poussés dans les moments un peu plus difficiles. Franchement, cela a fait tellement de bien de les revoir dans ce stade car jouer sans leur présence, c’était un peu triste."
Joris Kayembe : "On a vraiment ressenti leurs encouragements et le fait qu’ils aient pu venir, ça été très important pour nous. On n’a rien lâché, grâce à eux."
Karim Belhocine : "Ils nous ont beaucoup donné et ils nous ont littéralement porté vers la victoire. Si on a gagné ce match, c’est à eux qu’on le doit."
Maintenant, un horizon européen très proche se profile, aux couleurs… noir et blanc du Partizan de Belgrade !
Marco Ilaimaharitra : "On attend ce match d’Europa League avec beaucoup d’impatience car, depuis la première année, j’ai dit, en arrivant ici, que je voulais jouer l’Europe avec Charleroi. Le coup est jouable. Avec tout le respect que le Partizan de Belgrade peut susciter, il ne faut pas les surestimer non plus. Cela ne reste qu’un match. Si on en est là, ce n’est pas dû au hasard. Il faudra montrer nos qualités et qu’on aura plus envie qu’eux."
Karim Belhocine : "On va jouer contre une équipe qui fait l’Europa League pratiquement chaque année et qui est un bon calibre dans son championnat. Il va falloir bien récupérer et être au top niveau pour espérer passer ce troisième tour. C’est une deuxième aventure qui commence pour ce groupe et on aura à cœur de la vivre à fond."
Par le petit bout de la lorgnette : Steeven Willems. Dès les premières secondes, il a une prise de balle rassurante devant Noubissi. À la 6’, il intervient à bon escient devant Bourdin et sort le ballon en touche. À la 10’, une combinaison propre et limpide avec Nicolas Penneteau permet de déjouer le pressing de Noubissi et il enchaîne avec un bon ballon vers Shamar Nicholson. À la 19’, il coupe judicieusement l’élan de Halaimia qui venait de se défaire du marquage de Dorian Dessoleil. À la 32’, il s’oppose avec brio à Vorogovskiy, lequel ne sait réagir qu’en commettant une faute. Peu après, il surgit efficacement de la tête devant Suzuki. À la 49’, il contre le même Suzuki peu avant que Vorogovskiy ne soit signalé en position hors-jeu. À la 68’, devant Noubissi, il effectue une sortie risquée mais parfaitement calculée sur une passe en retrait de Marco Ilaimaharitra, sa couverture de balle s’avérant impeccable avant qu’il ne sollicite Maxime Busi. À aucun moment, Steeven Willems n’aura fait un complexe de la présence constante de Noubissi dans ses parages : il ne s’est pas laissé impressionner par la robustesse de son adversaire direct et ne lui a pas concédé la moindre opportunité de s’exprimer offensivement.