F. Mazzù : « Saint-Trond n’est pas en roue libre… »

3 mars 2018

« Contre Malines, il est dommage que l’on prenne ce but sur une erreur grossière de positionnement. C’est le type de but qui m’énerve. Je prends aussi l’exemple des deux buts que l’on prend en Coupe à Bruges, sur phase arrêtée. Ces buts-là m’énervent moins que celui que l’on encaisse à Malines parce qu’à Bruges, le paramètre « taille », ainsi que celui de la « qualité de frappe de la phase arrêtée » étaient présents, parce que le pourcentage de buts marqués d’une équipe comme Bruges est très élevé en phase arrêtée. Tous ces paramètres font que l’on se fait avoir. À Malines, le but et toutes les phases arrêtées qu’ils ont eues, du moins, la plupart, ont été revues à la vidéo. Cela m’a énervé énormément parce que cela fait cinq ans que l’on travaille sur la même organisation et on ne peut pas fauter comme on l’a fait sur une mise en place d’organisation défensive sur phase arrêtée. Même si Nicolas (Penneteau) avait été là, il n’aurait pas su aller chercher ce ballon, la ligne était beaucoup trop haute. Et puis, il n’y a pas à parler de Nicolas, par rapport à son coaching, quand on a Parfait qui nous permet de prendre un point. Parfait a fait le match qu’il devait faire et il nous a arrêté un penalty.

D’autre part, nous avons des joueurs professionnels qui ont toutes leurs fiches accrochées dans le vestiaire avec la position précise qu’ils doivent prendre. Il n’y a pas besoin qu’un autre joueur rappelle à un autre où il doit se positionner. L’autogestion n’a pas été bonne, tout simplement.

Notre deuxième mi-temps a été un peu moins bonne. Actuellement, on joue une mi-temps sur deux, en tout cas, par rapport au niveau de l’équipe. Je pense à Lokeren où on a fait une très grosse seconde période, malheureusement, ça n’a pas voulu rentrer. Contre l’Antwerp, rebelote, on a fait une mi-temps sur deux. On s’est projeté vers l’avant en seconde période et on n’a pas réussi à mettre ce deuxième but. On devrait essayer d’être beaucoup plus régulier sur les nonante minutes.

On devrait commencer les matches comme on l’a fait contre le Standard, comme on l’a fait en première mi-temps contre Malines et avoir la chance de mener au score et de ne pas prendre un but. En début de saison, on ne prenait peut-être pas ce genre de but où l’adversaire nous recollait au score. Aujourd’hui, sur chaque situation, on est un peu moins bien positionné ou l’adversaire prend un mètre d’avance et malheureusement, ça rentre.

Je ne pense pas que ce soit dû à un relâchement par rapport à la qualification. Les gars ont toujours la bonne mentalité, ils travaillent, ils ont un bon état d’esprit, ils sont attentifs à l’organisation. On fait quelques erreurs d’organisation ces derniers temps, ce qui ne nous est pas coutumier. Sur les années que l’on vient de traverser, on a bien progressé par rapport à ça. On a peut-être quelques relâchements inconscients sur l’organisation. C’est ce qui nous coûte de prendre un but par-ci, par-là.

Tous ensemble, nous avons un objectif, on aimerait terminer la phase classique deuxièmes. On doit tout faire pour y arriver et nous avons notre sort entre les mains.

Cette semaine a été un peu perturbée mais je n’ai pas envie de dire que la séance d’entraînement de ce jeudi a été annulée. On a préféré donner une séance de récupération par rapport au nombre de séances qui ont été faites sur synthétique. Je n’ai pas envie de dire que l’on a annulé la séance d’entraînement, au dernier moment, sous prétexte que les joueurs étaient fatigués, qu’ils avaient froid ou que les conditions climatiques n’étaient pas bonnes.

Très tôt dans la semaine, on a eu l’idée de faire une séance de récupération, deux jours avant le match. On ne l’a pas faite n’importe quand, on l’a faite où les joueurs doivent être plus en récupération qu’en travail.

On a un programme qui est mis en place en début de semaine et puis, on module en fonction des circonstances, des états de fatigue, des blessés, du temps et de la période car si cette semaine-ci avait été placée en début de saison, on aurait peut-être fait une autre activité, que sur un terrain synthétique, qui leur aurait permis de travailler physiquement, en faisant de la musculation du haut du corps, du stretching, mais aussi des soins. On aurait pu, également, par exemple, choisir d’aller au bois… Si on estime qu’en Play Off 1, on doit refaire ce genre de séance, on le refera parce qu’il faut savoir qu’en sport, la récupération est aussi, si pas plus importante que le travail. Un joueur a besoin de fraîcheur et ce n’est pas parce qu’on ajoute 25 séances qu’il sera meilleur. C’est surtout l’équilibre collectif dans la fraîcheur, le rythme et le dispositif qui est prépondérant.

Kaveh (Rezaei) n’était pas bien en début de semaine, il est resté deux jours en travail à l’intérieur mais il a très bien terminé sa semaine et ce vendredi, il a fait un entraînement tout à fait normal. C’est une possibilité de le faire souffler. Maintenant, il faut savoir que Kaveh n’est pas fatigué. Quand on termine un match à Malines avec le plus haut volume de kilomètres (il en a couvert douze, il est avec Gaëtan celui qui court le plus), on ne peut pas dire qu’il est fatigué.

Kaveh a une mentalité exceptionnelle, c’est un joueur qui se met au service de l’équipe, qui fait beaucoup d’efforts, aussi bien au niveau offensif que défensif, et son association avec Chris Bedia a permis à ce dernier de marquer un but, même si, sur l’action en elle-même, Kaveh n’est pas directement concerné. Dans l’équilibre de leurs appels, ils doivent s’améliorer en fonction des différents espaces. S’ils viennent à jouer à trois, avec Cristian (Benavente), l’objectif est que Cristian soit dans leur dos.

Quand on joue en 3-5-2, on peut avoir un super équilibre avec ce triangle-là. Quand on applique le 4-4-2, avec Benavente sur un flanc, l’équilibre est différent. Il faut trouver le bon équilibre, à quel moment il doit venir à l’intérieur et à quel moment il doit se projeter plus sur le côté. Un joueur comme Romain (Grange) peut le faire aussi. Il a fait une bonne entrée à Malines, dans l’intervalle, quand il était à l’intérieur et on sent que, dans l’intervalle, il peut également nous apporter quelque chose.

Le match de ce samedi est le dernier à la maison et c’est peut-être le plus important de cette fin de phase classique. Nous voulons prendre les trois points.

On ne peut pas dire que les Trudonnaires sont en roue libre car, voici quinze jours, ils ont battu Anderlecht. La semaine dernière, ils ont dominé Ostende pendant toute la seconde mi-temps et si Legear et Akpom n’avaient pas raté leurs deux grosses occasions, ils seraient revenus à 2-2.

Mathématiquement et même s’il y a quelques équipes devant eux, ils peuvent encore espérer accrocher les Play Off 1. Ils viendront aussi avec l’objectif de prendre les trois points. Ils ont beaucoup de qualités offensives, de vitesse et c’est une très bonne équipe qui a joué dans les six premières places pendant 20, 21 journées.

On doit aborder ce match comme les autres. On a essayé de gagner chacun de nos matches, on n’y est pas parvenu et j’espère que l’on parviendra à le faire contre Saint-Trond. »