RCSC – Beerschot-Wilrijk : les coaches ont la parole

23 avril 2019

Stijn Vreven : "Je veux que mes joueurs affichent la même mentalité que Perbet !"

"J’avais averti le groupe que, ce soir, on était en droit d’attendre à ce qu’il y ait une différence de niveau. Et cela s’est effectivement produit. Je conçois que nous ayons moins de qualité. Après tout, cela fait quelques années que Charleroi fait partie du subtop du Football Belge. Mais le fait que nous n’ayons pas montré plus de personnalité et de passion dans le jeu, je ne peux le comprendre.

Pourtant, au cours des matches précédents, nous avions affiché un bon état d’esprit. Il faut que nous soyons capables de le reproduire.

Quand on voit comment Perbet rentre dans le match, on remarque la passion qu’il dégage pour son Club et le sport qu’il pratique. Je veux que mes joueurs aient ce comportement.

Toutefois, j’ai tiré de bons enseignements de cette rencontre. Il est un fait que nous avons des manquements à tous les niveaux. Cela prouve qu’il y a encore du chemin à parcourir si nous voulons, un jour, rivaliser avec les équipes de D 1A. Nous devons tous nous regarder dans le miroir et prendre conscience que nous avons beaucoup à faire et à apprendre pour atteindre ce niveau. Nous manquons de maturité.

Au rayon des points positifs, j’ai trouvé que Brian De Keersmaecker a fait une bonne prestation. Il aura encore sa chance. Quant à Grégory Grisez, il s’est très bien débrouillé dans un poste qu’il n’a pas l’habitude d’occuper.

Mais nous devons aussi songer à nos éclopés, Loris Brogno (nez cassé) et Pierre Bourdin (genou). Nous verrons comment leur état va évoluer."

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Felice Mazzù : "On doit encore élever notre niveau…"

"Je tiens à remercier mon collègue pour ses félicitations. Je pense qu’on a fait un match sérieux, on a fait, à mon sens, une très bonne première demi-heure. Malheureusement, on n’a pas marqué. On a eu des situations pour marquer, ça aurait été bien pour l’évolution du match, qu’on puisse le faire durant cette bonne première demi-heure. Le dernier quart d’heure de la première mi-temps, on n’a pas effectué les lignes de courses comme on aurait dû le faire – et comme on l’a fait durant la première demi-heure –, on a reculé, le bloc s’est positionné trop bas et, on sait que dans ce dispositif-là, dans lequel on joue pour le moment, quand le bloc est trop bas, les courses deviennent trop importantes et très longues pour se présenter devant le but adverse et l’adversaire réussit à trouver les intervalles.

Le début de notre deuxième mi-temps a été du même acabit que la fin de cette première mi-temps et, puis, le deuxième but nous a libérés complètement. Je pense qu’on peut féliciter les joueurs pour l’application du plan – qui est un nouveau plan – qu’on met en place depuis trois semaines, mais avec des profils différents par rapport à la semaine dernière, et, par rapport à ces profils-là, des profils plus offensifs. On sait que les joueurs offensifs, ce n’est pas évident de leur demander des courses défensives et, pourtant, durant ce match, ils l’ont fait. Et même si tout n’a pas été parfait, quand on termine et qu’on sort d’un match avec un 4-0, il faut féliciter les joueurs et être très positif à leur égard.

Toutefois, il convient de rester les pieds sur terre, de rester très calmes; on a joué, aujourd’hui (lisez, lundi), contre une bonne équipe, vraiment, par rapport à la saison qu’elle a faite, peut-être un peu fatiguée parce que cette équipe a dû aller loin dans la bataille pour l’accession en D 1A. On ne doit pas penser qu’on est redevenu beau mais, on a fait des bonnes choses. L’objectif qu’on s’est fixé, il n’y a aucune raison de dire autre chose, on veut aller au bout. Les joueurs ont prouvé aujourd’hui qu’ils avaient envie d’aller au bout. Même si tout n’est pas rose dans le contenu, ça fait trois matches qu’on garde le zéro et on a eu la chance de mettre quatre buts. Mais on va prendre match par match. On n’est pas redevenu des stars, aujourd’hui. On a simplement fait un match sérieux, appliqué, et on doit encore élever notre niveau, si on veut aller au bout.

Pour un coach, il y a des moments difficiles, comme j’ai vécu pendant certaines périodes de cette saison. Et puis, il y a des moments plus chanceux où, tout d’un coup, quand vous faites un changement, une mise en place, ça réussit. Cela fait partie de la vie d’un entraîneur, avoir des hauts et des bas. Aujourd’hui, je suis satisfait par rapport à ce qu’on a vu, par rapport au changement. Ça apporte de la confiance et de l’énergie positive pour la suite.

Le premier penalty ne peut pas avoir été un moment chanceux, à partir du moment où il y a des règlements. Qu’on siffle un penalty contre Bruges, comme cela a été le cas il y a quinze jours, alors que le joueur est de dos, c’est tout à fait normal qu’on en siffle un comme cela s’est présenté aujourd’hui. Un penalty ne fait pas partie de la chance. Quand vous faites un changement, vous ne savez jamais prédire ce qui va se passer et, la chance, elle est pour l’entraîneur qui a réussi son changement. Il y a parfois des changements qui ne réussissent pas.

La complémentarité entre Adama (Niane) et Victor (Osimhen) s’affine de match en match. Le deuxième but en est la preuve, en tout cas, de ce qu’on essaie de mettre en place. On a commencé avec eux, il y a quelques semaines, leur complémentarité était moins bonne. On travaille, on leur fait voir des vidéos. Le second but, que Victor marque, représente vraiment ce qu’on attend d’eux, dans leurs mouvements, et par rapport au fait qu’ils doivent se positionner dans des zones différentes. Et ils l’ont fait, aujourd’hui.