"Je me présente, David Dalmut, dit "Bello". J’ai 46 ans et toutes mes dents. Je travaille au Sporting depuis bientôt 19 ans. Je suis marié avec… Non, je suis en collaboration pour longue durée avec le Sporting de Charleroi. Sentimentalement, ma copine vit à Liège. Nous nous connaissons depuis douze ans et nous sommes très heureux. Son prénom, je le garde pour moi (rires).
Je suis de la région du golfe de Tarente, près de Lecce, dans le sud de l’Italie, mais j’ai aussi de la famille près de Milan et une tante qui habite Pescara dans les Abruzzes. Avec le boulot, c’est difficile de retourner leur rendre visite.
Mon équipe préférée, c’est l’AC Milan… Je fais d’ailleurs un petit coucou à Michel Iannacone (rires) On se taquine un peu, mais au prochain tour de la ligue des champions, je serai espagnol avec le Barça.
Nous vivons chaque année, un mois de mars compliqué et difficile. Je me force à me répéter qu’il me faut aller de l’avant. Ma maman n’aurait pas voulu que je plonge dans le noir et dans le côté négatif. Si je suis au Sporting, c’est surtout pour elle qui a tant fait pour moi et mon frère, avec une éducation exemplaire. Je suis très content comme je suis. Je ne remercierais jamais assez fort mes parents pour la situation que j’ai actuellement. Je pense à elle tous les jours. C’est vrai que le 29 mars sera un jour très spécial : l’anniversaire de papa et le décès de maman, qui nous a quitté voici quatre ans. Je l’embrasse là-haut.
Mes parents ont été engagés du temps du Président André Kolp, puis ils sont restés avec les Présidents Coyette et Spaute. Je suis arrivé au Sporting fin 1999 du temps d’Abbas Bayat. C’était l’époque d’Enzo Scifo, Dante Brogno notamment. Avec tout le boulot qu’il y avait, on avait besoin d’aide. Mes parents ont demandé s’il était possible de travailler avec eux comme adjoint. Cela s’est fait assez rapidement. J’ai commencé à mi-temps. Au début, je nettoyais les tribunes, les vestiaires, les installations. Je travaillais en qualité d’ouvrier polyvalent. Ensuite, via mon père, je suis resté en place de magasinier. J’ai appris sur le tas, et j’ai géré au quotidien. 19 ans de carrière ici, mais cela n’a rien à voir avec mon père qui est là depuis 45 ans !
Je ne me considère pas comme "principal" magasinier . Mon père a besoin de moi et moi, j’ai besoin de lui. Nous sommes, tous les deux, titulaires. Il n’y a pas de hiérarchie.
J’ai vu défiler pas mal de joueurs au Sporting. Je ne me cache pas d’avoir eu des "chouchous" : François Sterchele en est un des principaux. Je suis resté en contact avec beaucoup d’autres, je risque d’en oublier… Je citerai Dufer, Defays, Balog, Scifo etc… Des grands messieurs. Je reste en contact aussi avec d’autres joueurs comme Fabian Gallée, gardien N°2 du temps de Bertrand Laquait. J’ai déjà fait un beau petit parcours et j’ai rencontré pas mal de joueurs. Régulièrement, des anciens viennent me faire un petit coucou comme dernièrement Pino Rossini et Cédric Fauré.
Pour celui qui aime bien son "Bello", il sait que les portes du lavoir sont toujours ouvertes. Certains me donnent leur maillot. Je vais entamer ma troisième valise. De très grands souvenirs que je préserve. C’est toute une histoire, mais le boulot que je fais pour le Sporting de Charleroi me plaît beaucoup.
Chaque stage a son charme et ses côtés positifs et négatifs. Nous sommes ici pour bosser pas pour s’amuser. Cela reste du bonus quand on peut se retrouver comme on dit maintenant, en "Team bulding". Ça se passe toujours bien avec les joueurs, les staffs sportifs et médicaux.
Le travail que j’effectue durant ce stage d’avant POff reste pareil. La méthode reste identique : il faut être prêt bien avant la venue des joueurs. Je me lève relativement tôt et je termine assez tard. Je dois rester ponctuel pour les exigences du coach et le bien-être des joueurs. Dans le domaine du possible, je suis dispo tout le temps.
Le club s’est fort professionnalisé avec la venue de Mehdi Bayat, du Président, de Walter Chardon, sans oublier, le travail énorme effectué au quotidien par Pierre-Yves Hendrickx. C’est une équipe de choc qui est, il faut le dire, bien aidée par toutes les personnes qui travaillent pour le club.
Je souhaiterai pour le Sporting, c’est de retourner sur l’échiquier européen. Champion de Belgique avec les points qui sont divisés par deux, c’est jouable, mais il faut rester les pieds sur terre même si nous n’avons rien à perdre. On peut embêter les ténors du championnat. La coupe de Belgique reste l’objectif de tous les supporters et de la direction.
Il y a un point commun avec les supporters, c’est que l’on s’adore. Avant septembre 2012, il y avait beaucoup de tension entre les supporters et la direction. Je ne tiens pas à revenir là-dessus. Je vis au présent et au futur. Actuellement, tout se passe super bien, c’est le principal. Il y a de plus en plus d’engouement. Les supporters reviennent au stade. J’aimerai, pour ces POff, un stade bien rempli durant ces cinq jours de compétition au Mambourg. Si les supporters veulent que l’on fasse quelque chose de bien, il en faut un maximum au stade
Je tiens à profiter de la situation pour remercier la direction qui me met dans de bonnes conditions pour travailler au quotidien."