Stage à Mierlo. C. Mata : « Nous avons atteint les POff1, ce n’est pas pour y faire les marionnettes. »

21 mars 2017
 
 
 
" Dans l’état des choses et pour l’instant, je ne me vois pas quitter Charleroi. J’ai été, effectivement, courtisé pars des clubs belges de renoms comme Anderlecht, Bruges ou Genk. Mes objectifs principaux étaient d’aider le Sporting à atteindre les POff1, ça c’est acquis… Et ensuite poursuivre pour une qualification européenne. 


Si le club atteint l’Europa League, cela peut devenir un motif qui m’inciterait à rester. D’autres raisons ou circonstances pourraient survenir et je pourrais quitter le club pour un autre. Je l’ai déjà assez dit : il est peut-être venu le temps pour moi, de franchir un pas dans ma carrière. J’ai souvent répété que le foot allemand et anglais m’inspiraient beaucoup.


Beaucoup de personnes négligent encore le Sporting de Charleroi. C’est vrai, que dans le passé, Charleroi n’avait pas cette image qu’il a pu montrer cette saison, c’est-à-dire d’un club stable, qui donne beaucoup de chances aux joueurs, qui fait confiance, qui grandit petit à petit et qui, chaque saison, se fixe des objectifs et fait tout pour les atteindre, C’est comme cela qu’un club grandit, et c’est comme cela que doit être vu Charleroi, maintenant.


Comme tout compétiteur, j’ai de l’ambition et j’aspire à atteindre un grand championnat. Je ne veux pas négliger pour autant le championnat belge, car c’est ici que j’ai commencé ma carrière en division inférieure et c’est Charleroi qui m’a permis de grandir avec lui. Je lui en serais toujours reconnaissant.
Si je devais quitter Charleroi, c’est clair que j’aurai toujours une pensée pour le club et pour ses supporters qui m’ont tout donné. Les supporters carolos, c’est comme une deuxième famille, dans les bons et les moins bons moments. Ils ont toujours été là.


Pour l’instant, je ne pense pas trop à tout cela, la question de savoir si je vais quitter ou pas Charleroi, ne me prend pas la tête. Pour l’instant, l’objectif principal, c’est tout donner pendant les dix derniers matches… Et puis, seulement, on verra ce qu’il adviendra de mon avenir.


J’ai été écarté pendant quelques matches. Le coach estimait que j’avais besoin de souffler un peu, que j’avais besoin de repos ou que je n’étais pas au top. C’est le coach, ce sont ses choix et je les respecte. Je me sentais "fit" mais un entraîneur peut voir les choses différemment ; ne pas se limiter à un joueur mais analyser sa tactique, son organisation. Il avait peut-être aussi en tête de mettre en place un autre dispositif de jeu avec Stergos pour certaines rencontres. Comme je dis, ce sont les choix du coach et je les respecte. Mon devoir est de rester professionnel comme j’ai toujours essayé d’être. Mon rôle à ce moment-là, lorsque je ne joue pas, est d’apporter mon soutien à l’équipe et d’essayer de travailler deux fois plus pour récupérer ma place.


Je n’ai pas de problèmes pour évoluer dans un système 3-5-2 ou 4-4-2, mais je me sens plus à l’aise et plus fort quand je viens de derrière et monter sur le flanc, que lorsque j’occupe déjà une place au-dessus de la zone défensive. Ma place préférée est donc celle de back droit, mais je peux dépanner comme flanc ou dans un système 3-5-2 qui me convient très bien aussi.


Quand je suis sur le terrain, je donne tout, c’est dans ma mentalité. Si je suis en position difficile ; à terre, par exemple, je ferais tout pour arracher le ballon. Je ne veux rien laisser à mon adversaire. C’est cela qui me permet de prendre le dessus. Je ne lâche jamais rien… C’est aussi la mentalité de Charleroi : si tu veux t’intégrer dans l’équipe, sur le terrain, tu dois être un lion. Tu dois tout prendre et ne rien laisser à l’adversaire.


L’Angola va jouer un match en Afrique du Sud. Je n’ai pas été sélectionné, car il ne s’agissait que d’une confrontation amicale et que les dix matches qui se pointent avec Charleroi demandent une préparation et une concentration importantes. Ce n’est pas pour autant que je néglige mon équipe nationale, car c’est un honneur de jouer pour son drapeau, mais ce match était barré par d’autres priorités très importantes. Je me devais de rester ici et accomplir le deuxième objectif que j’avais en tête à savoir d’aider le Sporting à atteindre l’Europe.


Nous avons atteint les POff1, ce n’est pas pour y faire les marionnettes, nous voulons l’Europa League.


Quand j’ai prolongé mon contrat de cinq années, (NDRL, il lui en reste quatre), ce fut un deal conclu avec la direction pour que chacun s’y retrouve. Un joueur qui est sous contrat pour longue durée est "plus pesant" en cas de discussion pour un transfert et moi, je souhaitais m’y retrouver aussi. J’ai été conseillé par mon entourage et tous parlaient de la même voix. J’ai été récompensé du travail que j’ai fourni sur le terrain, la direction m’a permis de me mettre "en vitrine", c’était à moi, de rendre la pareille.


Mes parents, mes trois frères et une sœur vivent en Belgique. Ma famille est toujours là, auprès de moi, au quotidien. Mon papa m’oriente dans mes choix et me donne beaucoup de conseils. Nous nous contactons très souvent ; il me dit ce qu’il faut améliorer dans mon jeu.


Au niveau du stage, c’est la seconde fois que nous venons à Mierlo. Nous connaissions l’endroit et nous n’avons vraiment pas à nous plaindre. L’hôtel est super et les infrastructures qui nous sont offertes nous permettent de bien travailler. Nous ne sommes pas ici en vacances. Différents terrains sont proposés, ainsi qu’une salle de musculation. C’est la première fois que nous partons en stage pour les POff1. C’est un plus pour une bonne préparation et une bonne concentration pour notre objectif. Nous y croyons fermement. À nous de tout faire sur le terrain, de tout donner. Nous verrons ce que l’avenir nous donnera.


Face aux équipes que nous allons rencontrer. Nous serons dans notre élément, car ces équipes-là, laissent des espaces et nous , on attend que cela. "