Un toit pour toi, supporter !

20 mai 2014

Paul Magnette bourgmestre de Charleroi

 

 

" Je vous remercie de votre présence pour cette conférence de Presse très attendue à la fois, par la ville, par le club et plus encore par les supporters puisque nous avons le plaisir de vous annoncer que nous allons pouvoir commencer les travaux du stade dans les délais qui avaient été indiqués.

Le chantier qui va permettre de recouvrir les tribunes, c’est une étape évidement très importante, c’est une étape qui s’inscrit dans un processus, long de remaillage, de relation positive entre la Ville de Charleroi et son principal Club de sport populaire puisque vous savez que nous avons déjà au cours des mois précédents réglé des litiges qui existaient depuis très longtemps. Il n’y a plus de litiges aujourd’hui entre la Ville et le Club, au contraire. Nous avons par ailleurs, établi des conventions qui permettent de mettre à la disposition du club des infrastructures de qualité, notamment, et c’est très important, pour l’École des Jeunes et aujourd’hui, nous franchissons une étape supplémentaire dans la remise en état et dans la modernisation du stade. Vous savez que le choix qui a été fait, c’est de conserver le stade historique au centre-ville, après de longs débats et évidemment de déconstruire toutes les parties qui étaient litigieuses pour arriver aussi à un accord avec les riverains. Il faut maintenant reconstruire. Cette reconstruction se fera en plusieurs étapes ; ce que nous présentons aujourd’hui, est une de ces étapes : ce sont les toitures qui sont un élément extrêmement important. Les supporters ont eu beaucoup de chance puisqu’une seule mi-temps fut, disons, "arrosée". Il y a un bon Dieu pour le Sporting, car franchement, le ciel fut clément pendant quasi toute la saison et les supporters n’ont donc pas eu à subir de trop, les inconvénients de l’absence des toitures qui vont donc trouver leur emplacement tout en précisant qu’il n’en sera pas terminé pour les travaux au Sporting de Charleroi. D’autres étapes suivront et consisteront à retravailler sur l’ensemble de l’enveloppe extérieure du stade puisque pour "réconcilier" le Mambourg avec la Ville et avec leurs habitants, nous devons faire en sorte que le stade s’harmonise de manière idéale dans le tissu urbain. Nous avons à la ville haute, de grandes infrastructures symboliques… Nous avons la nouvelle tour de police érigée jusqu’à côté. Nous voulons faire du stade, un très beau symbole du "nouveau Charleroi" On retravaillera donc l’ensemble de l’enveloppe pour lui donner une très belle allure. Avec le côté "maternel" de la rotondité du stade et le côté, disons viril de l’hôtel de Police, juste à côté. Il y aura donc une complétude dans le tissu urbain de la ville haute. Évidemment, cette étape-là fera l’objet d’une étroite concertation. La ville est propriétaire du stade et la Ville va consentir des investissements grâce au budget que la Région Wallonne nous a attribué, mais les concertations se feront avec le club. Cela doit correspondre aux besoins du Club, cela doit correspondre en terme d’image que le club souhaite donner de lui-même à travers ce stade qui est un réel symbole. Les concertations s’effectueront aussi en étroite relation avec les riverains. Nous voulons entrer dans une longue phase de bonne coexistante entre les trois parties. L’étape d’aujourd’hui était très attendue et je tenais à remercier toutes les parties prenantes et présentent ici : le club, Igretec qui nous a épaulés dans tout ce processus, l’Échevin Éric Goffart, que je félicite car il a mené un long travail au fil des étapes, à la fois, sur le contentieux avec les riverains, sur la déconstruction et aujourd’hui sur la reconstruction, tout cela dans les temps prévus. C’est un signe de grande efficacité de notre action. Quand nous le voulons, nous le pouvons. Ensuite, nos partenaires qui vous expliqueront dans les détails, probablement plus techniques, la réalisation des travaux. "

 

Éric Goffart, Échevin des Travaux.

 

" Je pense que si nous pouvons insister sur une chose, c’est sur l’état d’esprit dans lequel la majorité installée depuis les élections 2012 a vraiment mené ce dossier de manière évidemment collégiale et avec un état d’esprit qui était celui de ne plus de faire de "vaines promesses" et des déclarations mata moresques par rapport au stade, on sait que c’est un sujet sensible, on sait que le foot, c’est pationnel et l’important, c’était de pouvoir avancer de manière progressive, avancer step by step, de manière pragmatique et en concertation avec l’ensemble des opérateurs.  Le grand risque pour nous, c’était d’avoir contre la Ville, comme ce fut le cas parfois par le passé et les supporters et les riverains et avec les dirigeants du club où les relations n’ont pas toujours été au beau fixe.  On peut dire maintenant qu’avec l’ensemble des partenaires, les relations ont été largement rétablies et on a l’occasion de respecter nos engagements. En terme de déconstruction, tout c’est bien déroulé, il y a pile un an, pendant l’inter saison.  Il se trouve que les entreprises qui ont remporté le marché pour couvrir les toitures sont les mêmes – en tout cas deux sur trois- avaient déjà participé au marché précédent.  Cela nous a rassuré sur la manière dont ces travaux-ci vont pouvoir se dérouler.  Les opérateurs se connaissent, les parties se connaissent.  La Société Igretec avait déjà fait un travail remarquable dans la négociation avec les riverains et dans le suivi du chantier pour la phase de déconstruction . Aujourd’hui, c’est la phase du placement des toitures, c’est la phase la plus attendue par les supporters.  Nous continuons à travailler dans le même état d’esprit  en parfaite concertation avec les entreprises. "

