Après avoir été secoué ce dernier jeudi sur un air de Samba, les Limbourgeois ont infligé une « danse » macabre aux Zèbres (ceux-ci n’avaient plus connu une telle déconvenue sur le terrain de Genk depuis le 15 août 2010 où ils s’étaient inclinés sur un score sans appel de…5-0). Ces derniers ont, en effet, étés conviés à une véritable gigue de la part de leurs opposants (danse caractérisée par des frappements vifs et alternés des… talons et des pointes !).
Peter Maes a-t-il fustigé ses joueurs à la lecture de notre dernière analyse ? On pourrait le croire en arborant un petit sourire malicieux en coin en guise de (maigre) consolation. Après s’être passé (assez bizarrement d’ailleurs) des services de Karelis, Bailey et Samatta d’entrée de jeu lors de la manche aller, Peter Maes avait décidé de les reconduire dans leurs fonctions respectives dès le coup d’envoi tandis qu’un bien séduisant Dries Wouters (on en reparlera certainement très vite dans les coulisses de notre football) s’installait aux côtés de Kabasele en raison du forfait confirmé de Dewaest.
Par ailleurs, point de Neeskens Kebano non plus, l’autre ex-Zèbre devant se contenter du petit banc des réservistes et Peter Maes prônant un système beaucoup plus porté sur l’offensive avec Samatta et Karelis comme attaquants spécifiques.
Du côté des Zèbres, la suspension de Clinton Mata laissait un poste vacant dont Guillaume François hérita, avec la perspective de fêter un retour gagnant. On le sait, ce fut tout le contraire avec une après-midi cauchemardesque et un duel presque perdu d’avance face à l’intenable et déroutant Bailey.
Enfin, Felice Mazzù lançait Damien Marcq dans la bagarre afin d’épauler Christophe Diandy et sacrifiait Sotiris Ninis sur l’autel d’une tactique encore plus axée sur les tâches de récupération.
L’entame du match fut à l’image de ce que l’on craignait : une domination locale outrageuse et des Carolos en mode soumission, se repliant devant leur grand rectangle en présentant un bloc le plus compact possible et en essayant de ne laisser aucun espace profitable aux Buffel, Samatta, Bailey et autre Pozuelo. Après un quart d’heure à peine, les Zèbres durent se réorganiser suite à l’exclusion de Nicolas Penneteau (méritait-il une carte rouge pour autant ?) et Enes Saglik en fit malheureusement les frais, Felice Mazzù préférant se passer du volume de jeu et de la créativité de son principal catalyseur afin d’assurer une meilleure occupation entre les lignes. En moins d’une demi-heure, les pensionnaires de la Cristal Arena résorbèrent leur retard mais leurs desseins furent contrariés par la seule véritable occasion zébrée qui fut somptueusement ponctuée par Jérémy Perbet à la 40ème.
L’un des tournants de la rencontre se situa… peu après dans les arrêts de jeu, les Zèbres concédant un 3ème but à l’impact psychologique très influent. Acculés, timorés et fatigués (était-ce le match de trop ?) nos joueurs ne purent s’accrocher à une qualification qui, au fil des minutes, devenait de plus en plus précaire et virtuelle.
À contrario, les Genkois imposèrent leur physique et leur dynamisme avec une autorité révélatrice de leur état d’esprit et les deux dernières actions décisives de Karelis sonnèrent le glas des espoirs noir et blanc.
Entre-temps et comme si la coupe n’était pas assez pleine, Javier Martos dut se retirer, victime d’un claquage qui s’avéra très préjudiciable à l’assise défensive de sa formation déjà en perdition.
Désœuvrés et désorientés, ses équipiers ne savaient plus où donner de la tête afin de contrer efficacement les assauts limbourgeois et les Zèbres voyaient s’envoler définitivement leur rêve européen. Il n’aura finalement pas manqué grand-chose et cette défaite, contre un adversaire qui, il faut le reconnaître, ne ménagea pas ses efforts pour renverser la vapeur, ne doit pas obscurcir le formidable parcours réalisé par notre équipe.
Par conséquent, félicitons-là pour tout ce qu’elle nous a apporté durant cette saison qui s’achève, certes, sur une déception bien légitime qui ne doit cependant nourrir aucun regret et sera plutôt porteuse de lendemains plus enchanteurs !
Merci les Zèbres !