"Steeven (Willems) a reçu un coup au tibia, durant l’entraînement de ce vendredi matin. Il n’est donc pas disponible pour le match à Courtrai, et, en ce qui concerne la non sélection de David (Henen), c’est un choix.
Au sujet de Maxime (Busi) et la possibilité qu’il soit à nouveau sur le terrain – les joueurs, eux, le savent –, comme d’habitude, je me garderai de le dire et de dévoiler la sélection. On peut l’envisager car il a fait un bon match. Après, Stergos (Marinos) est quand même devenu un cadre de l’équipe. Je ne sais pas combien de temps de jeu il a, cette saison-ci – presque l’entièreté, je pense, mise à part sa suspension –, c’est un choix qui n’est pas simple.
J’ai conscience que la rencontre à Courtrai est capitale – comme les précédentes, d’ailleurs –, depuis que j’avais dit qu’il y avait huit ou neuf finales à jouer. Un match, il se déroule comme il se déroule… On a eu assez de situations contre Ostende pour mener 2, 3 ou 4-0. Gert Verheyen l’a dit, comme je suis en train de le dire. Ça n’a pas voulu tourner, une fois de plus, et sur la seule grosse erreur que l’on commet, de tout le match, on prend ce but.
Ce match à Courtrai est certainement celui à ne pas perdre, je dirais plutôt, à gagner, car nos concurrents ne feront pas des résultats, comme nous, toutes les semaines. On a encore cette chance de vouloir y croire, grâce aux résultats de la semaine passée, c’est à nous, maintenant, de faire le job, ce samedi.
Il n’y a pas de raison de changer grand-chose, ça se joue à la finition. On a montré la vidéo aux joueurs et on a fait l’analyse du match, si on avait marqué la moitié des situations que nous nous sommes procurées, on aurait gagné ce match, sans aucune discussion – même si, dans les statistiques, on ne tient compte que des ballons cadrés et que l’on a mis en évidence le fait que le nombre de ballons cadrés d’Ostende était plus élevé que ceux de Charleroi.
Une situation de but, ce n’est pas uniquement un ballon cadré. C’est aussi quand le ballon est centré devant le but, qu’il passe devant celui-ci et qu’il suffit de plonger un mètre plus haut pour pouvoir le pousser dedans. C’est aussi le fait de suivre le gardien adverse, quand il dévie le ballon et de le pousser dedans, de gagner un duel de la tête… Des situations comme celles-là, je ne sais pas combien on en a eu. C’est juste dans ce secteur-là qu’on doit faire les bons choix de passing, de plonger dans les différentes zones et de positionnement dans notre rectangle, sur la seule grosse occasion de notre adversaire.
On doit s’améliorer dans les deux rectangles parce que, dans le contenu et l’animation de jeu, mis à part Mouscron – et encore, je pense que, dans les vingt premières minutes, on avait eu les situations pour mener, tout en sachant que c’était insuffisant –, on a montré de très bonnes choses, que ce soit à Bruges, contre Waasland et Ostende. Avec un peu de chance, on parlerait autrement, aujourd’hui. Ce n’est, sans doute, pas dû à un manque d’initiative et de contenu, de la part des joueurs.
Notre chance, c’est que nos concurrents directs, excepté, peut-être, Courtrai qui l’est devenu et qui connaît une période très positive, ne prennent pas beaucoup plus de points que nous et que nous sommes toujours dans le coup pour accéder aux PO 1. Si à Courtrai, ils y croient – et ils ont raison d’y croire car Vanderhaeghe l’a déclaré, juste après leur victoire à Eupen –, c’est notre cas, nous aussi. Ils prétendent également qu’ils nous attendent de pied ferme pour pouvoir gagner et nous supplanter, au classement général…
Dans une équipe de foot, chaque secteur se lie et on travaille dans l’ensemble de l’équipe, en fonction de chaque secteur. On a recommencé en janvier avec pas tellement de possibilités sur les flancs, et, par contre, beaucoup de joueurs à caractère défensif. J’ai, par conséquent, basé notre jeu sur ce secteur-là. Aujourd’hui, on a récupéré tout le monde et je peux me permettre de laisser un flanc à la maison parce qu’on a récupéré tous les joueurs sur le plan offensif, mis à part Ken (Nkuba) qui est en sélection avec son équipe nationale. À partir du moment où nous avons toutes ces possibilités, il faut rester dans la continuité.
