Bonjour Tristan… À quand remontent tes premiers contacts avec le Sporting de Charleroi ?
"Tout a commencé en novembre 2017 par un stage qui m’avait été imposé – même si je l’avais demandé au préalable – par mon école où, à l’époque, j’étais encore aux études, en troisième année de kiné.
Comme premier stage, j’ai eu la chance de découvrir le monde du sport pro en venant au Sporting. L’expérience du stage s’est très bien passée, j’ai eu divers contrats de job étudiant et à la fin de mes études, lorsque j’ai obtenu mon diplôme en juin 2019, je suis rentré comme membre du staff à part entière."
Auparavant, avais-tu déjà été approché par Frédéric Borlée qui était alors le médecin titulaire du Sporting ?
"Non, j’ai vraiment découvert le staff qui, effectivement, était composé du Docteur Borlée, de Vincenzo Soranno et Fred Vanbelle dès mon arrivée. Vincenzo et Fred, justement, auprès desquels j’ai beaucoup appris, qui m’ont été de précieux conseils dans mon intégration et qui m’aident encore chaque jour dans l’exercice de mes fonctions. Ensuite, les choses sont venues tout naturellement avec, plus tard, la prise de fonction d’Aurélien Claes, le médecin actuel du Sporting."
On imagine aisément que ton travail est tout à fait différent en stage par rapport à celui que tu effectues au quotidien…
"C’est mon troisième stage au Sporting car, l’année passée, je n’ai pas su me libérer pour la simple et bonne raison que je devais passer des examens début janvier. La première grande différence en stage, c’est que l’on doit être disponible h24 pour les joueurs ainsi que les autres membres du staff. Le stage qui suit la petite trêve, c’est aussi le bon moment pour faire le point et bien préparer le noyau avant la reprise. En stage, c’est encore beaucoup plus particulier qu’à Charleroi car ici, on vit au jour le jour avec eux. Pour le joueur, c’est vraiment un plus."
Que penses-tu des commodités mises à la disposition du staff médical ?
"Même si nous étions très contents des installations à Mierlo et à Kamen, on est ici dans un cadre exceptionnel et très professionnel. Ce que j’apprécie vraiment au Parador, c’est la proximité avec le terrain et au niveau de la salle qui nous est réservée, nous bénéficions vraiment d’un espace idéal. Le personnel est à notre écoute et fait le maximum afin que tout se passe dans les meilleures conditions. En plus, il y a une superbe salle de musculation qui nous permet de travailler avec les joueurs d’une manière optimale."
Une personne ou un fait t’a-t-il incité à t’intéresser et à t’investir dans cette discipline ?
"Avant toute chose, avant même de m’intéresser à des études de kiné, je dois avouer que je suis tout d’abord un supporter du Sporting de Charleroi. C’est une histoire de famille. Comme je l’ai déjà dit aux joueurs, j’ai le sang noir et blanc. Mon père, mon grand-père, mon arrière-grand-père venaient au Stade et pour ma part, j’ai envie de dire que j’y viens aussi depuis que je suis né. Quand j’ai commencé les études de kiné, j’imaginais le Sporting comme un rêve inaccessible. Quand j’ai appris que je venais en stage au Sporting, j’en suis venu à trembler tellement je n’y croyais pas. Maintenant que je me retrouve dans le staff, deux ans plus tard, c’est une super belle aventure. Peut-être qu’inconsciemment, j’avais au fond de moi cet objectif et le fait de l’avoir atteint, c’est quelque chose d’extraordinaire."
Où as-tu fait tes études ?
"J’ai fait mes études à la Haute École Condorcet à Charleroi – une des plus importantes, notamment dans le domaine du paramédical – et elles ont duré quatre ans. Pendant les deux dernières, j’ai donc travaillé avec le Sporting de Charleroi, notamment à l’École des Jeunes et avec le noyau pro. En parallèle, j’ai fait diverses formations qui m’ont permis de me perfectionner et me spécialiser dans le monde de la kiné du sport, ce que je continue à faire d’ailleurs, par le biais d’une formation en ligne avec le FC Barcelone."
Est-ce que tu suis un autre Championnat que celui de la Pro League ?
"Je regarde beaucoup de matches à la télé – ma fiancée râle d’ailleurs car je vis toujours avec le foot que ce soit dans le boulot ou en dehors (rires) – et hormis les rencontres avec le Sporting de Charleroi, je suis un grand fervent de la Liga. On y voit du beau football."
Toi-même, as-tu joué au foot dans un club ?
"Oui, pendant une quinzaine d’années, à l’Olympic de Charleroi, des Diablotins aux U15 ou U16. Par après, j’ai joué à la JS Tamines au niveau national. J’ai terminé de jouer en raison de mes études mais, actuellement, je joue en salle avec des amis dans un club amateur."
Tu pratiques d’autres sports ?
"J’aime bien courir, j’essaie vraiment de garder la forme pour rester crédible vis-à-vis des joueurs et de mon bien-être personnel. En dehors du sport, ma fiancée et moi avons une préférence pour les voyages et nous essayons de profiter de la famille."
Quelles sont tes espérances à court et moyen terme ?
"À l’heure d’aujourd’hui, mon objectif est vraiment de permettre d’optimaliser les résultats via les soins prodigués et le travail accompli auprès des joueurs. À moyen terme, je me vois encore au Sporting pendant de nombreuses années. Et comme j’ai le sang noir et blanc, je ne pourrais aller ailleurs…"