Felice Mazzù : "Un noyau présent, c’est important pour la dynamique de groupe."
"D’ici les Play Offs, on va certainement récupérer tout le monde. Il y a des cas qui sont trop limites pour prendre des risques, ce week-end. Cela pourrait entraîner une aggravation des blessures, tout simplement.
Quel que soit le moment du match, l’adversaire et notre objectif de cette dernière rencontre, je n’aurais pas su faire jouer les joueurs qui sont concernés par des blessures (ndlr : Núrio, Gholizadeh, Delfi, Martos depuis mercredi et Morioka, depuis ce samedi, la conférence de presse ayant eu lieu ce vendredi, Felice Mazzù ne pouvait, bien évidemment, anticiper cette dernière défection), le risque aurait été beaucoup trop grand.
Pour ma part, je suis toujours dans le même état d’esprit, avec cette grosse envie de vouloir gagner, de prendre le plus de points possibles et de terminer, le plus haut, au classement. La seule possibilité qui se présente à nous, ce week-end, au niveau du classement, c’est de terminer huitième. Pour pouvoir terminer à cette position, on doit tout faire pour essayer de gagner, sans tenir compte du résultat de l’adversaire qui est derrière nous. Nous devrons essayer de le faire, avec des remaniements dans l’équipe, des remaniements qui ne sont pas volontaires, je le précise, parce que je ne veux pas qu’on aille dire que le Coach se fout (sic) du dernier match. Les circonstances font que l’on devra passer par ces remaniements.
Depuis que je suis à Charleroi, je l’ai toujours dit, on a un noyau, et, quand on a des circonstances comme celles-là, le noyau doit être présent et j’espère qu’il le sera bien, ce dimanche. C’est important pour la dynamique de groupe, pour préparer les Play Offs, pour que les joueurs qui seront sur le terrain dimanche – qui ont eu, peut-être, moins de temps de jeu, précédemment –, me montrent qu’ils sont toujours avec nous, le Club et moi. C’est ça, le plus important. Si victoire il y a, ce sera tant mieux.
Les joueurs sont dans un état d’esprit positif, en tout cas, sur ce que j’ai vu cette semaine-ci, à l’entraînement. La victoire à l’Antwerp nous a fait, évidemment, du bien, non seulement pour la victoire, en elle-même, mais aussi dans le contenu. L’analyse vidéo l’a montré, les joueurs ont fait de très belles choses, que j’aurais bien aimées voir, tout au long de la saison. Malheureusement, on les a vues, trop brièvement, peut-être par des changements de joueurs et de dispositifs fréquents. Ce n’est pas facile d’acquérir des automatismes, mais avec ce que l’on a vu, dans le contenu, à l’Antwerp, si on pouvait se projeter dans le futur immédiat – et le lointain – dans ces paramètres-là, ce serait vraiment une très bonne chose pour l’équipe.
J’aurais bien aimé enchaîner un troisième match, avec le même onze. Je n’ai pas su le faire souvent, au cours de cette saison, par les circonstances. On me l’a assez souvent reproché, dans les médias, si j’avais pu avoir de la continuité dans tout ce que j’ai fait, cette saison-ci, je l’aurais fait.
On sort de deux matches très convaincants, contre Genk et l’Antwerp, des sensations et des automatismes se sont créés. La seule inquiétude que j’ai pour ce dimanche, ce n’est pas par rapport à l’état d’esprit, la volonté et la qualité des joueurs qui seront alignés, mais c’est simplement, peut-être, sur le fait qu’il y aura moins de cohésion que sur ce qu’on a eu la chance de montrer, dans les deux dernières prestations.
Il n’y aura pas de tests, ce week-end. J’ai toujours dit que, depuis qu’on est hors de la course des PO 1, je ne faisais pas de tests, qu’on jouait chaque match pour les gagner et que je mettais, sur le terrain, ce qui me semblait de mieux, en fonction du moment et de la situation du groupe.
Il est bien évident que l’on suit l’évolution de David (Pollet) et de Mamadou (Fall). Cela me fera très plaisir de les revoir – ainsi que Mili (Milicevic) – car ce sont des joueurs avec qui on a vécu des grandes choses à Charleroi et avec qui la relation a toujours été très, très bonne, même si, des trois, David et Mama n’ont pas toujours eu le temps de jeu qu’ils espéraient. Pour l’un (Mamadou Fall), il s’épanouit pleinement à Eupen, pour les deux autres, peut-être un peu moins. Je ne sais pas s’ils seront sur le terrain, ce dimanche, tous les trois. Je leur souhaite de faire un bon match – pas trop bon quand même –, mais de faire un bon match.
Jouer contre Eupen, avant les PO 2, il n’y a pas de bon ou mauvais test. Eupen a montré de très belles choses, cette saison-ci, on sait que ce ne sera pas du tout un match simple, même s’ils ont été battus 0-4, la semaine passée; ils auront certainement à cœur d’effacer cette prestation. Il y a quinze jours, à l’Antwerp, ils étaient passés très près d’un super résultat. C’est une très bonne équipe, avec des reconversions très rapides, notamment, dans les personnes de Mamadou, d’Ocansey, et de leur attaquant Japonais, Toyokawa. Ils ont un Capitaine (Luis Garcia) très intelligent, qui fait, sans doute, partie des meilleurs joueurs de notre Championnat, au niveau de la créativité et de l’intelligence de jeu, ajouté à Mili. Si Mili est sur le terrain, c’est une équipe assez complète.
Chaque match a sa vérité. On a, quand même, pris pas mal de points contre les équipes qui ont la chance d’être dans les PO 1 (ndlr : 15 points). Malheureusement, on en a pris un peu moins contre les équipes un peu moins bien classées, parce que je n’ai pas envie de parler de "petites équipes". Ce sont des matches difficiles, des équipes avec des profils qu’on aura en PO 2. C’est intéressant de voir où on en est.
Je ne me prononcerai pas sur le fait que Dorian Dessoleil récupère sa place suivant que Javier Martos est indisponible, parce que j’ai encore d’autres possibilités, avec Gjoko Zajkov. Je n’ai pas envie que les joueurs sachent quoi avant ce qui va se passer, ce dimanche."