Edito: « Décembre? Tout ou rien! »

7 décembre 2017

Assurément, sous la forme actuelle du championnat de Belgique de D1A, avec ses playoffs qui lui sont si caractéristiques, il n’existe pas d’archétype de la saison régulière idéale à réaliser pour s’assurer une place dans les playoffs 1. Car un début de saison raté pour déboucher sur une fin de saison en boulet de canon et, inversement, une fringale peut être fatale à une formation à qui ce prestigieux mini-championnat était promis. Pour faire bref et paraphraser Felice Mazzu en début d’exercice 2017-2018, tout les points sont donc bons à prendre, que ce soit en août ou en mars.

Dans cette configuration de championnat, le mois de décembre peut s’apparenter à une période charnière pour plusieurs raisons. D’abord, c’est un « long » mois, puisque la dernière rencontre avant la trêve hivernale est désormais traditionnellement disputée le 26 décembre. Un mois de décembre qui, par ailleurs, ne donne pas lieu à une mini-trêve internationale comme ses prédécesseurs. Pour les équipes, comme actuellement le Sporting de Charleroi, qui poursuivent leur parcours en Croky Cup, il faut en outre se farcir un (ou deux, selon les saisons) match de Coupe supplémentaire. Ensuite, c’est un mois qui coïncide avec le début de la seconde moitié de la saison régulière. Les organismes sont dès lors un peu émoussés, la fatigue se fait ressentir et la trêve hivernale, qui se fait désirer, est attendue par les joueurs qui cherchent un peu de repos et pour les staffs qui planchent sur de nouveaux schémas tactiques. Enfin, c’est un mois lors duquel les conditions météorologiques ne sont pas toujours des plus clémentes: pluie, neige, froid, vent… Les terrains sont lourds, parfois même abîmés, et jouer en cette période « hivernale » peut être un vrai calvaire pour les joueurs techniques ou à la constitution un peu plus fragile.

Pour le Sporting de Charleroi, qui a entamé son mois de décembre 2017 par un partage vendredi dernier, au Stade du Pays de Charleroi, face à Ostende, les mois de décembre sous Felice Mazzu (depuis la saison 2013-2014, donc) sont rarement mitigés, mais souvent soit bons, soit mauvais! Et en 4 saisons, ayant débouché deux fois sur une participation aux playoffs 1, il n’y a jamais vraiment eu de « logique de décembre », comme en attestent ces chiffres:

  • 2013-2014 : 1 victoire, 2 nuls, 1 défaite en championnat. Elimination en Coupe (0-3) par Zulte-Waregem. Participation aux playoffs 2.
  • 2014-2015 : 3 victoires et 1 défaite en championnat. Deux victoires en Coupe, l’une en 8e face à Ostende, l’autre lors du quart de finale aller face au Cercle. Participation aux playoffs 1 et qualification pour les tours préliminaires de l’Europa League.
  • 2015-2016 : 3 victoires et 2 défaites en championnat. Elimination en Coupe, aux penalties, à Genk. Participation à la finale des playoffs via le gain des playoffs
  • 2016-2017 : 1 victoire, 1 nul, 3 défaites. Elimination en quart de finale de Coupe face à Genk, après prolongation, en ayant sorti Anderlecht aux penalties deux semaines auparavant. Participation aux playoffs 1.

S’il est impossible aujourd’hui de dire ce qu’il adviendra lors du mois en cours pour le Sporting et d’autant plus d’ici la fin de la saison régulière pour l’ensemble des formations de l’élite, décembre 2017 aura tout de même des allures de playoffs 1 pour les Carolos. Une espèce de répétition générale pour cette prestigieuse phase à laquelle les Zèbres peuvent penser tout bas à la faveur de leur superbe début de saison. En enchaînant, dès ce dimanche, Anderlecht, Bruges (en Coupe), Genk, La Gantoise et Zulte-Waregem avant la trêve, on peut dire que ce sont dès gros morceaux qui se dressent sur la route des gars de Felice Mazzu. Ces derniers, qui n’ont pas grand chose à perdre sinon une deuxième marche du classement qu’ils squattent depuis des mois, ont là une belle occasion de prouver qu’ils sont costauds, surtout face à des formations ambitieuses, en pleine remontée et/ou revanchardes.

Les Sportingmen ne disputeront qu’une seule de ces rencontres à domicile, mais qu’importe, puisqu’ils s’exportent toujours aussi bien (18 points au Stade dur Pays de Charleroi, 17 en déplacement)…

Tous derrière les Zèbres!