K Rezaei : « Je rêvais de jouer en Europe »

4 juillet 2017

 

 

" Mon adaptation s’est très bien passée. Je suis d’ailleurs surpris, car après une semaine ici, je me sens comme chez moi, comme si j’étais ici depuis des années. Et cela, tout autant avec le staff, que les joueurs.
La différence de langue ne sera pas longtemps un obstacle. Dans un premier temps, je vais prendre des cours pour améliorer mon anglais et, surtout, j’ai l’intention d’apprendre le français, et cela, le plus rapidement possible. Cela se fera dès notre retour à Charleroi.

Cela fait des années que je rêve de quitter l’Iran et de jouer dans un championnat étranger. Lorsque cette opportunité s’est présentée, je n’ai pas trop réfléchi. Ce fut un déclic et un choix de m’orienter, directement, vers la Belgique.
J’ai un très bon contact avec les supporters d’Esteghlal, mon ancien club. J’ai du respect pour ce club et pour ses supporters, avec lesquels j’ai une relation très forte. Sur le moment, je pense qu’ils n’ont pas compris ma décision de partir. Mais pour moi, cela a toujours été un rêve d’évoluer à l’étranger.

Auparavant, j’avais reçu des propositions de clubs autrichiens et suisses. Mais aujourd’hui, j’étais décidé à passer un cap, d’autant que le championnat belge a la réputation d’être d’un bon niveau. Ce fut toujours l’un de mes objectifs, mais avant ma situation personnelle ne m’aurait pas permis de partir. Là, tous les éléments ont coïncidé pour que je puisse venir à Charleroi. 

D’ici peu, ma femme me rejoindra et ma famille, dont je suis très proche, me rendra régulièrement visite.Je connaissais un peu Charleroi, et cela, grâce à la colonie iranienne qui a évolué ici, au début des années 2000. Ces joueurs ont beaucoup fait parler d’eux, en Iran, et c’est ainsi que j’ai entendu parler de Charleroi. J’ai regardé l’évolution et le parcours de l’équipe et cela m’a donné l’envie de venir.
Nous ne sommes pas de la même génération et je n’ai pas pu discuter avec eux, mais j’ai parlé avec leurs proches, qui m’ont parlé de leurs expériences en Belgique.


 

Le football change et, au niveau international, devient de plus en plus tactique. L’Iran, de son côté, est devenue l’une des meilleures nations d’Asie, surtout depuis que Carlos Queiroz en est devenu le coach, et, de manière globale, cela a permis au championnat iranien de progresser. Lorsque je compare les deux championnats, je dirais qu’ils se ressemblent, mais qu’il y a plus d’impacts physiques en Belgique. Cela se ressent, d’ailleurs, aux entraînements.

Je m’étais renseigné sur le style de jeu de l’équipe et je suis même allé voir, sur Youtube, les vidéos disponibles. Aux entraînements, j’essaie d’appliquer ce que le coach me demande, de mettre une grosse présence au premier poteau et sur la ligne. M. Mazzù semble satisfait de mon travail, mais ce n’est que le début et je dois continuer à m’adapter à l’équipe. Les matches amicaux, qui arrivent, me permettront de mettre tout cela en application.Ce n’est pas à moi de définir le style de joueur que je suis. Il faudrait demander cela à des gens qui me suivent ou qui me connaissent. De toute façon, ma priorité est de travailler pour l’équipe. Je ne suis pas là avec un objectif concret, mais il est évident que j’aimerais être efficace devant le but. La saison dernière, je fus meilleur passeur du championnat iranien et il me plairait de réitérer cela.

J’ai connu la concurrence dans tous les clubs où je suis passé. Il ne peut pas y avoir qu’un seul prétendant pour une place. Un noyau est composé et les attaquants sont là. C’est à moi de prouver au coach que je mérite ma place. Mais cela reste une saine concurrence et j’entretiens une très bonne relation avec mes coéquipiers. Il faut s’entraider et, pour le moment, j’apprends des autres attaquants. Je peux jouer en 4-4-2, mais je peux aussi évoluer seul en pointe.

Quitter l’Iran, où j’étais connu, pour venir en Belgique est un challenge. J’ai toujours aimé les challenges car cela me pousse à me surpasser, à me dépasser. En Iran, je suis passé par différentes équipes et différents paliers, avant d’évoluer dans l’une des meilleures équipes du pays. J’aime me mettre dans un situation de challenge et c’est le cas, aujourd’hui. Non seulement de faire des résultats sportifs, mais aussi de m’attirer un nouveau public."