Si Laurent Guyot ne s’est pas retranché derrière les suspensions de Mercier et Lusamba pour trouver des raisons à la défaite de ses protégés, il n’empêche que celles-ci l’ont contraint à un remaniement de son système de jeu.
D’un 4-3-3, avec un triangle en bas – avec le seul Kone devant la défense –, à l’entame du match aller du 5 octobre, l’entraîneur français avait conçu un 4-2-2-2 avec, cette fois-ci, deux milieux récupérateurs – le même Kone et Appin – et deux flancs – Gianni Bruno, à gauche, et Gakpé, à droite – destinés à pourvoir deux avants, De Belder et Cardona, de leurs meilleures munitions.
De plus, divers paramètres sportifs ont fait que Abud Omar n’est plus entré dans le onze de sélection, depuis le match à Eupen (défaite 2-0) du 31 octobre, obligeant Etienne à reculer au poste d’arrière gauche.
De son côté, si Felice Mazzù avait aligné Victor Osimhen et Adama Niane, en front d’attaque, lors du revers subi sur la pelouse du Jan Breydel Stadion – avec Benavente et Bruno sur les ailes – dans un schéma en… 4-2-2-2, il revenait à une disposition tactique en 4-2-3-1, avec notre Péruvien derrière Victor.
La redéfinition du positionnement des joueurs, dans les deux formations – Appin et Kone appelés à avancer d’un cran pour combler les espaces entre les lignes, du côté brugeois, et les confirmations de Bruno et Gholizadeh dans le trident offensif, du côté carolo – ont eu, certainement, une incidence hypothétique sur l’équipe qui allait prendre les choses en mains (Charleroi) et l’autre qui ne pouvait, pour la plupart du temps, que compter sur des reconversions offensives.
Ce qui n’était pas certain au départ, s’est révélé indiscutable, tellement les Zèbres densifiaient leur jeu et s’octroyaient de nombreuses situations intéressantes qui auraient dû leur valoir de rentrer aux vestiaires avec un avantage encore plus accentué (7 tirs dont 3 cadrés pour un seul… non cadré du côté visiteur).
Dès le début de la seconde période, tout le monde, dans le Stade, sentait que Cristian Benavente (son 8ème but, Croky Cup incluse, 1 but toutes les 186 minutes de jeu) ne devait pas être le seul à faire bouger les chiffres au marquoir.
Alors que tout semblait être dit à l’heure de jeu, avec les réalisations de Victor Osimhen (8 goals, toutes compétitions confondues, 1 but toutes les 110 minutes de jeu) et de Marco Ilaimaharitra (qui fêtait sa première frappe victorieuse de la saison – et laquelle ! –, sa troisième depuis son arrivée dans le noyau zébré), les Carolos eurent un flottement coupable dans le dernier quart d’heure, laissant leurs opposants s’engouffrer dans des intervalles – où il y avait moins de progression graduelle – et atténuer l’ampleur du score (3-1 par Bongiovanni, prêté par l’AS Monaco et qui provenait des U17… de Standard de Liège).
Assurément, ce sont ces conditions de fin de match qui, notamment, seront présentées en "digest" lors de l’exposé théorique de Felice Mazzù afin d’encore mieux sécuriser, derrière, et de détenir les plus grandes chances de conserver un quelconque avantage, si les circonstances sont favorables, ce prochain mercredi, au cours de ces 8èmes de finale de Coupe de Belgique… contre qui vous savez.
Pour venir, justement, à bout des Genkois, il faudra absolument que les Zèbres jouent "Limbourg" l’autre !
Quand le Sporting s’élance… We Are Charleroi !