Édito d’après-match : « Ne pas confondre Heynen et Henen… »

4 mars 2019

Il ne faut pas confondre Gent et Genk… Comme il convient de ne pas prendre Heynen pour Henen et vice-versa ou inversement… Comme les Dupont et Dupond dans les aventures de Tintin.

Pourtant, le milieu défensif limbourgeois, issu des catégories d’âge du KRC, a un point commun avec notre ailier gauche : comme ce dernier, il en est à deux réalisations… Sauf qu’après avoir revisionné les images de l’action de la 24’ qui amena le 1-0, cette statistique n’aurait eu aucun droit de citer puisque le but aurait dû être invalidé pour une position de hors-jeu manifeste.

Soit, on ne va pas encore se coiffer de la coquille de Calimero pour se plaindre. Au contraire, les Zèbres ont signé un brillant partage contre la meilleure équipe de la compétition. Après une première période où leur domination territoriale fut évidente – et encore plus significative dans le dernier quart d’heure durant lequel ils s’octroyèrent trois franches occasions, aux 33’, 41’ et 43’, de revenir au score –, les Zèbres remontèrent sur le terrain, animés de la même envie et de la même détermination afin de faire subir aux joueurs de Philippe Clement leur quatrième défaite de la saison.

Et il s’en fallut de peu car, suite au très joli goal de David Henen – à peu de choses près, le bis repetita de celui qu’il inscrivit à Ostende lors de la 14ème journée, également aux abords du grand rectangle visiteur –, deux énormes possibilités se présentèrent aux Zèbres – en l’espace de 60 secondes –, l’une à l’initiative de Ryota Morioka et l’autre, à partir d’une magnifique et rapide reconversion offensive collective.

S’il est vrai que, dans les 20 dernières minutes, Dewaest, Pozuelo et Maehle inquiétèrent leur arrière-garde, les Zèbres ne ménagèrent pas, du reste, leurs efforts afin d’essayer de rafler la totalité de l’enjeu. Trois points qu’ils auraient mérité d’empocher par leur fin de match haletante et… pour les trois belles opportunités qui s’offrirent à eux, aux 74’, 84’ et 90’ où, successivement Victor Osimhen, Ryota Morioka et Jérémy Perbet furent tout près de conclure.

Si Philippe Clement restait fidèle à son 4-3-3, avec Pozuelo en chef d’orchestre, en haut d’un triangle composé, également, de Heynen et de Malinovskyi – et Gano, en pointe, en remplacement de Samatta, malade –, Felice Mazzù gardait ses principes tactiques avec une quatrième réédition consécutive de son schéma en 4-2-3-1 avec les retours de Javier Martos, Stergos Marinos et Fortuna Núrio – dans le quatre arrière –, de Gaëtan Hendrickx aux côtés de Marco Ilaimaharitra et de David Henen, au poste d’ailier gauche.

Ce bon résultat des Zèbres, conquis face à une équipe de Genk, qui en est à sa troisième rencontre d’affilée sans victoire (2/9), est, souhaitons-le, annonciateur d’une fin de phase classique prometteuse, même si le déplacement au Bosuil sera loin de s’assimiler à une balade touristique.

Afin de l’aborder sur des bases solides, les Carolos devront s’inspirer de leur renouveau défensif, d’une belle circulation de balle telle qu’ils ont pu la déployer à certains moments – bien synchronisée, avec moins de déchets techniques –, d’un Marco Ilaimaharitra, toujours très précieux à la récupération et à la relance, et de la montée en puissance de Ryota Morioka pour déjouer les plans de Lazlo Bölöni et de ses ouailles.

Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !