Le cornet à moitié vide ou à moitié rempli ?

29 avril 2019

Édito d’après-match KV Oostende – RCSC

Les chants de victoire jaillissaient encore du kop zébré, qu’ils s’interrompirent soudain au moment fatidique où D’Haese asséna un coup de boule victorieux, dans ces foutus arrêts de jeu… Lui-même se demande encore, au moment où ces lignes sont rédigées, comment il est parvenu à surmonter le mètre 91 de Rémy Riou.

Flash-back. On est dans la 89’ de la 14ème journée de la phase classique. Il faisait froid, ce 2 novembre 2018 tout en haut de cette magnifique tribune de la Versluys Arena, quand le but somptueux de David Henen, à la 85’, nous sortit quelque peu de notre torpeur glaciale et nous laissa croire que nous allions revenir de la Côte Belge avec un bon point, somme toute, mérité.

Juste avant la fin du temps réglementaire, ce bandit d’Al Capon surgit soudain et talonna judicieusement un ballon reçu de Vandendriessche… Ce filou de Canesin sentit bon l’oignon et patatras, Nicolas Penneteau pouvait aller ramasser la patate chaude du fond de son panier…

Au lieu d’un cornet de succulentes frites, à moitié vide ou à moitié rempli, il ne nous restait donc que de tristes épluchures insipides pour quitter l’Avenue Léopold Van Tyghem… Déjà que nous avions failli avaler notre chewing-gum, ce deuxième but ostendais s’assimila à une véritable indigestion !

L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement ? Dans un tout autre contexte, toutefois, car les Carolos doivent l’apprendre à leurs dépens, il faut redoubler de concentration et de vigilance, dans les dernières minutes, sur de longs ballons en profondeur, comme celui de Vandendriessche, à la base de l’égalisation. Pour faire simple, ils n’ont pas appliqué l’équation, en titre du précédent édito d’après-match…

La tête de Lombaerts, dans une position pas très académique mais rudement efficace, l’intervention de Steeven Willems, et ce maudit ballon dont la trajectoire malencontreuse servit les desseins de D’Haese, dont la montée au jeu à la 80’ se révéla un changement gagnant pour Hugo Broos, furent donc les contretemps qui empêchèrent les Zèbres d’aligner un quatrième succès de rang.

Néanmoins, il serait trop injuste de rester sur cette note amère puisque les Zèbres revinrent dans la rencontre et menèrent au score, à la suite de deux phases arrêtées (un coup de coin sur le 1-1 et un coup franc sur le 1-2) avec deux Carolos déterminants : Victor Osimhen – pour son opportunisme et son sens du placement – et Gabriele Angella qui complète ses statistiques offensives exemplaires – pour un défenseur – d’un assist et d’un goal supplémentaires, totalisant ainsi 9 passes décisives et 25 réalisations, tous championnats confondus depuis ses débuts en 2007-2008.

Le surprenant partage qui sanctionna Saint-Trond – Beerschot-Wilrijk (qui en aurait parié un kopeck ?) fit pousser un ouf de soulagement parmi l’armada zébrée qui, plus que jamais, reste à portée des Canaris de Marc Brys pour une confrontation, ce prochain samedi 4 mai (18 h), qui s’annonce des plus palpitantes !

Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !