« Il n’y a rien de plus ou de moins jusqu’à l’heure d’aujourd’hui. Willy Semedo a repris le terrain avec le groupe ce vendredi. Pour le reste, s’il ne se passe rien à l’entraînement de ce samedi, il n’y aura pas de surprise. En ce qui concerne Nicolas Penneteau, on prendra une décision ce samedi. C’est une possibilité qu’il soit dans la sélection. Trois joueurs participaient au match des Espoirs ce vendredi soir : Julien Celestine, Jordan Remacle et Nathan Rodes. J’aurais bien voulu que Steeven Willems joue aussi mais, de nouveau, ce jeudi à l’entraînement, il a eu une petite sensation à l’ischio. Ce n’est rien de grave et comme c’était le dernier match avant la trêve, on n’a pas voulu prendre de risque. Marco Ilaimaharitra reprendra normalement avec le groupe à la reprise des entraînements. Je viens de voir le rapport, il est au point et tout va bien. Je lui ai dit que ça lui ferait du bien d’aller jouer en réserves et il a acquiescé sans problème.
L’objectif, c’est d’essayer d’avoir tout le monde à disposition et de faire interagir vraiment cette concurrence avec tout le noyau. Normalement, s’il ne se passe rien ce samedi, ni au match de ce dimanche, ce sera le cas.
En dehors du fait que Courtrai joue encore pour se qualifier, dans un contexte « normal » en cours de saison, ce n’est jamais facile et simple de se déplacer chez eux parce que c’est un stade avec une ambiance bien spéciale, qui n’est pas très grand et actuellement, ils ont une pelouse très, très difficile.
Ce n’est pas une certitude qu’ils vont développer un jeu plus ouvert qu’en d’autres matches. Si on a la chance de garder le zéro le plus longtemps, en avançant dans le match, il est certain qu’à un moment donné, le match va s’ouvrir un peu plus où ils seront vraiment obligés de ne plus se baser sur des reconversions.
Outre le fait qu’ils ont de bonnes reconversions, ils proposent un style de football différent depuis que Glen De Boeck est là; ils essaient de repartir en jeu court avec le gardien, de trouver les intervalles. Il y a également cette grande vivacité sur les côtés avec Chevalier et Ouali.
On ne connaît rien de leur composition puisqu’ils ont joué complètement différemment à Bruges, certainement pour faire récupérer des joueurs et se préparer contre nous, parce que Chevalier avait accumulé quatre cartons jaunes et Perbet n’avait pas joué par rapport à sa situation avec son employeur. Nous avons des éléments par rapport à leur match précédent, on en a d’autres par rapport à leur match à Bruges où on a vu des joueurs qui n’avaient quasiment pas été alignés depuis le début de la saison et qui ont fait une très bonne prestation.
Ce sera un match où la présence physique sera importante, où il ne sera pas simple d’avoir une bonne conservation, de bien gérer le ballon. Si c’est le cas, il faudra jouer avec d’autres aspects du football.
On sait qu’ils ont joué avec trois défenseurs à Bruges mais ce n’est pas pour cela qu’ils se basent sur un jeu plus direct. Par rapport à cela, la défense à trois ne change rien. C’est juste par rapport à un adversaire, à une manière de défendre. Maintenant, une défense à trois permet un nombre assez cohérent dans l’entrejeu, d’avoir deux attaquants si c’est un système en 3-5-2. Par contre, les flancs seront un peu moins fournis. Défensivement, on est plus dans une situation de protection par rapport à une surface comme celle de Courtrai.
Quand on est la seconde meilleure défense de Belgique, le souci ne constitue pas, et le travail défensif, et le bloc – et le bloc, quand je parle de défense, je parle de tout le monde et pas uniquement de la ligne arrière – donc, notre souci que l’on doit régler, c’est surtout au niveau offensif où on manque d’un peu de folie, de prise d’initiative, de situations dans le rectangle et, évidemment, de buts.
Si j’opte pour un changement de dispositif, c’est pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’aspect défensif.
La dernière fois que nous avions joué en 3-5-2, nous avions marqué trois buts – et nous en avions encaissé trois également – mais contre une équipe qui avait joué dans le même dispositif que nous. Maintenant, on ne doit pas se pencher à faire des coulissements pour travailler sur les doubles flancs adverses parce que la difficulté, lorsque l’on utilise de temps en temps ce système-là, c’est de pouvoir être prêt à pallier à toute l’animation des équipes adverses. Bruges le joue depuis le début de la saison, ils ont des lignes de courses et des joueurs qui rentrent parfaitement dans ce dispositif-là tout le temps.
Cette semaine, je n’ai pas travaillé un dispositif à trois défenseurs comme on l’avait présenté à Bruges mais bien un dispositif à trois hybride avec des reconversions différentes par rapport à un vrai 3-5-2 où on joue avec trois défenseurs centraux – car on peut le jouer avec deux défenseurs centraux, un arrière latéral de chaque côté, en demandant à un arrière latéral de jouer comme Gand l’a pratiqué assez souvent –, on a testé pas mal de choses sans pour autant être satisfait.
C’est une question d’état d’esprit de vouloir rester haut et d’essayer de jouer avec un bloc le plus haut possible. À Malines, pendant 25 minutes, on a quasiment été dans la partie adverse du terrain avec les mêmes joueurs et le même dispositif. Par la suite, on a reculé et on a joué beaucoup plus bas.
On avait commencé en première mi-temps face à Saint-Trond en ne trouvant pas les solutions offensives car on était beaucoup trop bas, il y avait trop de distance entre le bloc médian défensif et le bloc attaquant. Puis, en seconde période, tout d’un coup, on a joué beaucoup plus haut. Ce n’est pas parce qu’on avait mis un second attaquant. J’en reviens à la question d’état d’esprit, de vouloir aller vers l’avant. Quand Benavente est derrière un attaquant, c’est un deuxième attaquant. C’est un gars qui va dans les espaces, qui vient toujours à côté de la pointe. Ce n’est pas une question de profil de joueur. Un dispositif avec deux attaquants ou un autre avec un attaquant change dans les lignes de courses, dans le positionnement dans le rectangle, la manière dont on demande de centrer – parce que deux vrais attaquants de rectangle aiment bien d’avoir des centres dans le box – car on ne va pas toujours demander à un joueur comme Benavente de centrer.
Quand on pousse vers notre public, on sait qu’il y a cette envie d’aller vers l’avant et il y a également la réaction qui résulte des choses que l’on a dites à la mi-temps.
Nous sommes restés deuxièmes pendant 24 journées avec une pointe et un homme libre derrière et pas avec deux attaquants. Par le fait que Bedia est rentré, on a dit que le bloc était plus haut, ce n’est pas cette raison-là, mais s’il est bien positionné, on peut effectivement, à un moment donné, aller le rechercher plus haut. »