Une fois n’est pas coutume, la Zebra Time Machine ne vous fera pas revivre une glorieuse rencontre du passé du RCSC contre Eupen, son prochain adversaire au Stade du Pays de Charleroi dans le cadre de la 10ème journée du Championnat.
Non, nous avons plutôt choisi d’utiliser un nouveau logiciel informatique révolutionnaire qui équipe désormais notre merveilleuse machine à remonter le temps : le « Past Player ». En quoi consiste-t-il ? C’est tout simple. Il suffit d’appuyer sur le bouton « KAS Eupen » et le logiciel nous ramène au passé de l’un des joueurs ayant transité du club germanophone au Sporting…
Alors, allons-y, faisons-nous plaisir et le bouton est-il à peine relâché qu’un nom en lettres majuscules blanches aux contours noirs s’affiche en taille 36 sur l’écran (noir de nos nuits blanches) de notre vaisseau :
L’ex-attaquant de Cologne, meilleur buteur de la saison 1973-1974 de D2 (23 buts) arrive chez un Sporting qui termine à la 14ème place mais se voit accéder à la D1 pour intégrer la Ligue Professionnelle.
Les Zèbres clôturent le Championnat 74-75 à la 14ème place (20 clubs participants) et Rainer, bien que se montrant opportuniste et décisif à plusieurs reprises, se voit distancer par Charly Jacobs et André Gorez qui, à eux deux, personnifient près de 50 % du total (21/44) des réalisations inscrites par la ligne offensive carolorégienne.
L’année suivante sera beaucoup plus productive pour le joueur qui, avant de quitter Eupen pour Charleroi, s’était fait jadis remarquer au BSV Roleber 1919 par les émissaires du FC Cologne.
Rainer au FC Cologne, le premier sur la première rangée debout à partir de la gauche.
Rainer à l’AS Eupen, le deuxième assis à partir de la gauche.
En effet, le talentueux attaquant participe activement au maintien de sa formation (16ème sur 19, à égalité de points avec Beringen) et trompe la vigilance des portiers adverses à… 20 reprises pour se hisser à la 4ème position des meilleurs artificiers de la D1 derrière Posthumus, Rensenbrink et Koudijzer mais devant des pointures comme Lambert, Teugels et Lubanski !
En 76-77, le Sporting enrôle Félix Week, l’entraîneur champion avec le RWDM au terme de la saison 74-75, afin de vivre des soirées plus enivrantes.
Malheureusement, au fil des journées, les grands espoirs initialement fondés s’amenuisent bien vite devant une dure et cruelle réalité : au bout des 34 journées, le Sporting frôle la correctionnelle de peu (16ème sur 18) en laissant les deux sièges éjectables vacants au FC Malines et à l’AS Ostende.
Dans cette grisaille, Rainer parvient à faire briller quelques rayons de soleil sur la pelouse du Mambourg afin d’éviter que Charleroi ne sombre dans les entrailles du purgatoire… En effet, ce n’est pas moins de 11 roses qu’il réussira à planter sur les 32 matches auxquels il prendra part.
La saison suivante sera moins stressante pour les Zèbres puisqu’ils terminent à une honorable 12ème position, nantis de 12 victoires (8 à domicile avec un succès 2-1 contre Anderlecht et 4 en déplacement), et ponctuent leur magnifique parcours en Coupe de Belgique par une finale historique, le 21 mai 1978, contre le SK Beveren devant plus de 30.000 spectateurs dont les deux tiers sont affublés d’une écharpe aux couleurs de Charleroi.
Les Zèbres craquent dans le dernier quart d’heure et les Waeslandiens s’octroient le trophée, en moins de cinq minutes, grâce aux buts de Coninx et Stevens mais aussi à Jean-Marie Pfaff pour ses brillantes interventions.
Les nombreux supporters zébrés s’en retourneront terriblement frustrés en se remémorant les occasions inexploitées de leurs favoris dont l’une des plus incisives échoit à Rainer avant la pause.
Royal Charleroi Sporting Club, Finaliste de la Coupe de Belgique 1978
Debout, de g. à dr. : Gebauer-Cloquet-Dekker- Van Toorn-Van Welle-Mathy
Assis, de g. à dr. : Iezzi-Bardaux-Vermeir-Jacobs-Van Nerum
Le brassard de Capitaine n’aura décidément pas porté chance à son propriétaire qui reporte déjà ses objectifs sur la prochaine compétition.
Celle-ci s’avère très satisfaisante pour les Carolos qui recueillent 33 points sur 68 pour s’emparer du 9ème strapontin avec 13 victoires à leur actif dont la plus significative sera celle acquise à domicile au détriment du Sporting Anderlechtois sur le score sans appel de 4 à 1 !
Au cours de cette saison, Rainer assiste son copain Charly-la-foudre qui est sacré 3ème meilleur buteur avec 17 réalisations derrière Erwin Albert et Ruud Geels !
Royal Charleroi Sporting Club, saison 1978-1979
Debout, de g. à dr. : Sumera-Van Welle-Cordiez-Van Nerum-Dekker-Van Lessen-Schena-Mathy
Assis de g. à dr. : Bardaux-Gebauer-Royet-Iezzi-Braun-Jacobs
Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas car 79-80 se révèle une année… uniquement noire pour le Sporting puisqu’il culbute en D2 avec Hasselt et… le titre peu envieux de deuxième plus mauvaise attaque de la série avec seulement 23 buts marqués (0,68 but/match) !
Très éprouvé moralement, Rainer ne prolonge pas son séjour à Charleroi et s’en va au RC Jet de Bruxelles où il prestera l’espace de deux saisons avant de retourner dans son pays natal.
Mais Rainer gardera toujours en lui de merveilleux souvenirs de son passage au Sporting de Charleroi ainsi que de ces instants de bonheur et de communion avec ses coéquipiers et le formidable public Carolo !
La preuve avec la visite surprise qu’il réserva récemment à son grand ami Bobby Böhmer, une autre légende de notre Sporting, à l’occasion de son 70ème anniversaire !
Les retrouvailles entre Rainer et Bobby, 35 ans après, à l’occasion du 70ème anniversaire du plus Carolo des Autrichiens !
Nul doute que « le Grand Blond » suivra avec le plus vif intérêt les péripéties d’un match qui opposera deux Clubs de Football qui lui tiennent à cœur et quelle qu’en soit l’issue, il gardera toujours son sourire si sympathique, le même que nous avons arboré en retraçant les faits les plus marquants de son itinéraire long de 6 années au Sporting de Charleroi !