Après le lancer de nounours, une très louable et généreuse initiative de nos formidables supporters qui apportera réconfort aux enfants démunis, il n’était toutefois pas l’heure, sur le coup de 20 h 30, d’aller faire dodo pour les Zèbres !
Que du contraire, ils devaient rester bien éveillés et être concentrés, au moment où Monsieur Verboomen les libéra, face à des Ostendais, eux aussi, dans une période euphorique.
D’un côté, nos Zèbres nantis d’un sans faute sur quatre journées et, de l’autre, des Côtiers qui n’ont plus subi un seul revers… depuis leur victoire sur le Sporting au soir du 24 octobre; il ne fallait pas en dire plus pour présenter un match qui allait s’avérer être très disputé et passionnant de bout en bout avec un objectif commun : conforter une seconde place à laquelle on prend goût de plus en plus et garder le leader Brugeois en point de mire pour le Sporting, et, pour les protégés d’Adnan Custovic, continuer sur la voie du succès et revenir dans la course au Top 6.
Si, chez les visiteurs, la même défense à trois était reformée, il n’en était pas de même dans la ligne médiane. En effet, Musona montait d’un cran pour épauler Akpala à la pointe de l’attaque et Vandendriessche glissait dans une position axiale pour laisser son poste du match aller à Siani (absent le 24 octobre), Gano, quant à lui, étant relégué sur le banc.
Dans le camp zébré, les indisponibilités d’Amara Baby et de Dodi Lukebakio conduisaient Felice Mazzù à aligner le même flanc gauche qui était sur le terrain de la Versluys Arena : Fortuna Núrio reprenait sa place en tant qu’arrière gauche suite à la suspension de Francis N’Ganga tandis que Clément Tainmont retrouvait, dans son couloir, un certain… Capon qui avait réussi un hat-trick au cours de la rencontre précédente.
Les rôles étaient bien dévolus chez nos invités : limiter et, encore mieux, neutraliser les courses de Kaveh Rezaei (Capon et Milic s’y employèrent dès le début) et réduire le champ d’expressivité de Cristian Benavente (face à une toile tissée par… Capon, Siani et Jali).
De plus, la retraite adverse était également rondement menée lorsque les Carolos étaient en possession : pas moins de 7 voire 9 Ostendais rappliquaient dare-dare… pour ne pas se piquer au jeu de se laisser surprendre abusivement et ainsi vivre un début de scénario similaire qu’ils avaient fait subir au Sporting.
Si Clément Tainmont et Kaveh Rezaei frôlèrent la cible de peu aux 27’ et 31’, les Zèbres se virent récompenser de leurs très bonnes dispositions offensives avec, peu avant le repos, un très joli but de Clément dont la reprise de volée du gauche fit mouche. À la base, Kaveh qui vit Núrio libre de tout marquage sur le flanc gauche, ce dernier ayant tout le loisir de bien calibrer son centre.
Mais les Côtiers revinrent sur le terrain avec l’envie farouche de ne pas se laisser conter une fable indigeste et Capon s’empressa de se rappeler au… mauvais souvenir de Núrio sur la phase litigieuse de la 47’.
Le coup de semonce se transforma en coup de bâton à la 57’ pour les Carolos avec ce tir de Musona qui avait déjà marqué (les esprits) contre le Sporting le 21 février 2015 (victoire des Zèbres 1-3, c’est lui qui réduisit l’écart après le 0-2 de Sébastien Dewaest), puis le 24 septembre 2016 (nouveau succès des Zèbres 2-1, il égalisa avant le goal de Chris Bedia dans le « Felice Time ») et enfin, le 1er avril 2017, encore à domicile, il déflora la marque avant l’égalisation de Clinton Mata).
Les introductions d’Enès Saglik et de David Pollet apportèrent une modification tactique évidente dans le but d’aller chercher les trois points, plus renforcée encore avec celle, plus tard, de Chris Bedia, Felice Mazzù utilisant ainsi toutes les cartouches de son contingent offensif.
Les Carolos luttaient courageusement et vaillamment face à la domination visiteuse qui s’accentua pour atteindre son pic dans les dix dernières minutes.
Nicolas Penneteau s’ingénia à garder son domaine infranchissable successivement face à Zivkovic, Gano (quel sauvetage sur le penalty !), Bjelica et à nouveau Zivkovic afin de tenir un partage qui s’apparente finalement à un point gagné plutôt qu’à deux points perdus.
Après avoir signé un très bon 13/15, il serait malvenu d’assimiler ce match nul à une contre-performance de nos joueurs. Par contre, s’il faut un peu reculer pour mieux sauter, on préfère de loin retenir cette citation pour notre prochain obstacle à Anderlecht !
Allez les Zèbres ! We Are Charleroi !