Victor (Osimhen) est un jeune joueur rempli de qualités, de talent, qui fait une grosse depuis qu’il est parmi nous et, à un moment donné, chaque jeune joueur, dans une saison, connaît une période un peu plus délicate. Au début, il n’y avait plus qu’à pousser le ballon dedans. Aujourd’hui, malheureusement, il lui manque cinquante centimètres comme cette première situation, à la 6ème, face à Ostende, sur un centre de Núrio. Il est tout seul, au petit rectangle, et il ne lui manque pas grand-chose pour la mettre au fond. Ce sont toutes des situations comme celles-là qui arrivent à un joueur qui est en train d’éclore.
Younes (Delfi) est un vrai flanc, qui peut jouer soit à droite, soit à gauche. Pour le moment, on l’a beaucoup vu avec ballon au pied, il a de la grosse qualité technique. C’est un garçon qui n’a pas peur, pour son âge, il va au duel – et de quelle manière, on a pu le voir, à un moment donné, au point de corner –, il est assez complet. Maintenant, il y a l’adaptation au pays, au groupe, le paramètre de la langue,… Pour une première, alors qu’il venait de débarquer, c’est déjà très, très bien. Maintenant, quand on a des flancs, on aime bien qu’ils varient leurs mouvements et ne pas toujours les voir jouer avec le ballon dans les pieds, plutôt qu’ils fassent parfois des appels dans les espaces. C’est ce que l’on essaie de corriger, pour le moment.
C’est une bonne pioche, de la part de Mehdi. Sur ce que l’on voit à l’heure actuelle, c’est une certitude. Et si Younes est sur le terrain, c’est parce qu’il le mérite, ce n’est pas par défaut. J’espère qu’il va encore évoluer et progresser.
Le fait de l’avoir aligné directement, ça tranche avec les habitudes. Comme j’ai l’étiquette, soi-disant, de ne pas faire jouer, tout de suite, un nouveau joueur, comme ses partenaires le lui avaient dit, j’ai pensé qu’il est arrivé en étant prêt. Il avait quand même pas mal de temps de jeu avant sa venue, et, puis, il m’a montré, durant les entraînements, qu’il a de la maturité, de l’écoute.
Et puis, comme il n’y a plus beaucoup de gens qui m’aiment bien, lui, apparemment, m’aime bien; je lui donne un peu plus de crédit, peut-être (sourire).
Courtrai est une autre équipe, depuis la prise en fonction d’Yves Vanderhaeghe. Ici, ils sortent de deux victoires après avoir connu deux défaites (au Standard et face à Gand). Il a remis un bloc en place, avec beaucoup de confiance. Il a "relancé" des joueurs comme Chevalier, Ouali, et, surtout, Avenatti, lequel jouait, peut-être, un peu moins, sans doute, pas sur ses qualités mais, plutôt, sur ses rapports avec l’entraîneur précédent. Il a un groupe assez complet, des cartouches sur le banc, quand il n’y a pas de blessé(s) ou de suspendu(s). Ce qui leur arrive est amplement mérité.
C’est différent de jouer, là-bas, par rapport aux autres stades. C’est un petit terrain, avec une ambiance assez hostile, c’est un public assez chaud. On ne s’attend pas à jouer sur une belle surface. C’est, soit, un terrain très boueux, soit, très sec et on s’attend à cette dernière particularité avec des difficultés, pour les deux équipes, dans la maîtrise du ballon.
Pour David (Henen), je sais que ce n’est pas simple. Quand un entraîneur lui voue plein de qualités et un très grand avenir, et, que la semaine d’après, le joueur se retrouve en dehors du groupe, cela doit mijoter dans sa tête. Je lui ai expliqué que la concurrence était revenue et qu’au sujet de ses deux précédentes prestations, il devait faire mieux. À partir du moment où la concurrence était à nouveau présente, je lui ai dit que je donnais la priorité aux autres flancs et que je ne pouvais pas avoir que des flancs et des joueurs offensifs dans mon groupe. Il est déçu mais, sa première réaction – pour vous dire que c’est un garçon vraiment bien – est qu’il a acquiescé en disant qu’il allait prendre du temps de jeu en réserve. C’est un garçon très positif et j’espère qu’on va y arriver, avec lui."