 

Xavier Berto, Représentant Igretec

 

" Le cadre était fixé, nous devions donc construire des toitures dans le respect de tout ce qui avait été fixé au préalable. Nous devions travailler sur des toitures les plus efficaces possibles, les plus fines, les plus épurées et surtout les intégrer dans le cadre que nous connaissons.

Quelques chiffres pour se rendre compte ce que représentent des toitures dans un stade : 70 tonnes d’acier, 300 M³ de bois pour les poutres en lamellé-collé, 6.215 M² de tôles de toiture en acier, non pas en tôle ondulée mais en plaques. Les structures sont donc très simples avec des colonnes les plus épurées possibles. Un système pur et le plus économique et esthétique possible et une faisabilité qui permettait de respecter le planning sans aucune incidence négative sur les matches et sur la vie des riverains. Grosso-modo, des travaux qui seront réalisés en 90 jours calendriers, donc de façon très rapide."

 

Société BAM Galère – De Cock : adjudicataire

 

" Techniquement, nous allons réutiliser les socles de grues existants, utilisés lors de la phase de déconstruction pour y placer deux grues à tour (40 et 45 mètres) montées avec une flèche de 50 mètres – ce qui permet de porter à cinq tonnes en bout de flèche. Ces grues ne permettront pas de passer au-dessus de tout le chantier, nous allons également travailler avec des grues mobiles : 100 tonnes pour les T2 et T4 et 130 tonnes pour la T3. Il n’y aura aucune entrave à la circulation lors de l’utilisation de ces grues puisque celles-ci seront situées dans l’enceinte du stade.

Au niveau du planning : la grue à tour (GT) 1, située entre les T2 et T3 sera montée les 26 et 27 mai. (la rue de la Neuville sera bloquée à la circulation). La GT2, située entre les T3 et T4, sera montée les 4 et 5 juin (la rue des Sports sera bloquée à la circulation). Mi-juillet, ce sera terminé pour les structures portantes (poteaux, poutres treillis, poutres lamellés collés), la couverture et pose des tôles suivra et tout sera terminé fin août. Notre délai se termine le 2 septembre. Là, on devra peut-être travailler entre les matches pour pouvoir fermer, au fur et à mesure, les toitures. " 

 

Mehdi Bayat, Administrateur Délégué du RCSC.

 

" C’est un dénouement heureux, attendu par bons nombres de supporters qui étaient très inquiets de savoir si nous allions enfin avoir ces toits. Nous n’avons jamais eu aucun doute au niveau du Club. L’élément le plus important, souligné par Messieurs Magnette et Goffart, que je tiens à remercier, c’est la transparence qu’il y a eue par la Ville et les nouvelles relations qui existent aujourd’hui entre le Club et sa Ville. Le Sporting de la Ville de Charleroi n’a jamais porté aussi bien son nom. Aujourd’hui, on peut-être content de travailler de manière sereine, calme, sans pression malsaine, comme il y en a pu en avoir à une certaine époque. C’est vrai que nos supporters ont été mécontents, ont eu des doutes, mais finalement, avec un peu de chance sans doute, le bon Dieu était réellement avec nous… Une mi-temps de pluie dans un pays où il pleut quasi 300 jours par an (rires), on peut dire que l’on s’en sort quand même bien. Finalement, le plus important, c’est d’insister sur le fait que la Ville de Charleroi est en train de se reconstruire. Le Sporting est en train de se reconstruire depuis la reprise en septembre 2012. Ni le Club, ni la Ville n’a de baguette magique, mais tout doucement, l’oiseau fait son nid. Nous n’avons pas peur d’être ambitieux. La Ville de Charleroi est la plus grande ville francophone de Belgique, le Sporting se veut d’être son ambassadeur au niveau du football. Nous allons assumer ce rôle-là, nous allons continuer à travailler dans la même optique que nous sommes déjà en train de travailler. Je répéterais simplement ce petit message pour nos supporters : on l’avait dit, on l’a fait, n’ayez aucune crainte, on continuera à avancer de cette manière-là. Le plus important aujourd’hui dans les projets que nous mettons en place sont les gestes, l’action, et plus simplement des paroles qui ne peuvent être tenues. On vit maintenant dans le concret, c’est cela le plus important."